Serge, la 42ème édition du Tour du Haut Var a installé le tournant pris en 2009 : retour sur deux jours et sortie de la Coupe de France, quel est le bilan de ces décisions ?
Sortir de la Coupe de France, cela s’est fait obligatoirement, l’épreuve étant sur deux jours. C’est le règlement mais ce n’était pas notre souhait personnel. Le fait de passer sur deux journées donne d’autres perspectives à l’épreuve.

Y a-t-il des bémols à apporter malgré tout ?
Des bémols, il y en a toujours, mais dans l’ensemble, passer sur deux jours apporte beaucoup au cyclisme dans notre région en cette saison. Notre but est de nous améliorer toujours plus chaque année.

Si c’était à refaire, vous le referiez ?
Bien sûr. La décision a été mûrie et calculée, c’était peut-être une question de survie pour le Tour du Haut Var.

Un Tour du Haut Var sur deux jours, est-ce plus facile à vendre aux équipes, aux partenaires et aux médias ?
C’est exact. C’est plus difficile à organiser mais beaucoup moins compliqué à intéresser d’autres partenaires financiers ou médias. Deux jours, cela engendre des retombées beaucoup plus importantes pour tous. L’exemple de France 3 est flagrant. Nous avons déjà une réunion pour encore améliorer en 2011, tant les dirigeants de la chaîne sont satisfaits.

Le contexte ambiant pèse-t-il sur les partenaires et y a-t-il des remises en question ?
Nous avons ressenti comme tout le monde une certaine prudence, mais nous avons eu la chance que l’ensemble des partenaires nous gardent leur confiance. D’autres nous ont rejoints comme Gold ou Diamond, deux enseignes prestigieuses dans le domaine sportif.

Pour la 42ème édition, vous avez changé de villes-étapes, est-ce le prélude à une visite du Haut Var année après année ou allez-vous fixer des lieux décisifs comme Grimaud et Montauroux, par exemple ?
Les villes-étapes ne sont pas figées, hormis Grimaud, qui nous fait confiance pour quatre années. En ce qui concerne le Haut Var, le choix de la ville est à la discrétion de la Communauté des Communes qui choisit le lieu d’arrivée, Draguignan, une habituée du Tour du Haut Var depuis tellement d’années, et enfin le Golfe de Saint-Tropez, qui complète la nouvelle image de l’épreuve nouvelle formule.

Quels sont les motifs de satisfaction majeurs pour cette édition 2010 ?
La satisfaction première, un beau vainqueur. Le fait que la course se soit déroulée sans incident majeur, mais aussi le nombreux public tant aux départs qu’aux arrivées. Enfin, une couverture audiovisuelle qui donne de notre merveilleux département une très belle image.

On voit que certaines équipes sont limites, notamment le deuxième jour, allez-vous reconsidérer les qualifications ?
Vous savez, radio-peloton a toujours fonctionné, je pense que pour l’année prochaine les équipes justes, comme vous dites, engageront leurs coureurs en forme ou alors… Mais elles ne mettent pas en péril l’image de l’épreuve, elles se punissent toutes seules !

Pour retenir dix-neuf équipes, il faut en éliminer combien ?
Nous avions plus de trente demandes, nous sommes obligés de faire des choix. Les équipes que nous n’avons pas retenues cette année peuvent courir le Haut Var en 2011, nous ne sommes pas figés. En premier, les formations françaises. En second, les équipes en forme. Et ensuite un ou deux coups de cœur pour que certaines équipes participent à une belle épreuve. C’est cela aussi l’esprit du cyclisme tel que nous le concevons.

Pensez-vous pouvoir passer un cap au plan des médias ?
Nous sommes en grandes discussions avec les responsables de France Télévisions. Ils sont très intéressés pour diffuser le Haut Var. Pour les partenaires et les villes, c’est très important. Mais nous sommes ouverts à toutes diffusions.

Un triptyque avec un contre-la-montre au milieu ou à la fin est-il envisageable ?
Non. Pour l’instant ce n’est pas d’actualité, mais les projets ne manquent pas et notre projet futur est de faire briller l’image du Var d’une façon encore plus présente et plus élargie.

Propos recueillis le 24 février 2010.