La cinquième étape de la Haute Route Pyrénées réservait quelques surprises. Si une fois de plus une centaine de kilomètres étaient au programme, quatre cols se trouvaient sur la route du barrage de Cap de Long où était tracée la ligne d’arrivée. Pas n’importe lesquels puisque les participants devaient remonter la belle ascension d’Hourquette d’Ancizan, du côté descendu la veille, escalader le col d’Aspin par le versant le plus court, le col d’Azet puis terminer la journée avec la longue ascension de 21 kilomètres menant à Cap de Long. Et l’avis général, une fois la journée terminée, était unanime. C’est très dur. Avec une mention spéciale pour la montée d’Azet et ses cinq kilomètres à 10 % qui ont surpris pour nombre de coureurs. Beaucoup étaient même déjà dans le dur dans Hourquette d’Ancizan.

Monté par le côté le plus long, le premier col de la journée et ses passages à 10 % rappelle tout de suite aux jambes les efforts fournis les jours précédents. La descente qui suivit avait été signalée dangereuse par les organisateurs, annonçant des troupeaux deux kilomètres après le sommet. Pas d’erreur de ce côté-là, les animaux étaient bien présents, tentant de se glisser entre les petits pelotons qui descendaient tout droit vers le pied de l’Aspin. Une fois la montée avalée, place à la descente qui une fois n’est pas coutume n’était pas neutralisée. Ce qui n’était pas pour déplaire aux fous de vitesse qui ont pu profiter d’une longue descente technique vers Saint-Lary Soulan.

Un long faux-plat partait ensuite sur Loudenvielle avec cette fameuse montée d’Azet. Une fois les efforts effectués en danseuse pour se hisser au col, la dangereuse descente, qui allait une nouvelle fois sur Saint-Lary Soulan, était neutralisée. Ce qui n’avait pas empêché les organisateurs de disposer les panneaux nécessaires à avertir les concurrents des dangers. Il était alors temps d’entamer le dernier gros morceau de la journée. Enfin plutôt le long morceau puisque vingt-et-un kilomètres de montée permettaient d’atteindre le magnifique barrage de Cap de Long. Beaucoup de portions d’ombre permettaient de moins souffrir de la chaleur alors que la route, qui rendait assez mal, réservait une surprise à ces amateurs de montagne. Les lacets des Edelweiss. Une dizaine de petits lacets se présentait sur un kilomètre et étalait presque les coureurs les uns sur les autres. Un simple regard vers le ciel et l’on apercevait les virages qui s’enchaînaient sans s’interrompre.

Puis à cinq kilomètres de l’arrivée intervient la première délivrance, l’aperçu du barrage. La pente régulière à 8 % ne permet tout de même pas d’y arriver instantanément alors que les paysages changent totalement des derniers jours. Plus rocailleux, plus aride, ils rappellent davantage les Alpes et ses hautes altitudes. Chacun est félicité sur la ligne où la bonne ambiance règne toujours. Tout le monde a appris à bien se connaître et des liens se créent, des amitiés se forment. De quoi profiter de la deuxième nuit consécutive dans la petite ville de Saint-Lary Soulan où tout est à proximité et où la circulation à pied est des plus agréables. Ce qui permet de profiter au maximum des belles soirées estivales.