Quels sont vos sentiments après le contre-la-montre par équipes ?
Je pense qu’au niveau de l’équipe ce n’est pas trop mal. L’équipe a vraiment joué le jeu, on a fait un bon travail, tout le monde a donné du sien et a fait son maximum. On a fait un temps très correct. On s’était dit qu’autour de la 10-12ème place et moins d’1′ de retard sur la meilleure équipe, ce serait un chrono réussi.

Globalement, tout ce qui avait été prévu au niveau des enchainements c’est passé comme vous l’aviez espéré ?
Oui, c’est pourquoi j’ai remercié tous mes coéquipiers car comme son nom l’indique, c’est un travail d’équipe. Tout le monde a joué le jeu, tout le monde s’est donné à fond donc c’est important de leur dire merci. C’est aussi cela le travail d’un leader. Il faut savoir dire quand ça ne va pas mais c’est tellement plus agréable de remercier car souvent c’est bon signe.

Pour revenir sur les événements de la 1ère étape, comment analysez-vous tout cela ?
Hier c’était pour moi un peu comme une remise en route depuis presque le début de l’année et ce n’était pas évident. C’était important de voir où j’en étais. Il y a encore beaucoup de travail, j’espère que les jambes vont arriver au fil des jours et c’est ce qui devrait être le cas. Maintenant, je suis satisfait car je me dis qu’avec ma préparation tronquée par les chutes, être encore là dans le final ce n’est pas trop mal. Et j’espère vraiment qu’au fil des jours et surtout à la fin de la semaine prochaine, cela ira beaucoup mieux.

Vous confirmez que cela roulait vraiment très très vite quand certaines équipes se sont rendues compte que Contador était derrière ?
Franchement, je me suis rendu compte de l’absence de Contador quand je me suis retourné à deux kilomètres de l’arrivée et que j’ai vu que j’étais le dernier du groupe. Je pense qu’au moment où les équipes se sont mises à rouler aussi fort, en toute sincérité, j’ai du mal à croire que quelqu’un savait que Contador était derrière.  Ca roulait surtout très vite car Omega Pharma-Lotto voulait emmener Philippe Gilbert. Mais leur but n’était pas de mettre 40″ à Contador, lui visait la victoire d’étape.

Cela démontre aussi qu’il va falloir être extrêmement vigilant sur les étapes bretonnes …
Bien sûr mais c’est le Tour. On est obligé de rouler devant en permanence, on n’est jamais à l’abri de quoi que ce soit. Il y a toujours un coup de trafalgar qui peut être fait à n’importe quel moment. On sait bien qu’à l’avant de la course il y a souvent moins de chutes aussi. Et puis les arrivées des étapes sont tortueuses, piégeuses, les rond-points, les ilots, les bosses. Donc il y a énormément de boulot à faire avant d’arriver à la première montagne.

Propos recueillis aux Essarts le 3 juillet 2011.