Alejandro Valverde. Ce n’est pas une grande surprise tant on connaît le lien étroit qui unit le coureur à cette structure, mais c’est désormais officiel : Alejandro Valverde reprendra du service au sein de l’équipe Movistar Team la saison prochaine. Poursuivi pour dopage depuis l’affaire Puerto en 2006, le Murcian a longtemps échappé à une suspension. Dans son dos, la poursuite aura dû s’organiser longtemps entre l’Union Cycliste Internationale, l’Agence Mondiale Antidopage, le Comité Olympique National Italien et finalement le Tribunal Arbitral du Sport, qui a fini par rattraper le fautif fin mai 2010. Condamné à deux ans de suspension du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2011, ce qui lui fit perdre le bénéfice des résultats obtenus en première partie de saison 2010, Alejandro Valverde sera réintégré à l’équipe d’Eusebio Unzue mardi prochain.

Alejandro Valverde. Quel niveau sera capable d’afficher Alejandro Valverde à son retour de suspension ? La question est posée alors que l’Espagnol entrera dans sa 32ème année en 2012 et que rares ont été les coureurs dans son cas à avoir retrouvé leur niveau de domination après dix-huit mois de privation de compétitions. Mais Alejandro Valverde est d’une autre trempe, affirment ses amis. « Peu de coureurs sont comme lui, précise le médecin de Movistar Jesus Hoyos à El Pais. Il s’est entraîné comme s’il devait courir, peut-être même plus. Il a pris soin de faire attention à tout, l’alimentation comprise. Il a parcouru 48000 kilomètres à l’entraînement cette année, c’est bien plus que lorsqu’il courait. Il pèse 60 kg, moins encore que sur son dernier Tour en 2009, il a des muscles d’acier, une tablette de chocolat impressionnante, le fruit de quelques 3000 abdominaux par jour. Et plus que tout, il a faim de vélo et de compétition. »

Romain Sicard. Ce n’est sans doute rien de plus qu’une blague de potache, mais elle est lourde de conséquences pour Romain Sicard (Euskaltel-Euskadi). L’ancien champion du monde Espoirs a été interpellé dans la nuit de mercredi à jeudi à Toulouse, alors qu’il était en train de charger un panneau de signalisation dans le coffre de sa voiture, après avoir déjà dérobé un plot de circulation. La police, qui patrouillait dans le secteur à ce moment-là, a aussitôt interpellé Romain Sicard, qui était sous l’emprise de l’alcool et a passé la nuit au commissariat. Il pourrait être poursuivi pour « vols au préjudice de la mairie de Toulouse ». Une mauvaise plaisanterie que l’équipe Euskaltel-Euskadi n’a pas vraiment appréciée. Le groupe s’est donné quelques jours pour décider de la suite à donner au manque de conduite du coureur en vertu de son code éthique.

Fabio Carlino. Son nom n’a rien à voir avec un peloton cycliste, et pourtant il reste étroitement lié à celui de Marco Pantani. En février 2004, Fabio Carlino avait vendu au coureur italien les doses de cocaïne qui allaient le tuer. Condamné en janvier 2008 à quatre ans et demi d’incarcération, le trafiquant italien va pouvoir sortir de prison bien avant la fin de sa peine. La Cour Suprême italienne a estimé que les faits reprochés à Carlino ne constituaient pas un crime. Il sera donc relâché. Les autres trafiquants condamnés dans cette affaire, Fabio Miradossi, Ciro Veneruso et Ramirez Cueva, ont déjà purgé leur peine et sont déjà sortis de prison. Le 14 février 2004, Marco Pantani avait été retrouvé mort dans une chambre d’hôtel de Rimini. L’autopsie réalisée avait révélé un empoisonnement accidentel à la cocaïne. Le choc suscité par la mort de l’ancien vainqueur du Tour avait poussé les Italiens à prononcer de lourdes peines.