Si quelques uns en doutaient encore, la Haute Route Pyrénées montre jour après jour qu’elle présente toutes les caractéristiques d’une course par étapes. Et parmi ces longues journées de montagne où les cols s’enchaînent sans relâche s’est glissé un contre-la-montre de seize kilomètres. Ce lundi aurait donc pu être considéré comme une journée de repos si ce chrono n’était pas… un col à gravir. Forcément, les organisateurs n’ont pu s’empêcher une de ces nombreuses difficultés qui font le charme de cette épreuve en haute altitude. Ce sera donc le col de Couraduque qui aura la chance de voir, durant toute la journée, des cyclistes lancés un à un à l’attaque de son sommet. Et au départ d’Argeles-Gazost, 940 mètres de dénivelé sont à grimper.

Dès le début, quatre kilomètres de montée se présentent. Un replat permet ensuite aux concurrents les plus exténués de récupérer un petit peu avant d’entamer le col en lui-même. Sept kilomètres de pentes irrégulières sont nécessaires pour apercevoir la ligne d’arrivée. Pour les meilleurs, quarante-deux minutes seront suffisantes pour se hisser au sommet. Mais la plupart des concurrents souffrent dans les passages raides que réservent les derniers hectomètres de la course. Il faudra à certains plus du double de temps pour parcourir l’étape mais là n’est pas le principal. Car la Haute Route est d’abord une épreuve où chacun monte selon son propre rythme et ses moyens. Si une course se joue pour les premiers, la victoire est présente chaque jour pour les autres participants, où le seul franchissement de la ligne d’arrivée procure un immense soulagement.

A la suite de tous ces efforts consentis, un massage serait le bienvenu. Et c’est exactement ce à quoi chaque coureur a droit à l’issue de toutes les étapes de la semaine. Des masseurs, de jeunes kinésithérapeutes encore en formation, sont à disposition pour une vingtaine de minutes. Le temps de prendre rendez-vous après l’arrivée, de se doucher et voilà les courageux grimpeurs allongés sur la table de massage. En véritables connaisseurs, les étirements donnés par les apprentis kiné sont de véritables plus pour la récupération et l’enchaînement des efforts quotidiens. A la suite de quoi le repas, pris dans la foulée, viendra compléter les calories dépensées par une journée de souffrance. Pour mieux repartir le lendemain et à nouveau enchaîner les cols.