Rémi, nous sommes à 2 jours du départ de la deuxième édition de la Haute Route, comment se présentent les choses ?
Extrêmement bien. Nous attendons avec impatience les 600 coureurs qui s’entraînent depuis des mois dans l’optique de participer, en individuel et en équipe, à cette 2ème édition de la cyclosportive la plus haute et la plus difficile au monde. Nous aurons 95 équipes au départ de Genève dimanche matin, chacune d’entre elles étant composée de 3 à 9 cyclistes. Nous aurions bien aimé pouvoir en accueillir davantage, mais nous avons décidé de limiter la taille du peloton afin de garantir d’excellentes conditions au niveau sécurité, confort de course et ambiance au sein du groupe. Il n’y a plus un seul dossard disponible depuis le mois de novembre dernier, quand toutes les places sont parties en moins de 8 heures ! Les villes hôtes de la Haute Route 2012 nous attendent avec enthousiasme, notamment les hôteliers et restaurateurs qui feront le plein lors du passage de l’événement. J’en profite pour remercier profondément les 900 signaleurs qui, bénévolement, vont assurer la sécurité des coureurs tout au long des 780 km du parcours, ainsi que l’ensemble des autorités publiques qui permettent aux coureurs de bénéficier d’une priorité de passage.

Comment se passe la « mise en équipes » des coureurs individuels ?
La grande nouveauté de la Haute Route 2012 est l’obligation faite à chaque participant de concourir en individuel, ce que nous appelons le classement Solo, mais aussi en étant membre d’une équipe. Tous les jours, les trois meilleurs temps de chaque équipe sont pris en compte pour le classement Team. Cela va créer une ambiance extraordinaire au sein du peloton et dans le village, avec un mélange d’équipes bien rôdées et d’équipes fraîchement constituées. Certains coéquipiers sont en contact depuis des mois, mais ne vont physiquement se rencontrer pour la première fois qu’à Genève. En effet, l’organisation a regroupé certains coureurs du même niveau qui ne s’étaient pas inscrits en groupe, et a attribué un nom inspiré par un col mythique des Alpes à chaque nouvelle équipe. La Haute Route 2012 sera un grand melting pot réunissant des coureurs venant de pays et de cultures très différents, créant ainsi une atmosphère incomparable, mais tous partagent aujourd’hui le même objectif : finir.

Quels grands chiffres peut-on donner pour cette édition 2012 ?
Dimanche matin, 600 coureurs de 33 nationalités et de tous les continents vont s’élancer sur un parcours de légende aux caractéristiques hors norme : 780 km, 21 000 mètres de dénivelé et 19 cols mythiques à gravir. Les 7 étapes seront chronométrées en intégralité, la Haute Route proposant cette année deux étapes marathons ainsi qu’un contre-la-montre individuel dans l’ascension de L’Alpe d’Huez. Les 3 pays les plus représentés sont la France, le Royaume-Uni et la Suisse, mais nous avons également des coureurs du Brésil, du Kenya, du Sultanat d’Oman ou encore du Japon. 90% des participants sont des hommes, même si la présence des femmes est en nette augmentation par rapport à 2011, et cela devrait continuer. L’an dernier, 42% des coureurs ont affirmé que la Haute Route avait été la meilleure ou l’une des trois plus belles expériences de leur vie, et notre objectif est d’accroître encore ce score exceptionnel. Cela passera par un dispositif complet pour garantir la sécurité des coureurs, avec plus de 50 véhicules d’assistance dans la course et des centaines de signaleurs le long du parcours, ainsi que par une médiatisation accrue de l’événement (60 journalistes accrédités, plus de 1000 articles de presse attendus, une diffusion TV dans plus de 10 pays) afin de renforcer le sentiment des 600 amateurs qui, l’espace d’une semaine, vivent la vie des pros !

Quel est le profil type du participant 2012 ?
Parmi les inscrits, nous avons des profils très variés : des cyclosportifs réguliers qui roulent plusieurs milliers de kilomètres chaque année, des spécialistes de l’endurance à la recherche d’un nouveau défi extrême, et des aventuriers qui se lanceront sur la première cyclosportive de leur vie, souvent accompagnés de collègues ou d’amis. Chaque participant est unique et a ses propres motivations, mais tous ont fait de la Haute Route 2012 un challenge personnel qui, au-delà des temps et des classements, devrait leur permettre de partager une aventure humaine rare.

Comment la Haute Route peut-elle évoluer à l’avenir ?
Je peux d’ores-et-déjà annoncer qu’il y aura une 3ème édition de la Haute Route entre Genève et Nice, du 18 au 24 août 2013, sur un parcours de nouveau remodelé qui réservera de très belles surprises. Nous allons dévoiler les modalités d’inscription dans les jours à venir. D’autre part, face au grand nombre de passionnés qui n’ont pas pu s’inscrire cette année faute de place, nous avons décidé de lancer une version pyrénéenne de la Haute Route, de la Catalogne à la Côte Basque, à travers une vingtaine de cols mythiques et très exigeants (Tourmalet, Aspin, Peyresourde…), dont la première édition se tiendra du 1er au 7 septembre 2013. A l’image de sa grande sœur dans les Alpes, le nombre de places disponibles pour la Haute Route Pyrénées sera limité à 600, et il est déjà acquis que 50 dossards seront réservés pour celles et ceux qui souhaiteraient courir la même année dans les Alpes et les Pyrénées, le départ en Catalogne étant donné une semaine après l’arrivée à Nice, avec au programme 1600 kilomètres, un dénivelé équivalent à 5 allers-retours au sommet de l’Everest depuis le niveau de la mer, et 40 cols et ascensions mythiques au compteur à l’arrivée !

Quel est le rôle des réseaux sociaux sur la Haute Route ?
Nous le savons tous, l’importance des réseaux sociaux grandit de jour en jour dans la société. Sur la Haute Route, et de manière générale sur les autres événements participatifs que nous organisons, les réseaux sociaux sont au centre de notre communication. Nous avons développé de nombreux outils afin que les coureurs soient en mesure de partager leurs entraînements en amont de l’événement, mais aussi toutes leurs émotions pendant les 7 jours de course. Grâce aux réseaux sociaux et à leur puissance démultiplicatrice, l’audience de la Haute Route est aujourd’hui estimée à 1,3 million de personnes, c’est-à-dire que chaque coureur sera en moyenne suivi par plus de 2000 autres personnes, familles, amis, collègues ou fans de vélo qui rêveront, à leur tour, de prendre un jour le départ de la Haute Route. J’invite tous ceux qui le souhaitent à télécharger gratuitement l’application officielle 2012 et de visiter notre nouveau site Internet, d’où l’on accède aux différentes plateformes communautaires qui permettent de suivre la course, les coureurs, leurs joies mais aussi leurs moments de doute. Et dieu sait qu’il y en aura !

Propos recueillis le 16 août.