Voici mon avis, complété des infos techniques fournies par la marque, et recentré sur ce qui compte à l’entraînement et en longues distances.

Montage et installation

Je monte le pneu à la main, sans démonte pneus et sans particulièrement forcer. Il claque immédiatement à la simple pompe à pied et s’étanche rapidement avec le préventif. C’est propre, sans drama. La carcasse nylon 100 TPI, la ceinture anti-crevaison et le “Bead Shield” au talon inspirent confiance. La tringle souple Zylon spécifique TLR explique, je pense, cette facilité. Bonus utile : la gamme TLR est annoncée compatible hookless dès la section 28. Le pneu pèse 350g en ballon 30.

Confort et pression

Je roule entre 5 et 6 bars en 30 mm. Sur le goudron abrasif, les raccords et les imperfections de la route typiques des petites routes niçoises, le Rubino filtre très bien sans donner l’impression de coller à la route. Je finis les longues sorties plus frais, avec moins de micro-chocs dans les bras et le bas du dos.

Rendement et comportement

En 30 mm, l’Émonda gagne en assiette. Je tiens la vitesse sur le plat et en descente avec une vraie sensation de fluidité. En revanche, face à des sections plus étroites et gonflées plus haut (25–28 mm), je perds un peu de nervosité en relance et sur les accélérations sèches. Le Rubino privilégie la constance et le confort plutôt que le tranchant “racing”, et l’assume pleinement pour l’usage visé.

Le composé Graphène + Silice, pensé pour le kilométrage, la résistance et un bon niveau de grip/vitesse au quotidien, se traduit sur route par un rendement cohérent pour l’entraînement.

Adhérence et tenue de route

La nouvelle bande de roulement (centre lisse, transition fluide vers des chevrons actualisés, texture en grille en limite) m’offre un grip solide sur le sec, et reste lisible quand l’humidité pointe dans les zones ombragées. Je mets de l’angle sans arrière-pensée, le freinage reste progressif et le pneu prévient avant de décrocher. La section de 30 stabilise l’Émonda dans les grandes courbes rapides.

Durabilité et résistance

Sur ces 1000 km, je n’ai crevé qu’une fois, le préventif a pris le relais instantanément. Les flancs résistent bien aux gravillons et aux nids-de-poule. Je ne note ni affaissement de carcasse ni sensation de gomme “fatiguée”.

Sur la fiche technique, Vittoria annonce une ceinture anti-crevaison, un “Inner Shield” selon les tailles (26 à 32), et une baisse de l’empreinte carbone par rapport à la version précédente le pneu est disponible en flanc noir ou crème.

Esthétique

En flanc crème, je trouve le rendu sobre et classe. Sur mon Émonda SL6, ça donne un look rétro-moderne réussi.

Verdict

Le Rubino 30 mm Tubeless est fait pour rouler longtemps, souvent, et l’esprit tranquille. Il n’est pas le plus nerveux, mais il coche toutes les cases pour l’entraînement, le vélotaf rapide et les longues distances sur routes imparfaites.

Les plus

  • Il se monte et fais claquer à la pompe traditionnelle, sans galère
  • Confort au top entre 5 et 6 bars; excellente filtration sur bitume rugueux
  • Il tient la vitesse sur le plat et en descente, vélo très posé
  • Grip sûr sur le sec; comportement prévisible quand c’est légèrement humide
  • Une seule crevaison colmatée immédiatement en tubeless
  • Carcasse 100 TPI, ceinture anti-crevaison, renfort de tringle; TLR compatible hookless (≥28)
  • Look flanc crème qui valorise le vélo

Les moins

  • Moins de nervosité en relance qu’un 25–28 mm gonflé plus haut
  • Caractère orienté confort/endurance plutôt que “racing” pur
  • Poids/dynamisme logiquement en retrait face aux pneus de compétition haut de gamme