S’il arrive de temps à autre qu’une altercation survienne entre deux coureurs, celle qui s’était produite entre Andriy Grivko (Astana) et Marcel Kittel (Quick-Step Floors) le 2 février dernier au Tour de Dubaï avait mal tourné. Au virulent coup d’épaule donné par le sprinteur allemand, l’Ukrainien avait répondu par un coup de poing. Bilan : Marcel Kittel avait rejoint la ligne d’arrivée l’arcade sourcilière ouverte et le visage en sang et Andriy Grivko avait été exclu de l’épreuve. S’il a poursuivi sa saison depuis, le coureur d’Astana a été entendu par la Commission Disciplinaire de l’Union Cycliste Internationale, laquelle a prononcé une suspension de 45 jours à son encontre, du 1er mai au 14 juin.

Au moment des faits, Andriy Grivko s’était ainsi justifié sur son acte. « Avec le vent en cours d’étape, chacun bagarrait pour défendre sa position. Marcel Kittel nous a brutalement poussés de l’épaule Dmitriy Gruzdev et moi. Il nous a mis en danger, c’était très tendu et on n’est pas passés loin de la chute. Sur le coup de l’émotion, j’ai répondu à cet accrochage par l’agressivité. Dans le peloton, nous sommes tous égaux et avons les mêmes droits, qu’on soit un sprinteur célèbre ou un néo-pro. Nous devrions être plus respectueux les uns envers les autres et même si ce n’est pas l’image que je me fais du cyclisme, dans cette situation extrême je n’ai pas su garder mon calme. »