Thor Hushovd. Le Maillot Jaune Thor Hushovd (Garmin-Cervélo) a salué hier le succès de son coéquipier Tyler Farrar, qu’il a lancé au sprint dans les derniers hectomètres. « Au matin, nous avons décidé qu’il y avait deux objectifs : défendre le maillot jaune et tenter d’accrocher la victoire d’étape en cas d’arrivée au sprint avec Tyler Farrar. Nous avons défendu le maillot à la perfection. Le second objectif s’est parfaitement bien passé. Je ne devais pas prendre de risque dans le final mais j’ai vu dans le dernier virage que Tyler avait toutes les chances de s’imposer, alors j’ai pris les choses en main pour lui lancer le sprint. Ca fait deux ans que Tyler est un très grand sprinteur. Il ne s’était encore jamais imposé sur le Tour mais il l’avait fait sur les autres Grands Tours. C’est un coureur qui travaille beaucoup. »

José-Joaquin Rojas. Le courreur Espagnol de la formation Movistar a obtenu la 3ème place, hier. Arrivé 7ème au sprint intermédiaire, le sprinter José-Joaquin Rojas en a profité pour revêtir le maillot vert de leader du classement par points. « Ce maillot vert est la récompense de beaucoup de sacrifices, et je suis vraiment heureux de le porter, s’enthousiasme-t-il. C’est l’un des objectifs, avec une victoire d’étape, et je montre que je peux les atteindre tous les deux. Ce fut un final dangereux et après le dernier virage, j’avais quelques difficultés à passer devant. Je craignais d’être piégé alors j’ai accéléré assez tôt mais j’ai manqué un peu de force quand j’ai changé de braquet pour plus de puissance. Je n’ai pas gagné, mais j’ai pris le maillot, je me sens super fort et je vais continuer d’essayer. Je vais essayer dans le Mûr de Bretagne même si Gilbert y sera sûrement imbattable. »

Jimmy Engoulvent. Classé 10ème du sprint final à Redon, Jimmy Engoulvent (Saur-Sojasun) a pu s’exprimer face aux tous meilleurs sprinteurs du monde. Il peut néanmoins regretter la tournure des événements dans le dernier kilomètre. « Le dernier virage à gauche, dans le dernier kilomètre, ne semblait pas aussi sévère sur le roadbook et pas mal de coureur se sont laissés embarqués, explique-t-il. Il y a eu une chute. Sur ce coup-là, six coureurs se sont détachés et j’ai été obligé de faire l’effort. Jonathan Hivert et Anthony Delaplace m’ont bien remonté et il y a eu un bon travail préparatoire de l’équipe. Sans la chute, en arrivant de l’arrière et compte tenu du vent, je pouvais peut-être espérer une place dans les 5 premiers. Il y avait moyen de faire un truc. »

Sébastien Hinault. Le Français aurait pu réaliser l’exploit du jour, hier. Finalement 4ème de l’étape, Sébastien Hinault (Ag2r La Mondiale) était évidemment satisfait de sa performance. « Dans l’équipe Ag2r La Mondiale, je sais que les arrivées au sprint sont pour moi, dit-il. Aujourd’hui, j’y suis allé même si je n’étais pas favori. Sur ce genre d’arrivées un peu difficiles je sais que j’ai ma chance. Ça frottait énormément. Nous sommes sur le Tour, ce sont les premiers sprints et tout le monde veut y aller. C’est un peu au petit bonheur la chance pour se placer correctement et mon expérience joue beaucoup dans ce genre de situation. Je sais qui est capable d’emmener et qui va emmener. Ça m’aide à me replacer et ça m’évite de faire certains efforts.  On ne peut pas être vraiment content quand on ne gagne pas mais je suis plutôt satisfait de mon résultat. J’étais un peu courbaturé hier suite à ma chute. J’ai eu très mal au dos lors du contre-la-montre par équipes. Chaque fois que j’arrive en Bretagne, j’arrive à tirer mon épingle du jeu. Il reste encore deux belles étapes et j’espère continuer comme ça ! »

Tom Boonen. 163ème à l’arrivée à Redon, le Belge Tom Boonen (Quick Step) a en fait été piégé par le dernier virage. « Je suis extrêmement déçu, je n’ai pas pu faire un bon sprint, dit-il avec un zeste d’amertume. Je me sentais bien, je sentais que j’avais un bon sprint dans les jambes, j’ai très bien pédalé toute la journée. Nous sommes arrivés dans le virage à gauche à environ 600 mètres de la ligne très rapidement. J’étais dans la roue de Cavendish avec Petacchi dans ma roue. Nous sommes sortis du virage très près des barricades, mais après, quelques coureurs ont brutalement freiné et j’ai du faire comme eux pour éviter le pire. C’est dommage pour Ciolek également. Il m’a parfaitement amené mais dans le dernier kilomètre il a également du jouer l’équilibriste pour rester sur son vélo. C’est une occasion de perdue et je perds également beaucoup de points pour le maillot vert. Mais rien n’est jamais perdu ou gagné d’avance sur le Tour alors nous allons continuer d’essayer. »

Dans la roue du dossard 101 :

Comme prévu, le dossard 101 n’a pas eu à faire de gros efforts aujourd’hui. Sagement placé dans les roues, c’était plus une journée de récupération pour Nicolas Roche (Ag2r La Mondiale). 33ème de l’étape, l’Irlandais a su rester vigilant lorsque le peloton à accéléré sur les hauteurs du Pont de Saint-Nazaire. Toujours 40ème au classement général, il peut également se satisfaire de la performance d’ensemble de son équipe. C’est son manager général Vincent Lavenu qui en parle le mieux. « C’est une bonne journée pour l’équipe Ag2r La Mondiale. Nous avons vu nos coureurs à l’avant avec Maxime Bouet qui était présent dans l’échappée du jour et Sébastien Hinault qui prend au final une belle 4ème place.  Ce n’était pas évident sur une étape comme celle-ci d’aller faire un si bon résultat au sprint. » Nicolas Roche devra porter le dossard 101 à l’avant, aujourd’hui, sur les pentes du Mûr de Bretagne par prudence et pour ne pas perdre de temps au classement général.

L’étape du jour :

4ème étape : Lorient-Mûr de Bretagne (172,5 km). La Bretagne devrait se montrer sous son plus beau jour, aujourd’hui. De Lorient à Mûr-de-Bretagne, le Gwenn ha Du (« blanc et noir » en breton) devrait être omniprésent au bord des routes. Si cette étape longue de 172,5 kilomètres ne présente pas de grandes difficultés dans son ensemble, il faudra rester vigilant sur des routes livrées au vent de la Bretagne et sur lesquelles quelques formations pourraient décider de se livrer à une belle partie de manivelle. Mais tout devrait normalement se jouer dans le Mûr-de-Bretagne, 2 kilomètres à 6,9%. Du pain bénit pour Philippe Gilbert (Omega Pharma-Lotto). Il y a fort à parier que s’ils souhaitent l’emporter, ses adversaires devront anticiper. Les derniers kilomètres devraient être agités.