Vainqueur de la 3ème étape de l’Etoile de Bessèges, Marc Sarreau avait préparé son affaire dès la Marseillaise. Nous l’avions rencontré au départ de la course.

Avec cette nouvelle saison qui démarre tout juste, est-ce qu’au niveau de l’intersaison tu as changé des choses par rapport aux années précédentes ?

Non, pas vraiment. J’ai coupé un peu plus tôt qu’habituellement à cause d’une blessure mais nous sommes restés à peu près sur le même tableau de marche. A part seulement un peu plus de volume car j’encaisse un peu mieux les charges de travail.

Tu seras le sprinteur de l’équipe Groupama – FDJ sur la Marseillaise et sur Bessèges ?

C’est exact. L’équipe me fait confiance pour gagner des courses dans cette configuration (au sprint) donc j’espère que cela va se concrétiser.

 

 

Aujourd’hui sur la Marseillaise, des conditions particulières avec la suppression de la Route des Crêtes et clairement venteuses. Comment anticipes-tu cela ?

La Marseillaise n’est pas vraiment une course pour moi. Je suis tout d’abord venu pour disputer une 1ère course avant Bessèges. Avec des bosses en moins, cela va probablement changer la donne mais ce sera avant tout un test, il n’y a pas de pression particulière.

Avec le vent de face qui sera sur la fin, il y a plus de chances que cela arrive au sprint ?

Il faut déjà dire que toutes les équipes ne sont pas « équipées » pour le sprint, elles sont même plutôt rares. Donc elles auront intérêt à monter vite dans l’Espigoulier et à bagarrer dans la dernière difficulté pour éviter que cela arrive groupé.

Pour revenir sur le travail à l’intersaison, nous savons que vous êtes restés longtemps à Calpe au sud de l’Espagne. Tu as travaillé spécifiquement tes « trains » ?

J’étais effectivement là bas avec les coureurs qui vont m’accompagner le plus souvent sur la saison donc nous avons effectivement travaillé cet aspect et ses automatismes. Personnellement, cela a été sur des efforts explosifs en vue du sprint.

Cela veut que ton train idéal, comment se nomme-t-il ?

(Rires). J’ai surtout Mickaël (Delage) qui est venu renforcer mon train et qui sera le poisson pilote toujours présent à mes côtés. Mais il ne sera pas le seul, même si les autres coureurs sont susceptibles de changer au fil des courses mais nous allons nous adapter à chaque fois, pas de soucis de ce côté-là.

Au fur et à mesure de l’approche de la ligne d’arrivée, as-tu besoin de sentir ce train au plus proche à tes côtés pour les derniers ajustements avant l’emballage final ?

Il est vrai que l’idéal est d’être bien entouré le plus tard possible. Mais il m’est arrivé de me retrouver tout en réussissant à m’en sortir. C’est justement un point clé car il faut alors réussir à faire un bon sprint sans se sentir perdu. Il faut bien imaginer que, ce qui est travaillé à l’entrainement est rarement reproduit en course. A moi de m’adapter et de ne pas perdre le cap.

A partir de quel moment demandes-tu au directeur sportif de ne plus te parler dans l’oreillette car l’adrénaline aidant, de toutes façons tu n’entends plus rien ?

Ce n’est jamais arrivé de ne rien demander mais de toutes façons, ils connaissent les règles du jeu et de notre côté, nous savons ce qui est à faire. De même, il n’y a jamais un DS qui parle dans les derniers kilomètres. Nous connaissons le parcours, nous l’avons vu au briefing. Ils nous laissent donc nous concentrer.

Avec des conditions venteuses, changes-tu de matériel et notamment de hauteur de jantes ?

On s’en préoccupe, c’est certain. Dans ces cas, c’est souvent « bas » à l’avant pour être moins déséquilibré par les rafales et « haut » à l’arrière pour la propulsion et la rigidité.

Est-ce qu’au cours de la saison il peut t’arriver d’être dans le train d’Arnaud Démarre ou bien vous êtes sur des profils de course vraiment différents ?

Nous devrions nous retrouver sur les classiques flandriennes mais, sur les autres courses qui devraient se terminer au sprint, ce n’est pas vraiment prévu.

Finalement, la Marseillaise n’est qu’un gros entrainement en vue de Bessèges ?

Il est clair que Bessèges est davantage propice au sprint mais si les jambes sont là sur la Marseillaise, cela reste une course et je ne vais pas me priver.