Il y a un an, on annonçait un partenariat entre Groupama et FDJ. Quel bilan tirez-vous aujourd’hui après ces 12 mois ?

Un bilan très positif et au-delà de nos espérances.

A la fois sur le plan sportif avec 33 victoires, ce qui nous place en tête des équipes françaises et au 4ème rang des équipes World Tour. Sur le plan médiatique ensuite, avec le passage d’un sponsor très actif dans le domaine de la voile à celui du domaine du vélo. Ceci a entrainé une augmentation substantielle de nos retombées médiatiques.

Également, sur le plan interne une adhésion très forte à la fois de nos équipes parisiennes et de celles situées en régions.

Enfin, une organisation et une collaboration avec les autres sponsors et notamment FDJ absolument remarquables. Ces 2 entreprises partagent les mêmes valeurs, ce qui se ressent sur le staff et l’équipe sportive ?

En termes de chiffres, en termes de notoriété spontanée, auriez-vous des chiffres à nous donner ?

La notoriété spontanée de Groupama nous a toujours placés dans les 5ers concernant les assurances. Il est plus compliqué de mesurer l’effet du sponsoring sur la notoriété globale car nous sommes par ailleurs un sponsor très investi dans la publicité mais nous avons néanmoins noté une augmentation de notre notoriété spontanée qui était déjà très bonne.

En en notoriété assistée ?

Pour ce secteur nous avons pu observer la même orientation symétrique que la notoriété spontanée.

Il existe un confrère, AG2R La Mondiale pour ne pas le nommer, qui envoie chaque année un bilan de retombées médias, d’un équivalent de 105 millions d’euros pour 2018. Avez-vous pu mesurer ce genre de retombées liées à l’équipe ?

Nous les mesurons aussi mais nous ne les communiquons pas car d’un institut à l’autre les méthodologies peuvent varier. Nous avons encore plus d’envie pour 2019 avec notamment le Tour de France que nous ne courions pas avec un objectif de classement général en 2018. Et cette année avec les ambitions que l’on reconnait à Thibaut Pinot, nous sommes tout à fait optimistes pour réaliser une année encore meilleure que l’an dernier et faire vibrer le cœur des français.

 © Groupama FDJ

Faisons l’hypothèse que l’un des coureurs de l’équipe s’empare d’un maillot d’une course sponsorisée par l’un de vos concurrents. Comment envisageriez-vous cette situation ?

En réalité nous ne nous posons pas de questions à ce stade. Nous pensons surtout à l’aspect sportif. Quand je pense aux principales courses que nous avons disputées ou celles à disputer je ne vois pas de réel concurrent. Pas d’inquiétude donc.

L’équipe cycliste est en World Tour. Elle est ainsi présente dans des pays où Groupama n’est pas présent. Ne voyez-vous pas là une inadéquation ?

Non, pas vraiment. Il est vrai que nous étions par exemple en Espagne mais nous n’y sommes plus. Rien ne dit cependant que nous n’allons pas y retourner. En Europe, nous sommes fortement présents en Italie, avec une très forte adhésion de notre équipe sur le Giro. Nous sommes par ailleurs présents en Europe centrale et du sud, pays dans lesquels l’équipe peut courir.

Pour les hommes, le nom de l’équipe est Groupama FDJ et pour les filles il s’agit de FDJ Nouvelle Aquitaine. Est-ce que cela veut dire que vous pensez investir plus tard sur le cyclisme féminin ?

La FDJ a quelques années d’avance sur nous en ayant construit un réel programme pour le sport féminin et le cyclisme féminin s’intègre dedans. Pour le moment nous n’avons pas élargi encore ce spectre. Cela fait partie des sujets qui nous intéresse. Il existe une forte demande en la matière mais il faudra voir ce qu’il arrive dans le domaine.

Vous avez signé pour un partenariat de 3 ans, est-ce que ce sujet du cyclisme féminin peut s’envisager lors de la période du contrat ?

S’ils sont évoqués ce ne sera pas dans le même cadre que celui des hommes, mais dans un dispositif parallèle.

© Groupama FDJ

Nous vous avons parlés de votre partenariat de 20 ans dans la voile. En interne, avez-vous senti des différences dans l’adhésion, au-delà bien sûr du fait qu’avec la voile vous touchiez en priorité les départements côtiers alors qu’il s’agit plutôt de l’intérieur du pays et le pas des portes avec le cyclisme ?

On raisonne ici en termes de zones côtières ou non côtières mais surtout, ce que je peux vous dire est que la voile était un domaine beaucoup plus élitiste sur certaines tranches de la population. En vélo, c’est frappant la dimension populaire est bien plus forte.

La voile apporte aussi des courses magnifiques mais peu fréquentes. Au contraire, grâce aux supports médias (presse, internet, TV) nous avons de la visibilité toute l’année.

Avec la voile, de très grandes courses réunissant plusieurs dizaines de milliers de spectateurs interviennent tous les 2 ou 4 ans seulement. C’est donc bien plus rare d’autant plus qu’une fois l’épreuve lancée, les bateaux s’éloignent et sont moins visibles dans tous les sens du terme.

Est-ce que vous diriez que l’adhésion est homogène, en fonction des territoires, par exemple des zones montagnardes ?

Je peux vous dire sans hésiter que l’adhésion est très forte sur tout le territoire et elle est véritablement homogène sans exception. L’année dernière nous avions la partie Est que se plaignait de ne pas recevoir le Tour de France mais je sais que ceci sera « rétabli » pour cette année. La motivation est sur le bord des routes et dans tous les départements.

Au niveau du Plan Vélo, vous incitez à votre personnel à venir à vélo pour aider la transition écologique ?

Nous sommes très volontaristes, à la fois sur le plan de la santé et de l’écologie avec la mobilité douce (ou propre selon les termes). Notre programme « Engagement Vélo » sera lancé au cours du 1er semestre. Nous allons mettre au point des produits d’assurance dédiés au vélo.

Nous irons aussi utiliser notre réseau pour faire la promotion des pistes cyclables et également soutenir les petits clubs amateurs. Globalement nous nous inscrivons complétement dans le Plan Vélo du gouvernement pour mettre au point tous les dispositifs que l’on peut attendre d’un employeur.