Liège-Bastogne-Liège ayant définitivement tourné la page de la période des classiques, c’est un nouveau chapitre de la saison cycliste qui s’ouvrira demain avec le Tour de Romandie : celui des courses par étapes. C’est bien ce format qui nous occupera la plupart du temps sur le mois de mai, avec le Giro, le mois de juin avec les courses de préparation au Tour de France, et la 101ème Grande Boucle à proprement parler en juillet. Bien sûr, les coursiers par étapes ont déjà eu de belles occasions de dévoiler leur jeu que ce soit au Tour d’Oman, à Paris-Nice, sur Tirreno-Adriatico ou encore au Tour de Catalogne et au Tour du Pays Basque. Ceux qui visent le Giro resteront au chaud avant le Grand Départ de Belfast. Mais l’épreuve romande marque le début d’une période où ceux qui feront le mois de juillet ne peuvent plus se cacher.

Un coup d’oeil rapide au palmarès des dernières années montre qu’il est toujours de bon ton de gagner en Romandie. Et pour cause, les trois derniers vainqueurs ont remporté la Grande Boucle dans la foulée. Cadel Evans (BMC Racing Team), Bradley Wiggins et Chris Froome (Team Sky) avaient tour à tour avancé leurs pions trois mois avant leur sacre. Le premier visera cette année le Giro. Le deuxième s’est mis en tête d’autres objectifs, mais le troisième ira chercher un deuxième sacre, tant en Suisse qu’en France. Mais Chris Froome ne sera pas nécessairement à 100 %, lui qui a renoncé à Liège-Bastogne-Liège en raison d’une infection pulmonaire, tout comme son coéquipier Richie Porte, tenu longtemps éloigné des pelotons après son abandon sur Tirreno-Adriatico.

Pour chercher le nom du vainqueur, il faudra aussi se tourner vers Jean-Christophe Péraud (Ag2r La Mondiale), Tejay Van Garderen (BMC Racing Team), Ivan Basso (Cannondale), Thibaut Pinot (FDJ.fr), Andrew Talansky (Garmin-Sharp), Simon Spilak (Team Katusha), Maxime Monfort (Lotto-Belisol), Rafal Majka (Tinkoff-Saxo), ou Michal Kwiatkowski (Omega Pharma-Quick Step) qui pourrait profiter de sa forme des Ardennaises. Mais pour espérer briller, ce n’est pas tant en montagne qu’il faudra se manifester (même si la 3ème étape entre Le Bouveret et Aigle peut créer des différences), mais dans l’exercice chronométré. Le prologue à Ascona définira le premier classement général après 5,5 kilomètres sans difficulté. Mais c’est sur le chrono final de 18,5 kilomètres à Neufchâtel que les écarts définitifs seront créés.

Le reste du temps, les sprinteurs devraient pouvoir se distinguer, même si, Marcel Kittel (Giant-Shimano) mis à part, les ténors du sprint mondial ont préféré la Turquie. Moreno Hofland (Belkin), Nathan Haas (Garmin-Sharp), Roberto Ferrari (Lampre-Merida) et Giacomo Nizzolo (Trek Factory Racing) devraient pouvoir se disputer le gain de quelques bouquets. Mais le relief escarpé de la Romandie peut réserver quelques surprises…

Le parcours :

• prologue (mardi 29 avril) : Ascona-Ascona (5,5 km CLM)
• 1ère étape (mercredi 30 avril) : Ascona-Sion (200,9 km)
• 2ème étape (jeudi 1er mai) : Sion-Montreux (166,5 km)
• 3ème étape (vendredi 2 mai) : Le Bouveret-Aigle (180,2 km)
• 4ème étape (samedi 3 mai) : Fribourg-Fribourg (174 km)
• 5ème étape (dimanche 4 mai) : Neufchâtel-Neufchâtel (18,5 km CLM)

Les 10 derniers vainqueurs :

2013 : Chris Froome (GBR, Team Sky)
2012 : Bradley Wiggins (GBR, Team Sky)
2011 : Cadel Evans (AUS, BMC Racing Team)
2010 : Simon Spilak (SLO, Lampre)
2009 : Roman Kreuziger (RTC, Liquigas)
2008 : Andréas Kloden (ALL, Astana)
2007 : Thomas Dekker (PBS, Rabobank)
2006 : Cadel Evans (AUS, Davitamon-Lotto)
2005 : Santiago Botero (COL, Phonak)
2004 : Tyler Hamilton (USA, Phonak)