Qui dit Londres, cette année, conduit systématiquement à faire le rapprochement avec les Jeux Olympiques. Et il y aura bien un air de JO ce week-end sur l’anneau olympique de la capitale britannique, avec lequel vont prendre contact pour la toute première fois les athlètes qui s’affronteront à l’occasion de la manche finale de la Coupe du Monde. Le parfum des Jeux flottera dans l’air de cet édifice, le London Velopark, achevé l’an dernier et prêt à accueillir son premier événement majeur à six mois du rendez-vous olympique. Car cette répétition générale recèle des enjeux supérieurs. Chaque membre de chaque nation tâchera de gagner sa place pour les courses de l’été, à raison d’une place disponible par pays sélectionnés. En France, les tickets pour Londres n’ont pas encore été attribués, notamment en ce qui concerne le sprint.

Roi de la vitesse ces trois dernières années, Grégory Baugé est le candidat logique au poste de sprinteur. Mais sa place ne lui est nullement attitrée, encore moins après ses déboires hivernaux. Pour avoir omis trois fois de préciser où il était en cas de contrôle antidopage inopiné, le Guadeloupéen s’est vu interdire de courir une partie de l’hiver (et privé de ses derniers titres mondiaux). Il n’a dès lors pas disputé la moindre manche de Coupe du Monde avant le rendez-vous londonien. Pire, il est passé à côté des Prémondiaux de Bordeaux, décevant face à de coriaces adversaires devenus dès lors des prétendants plus crédibles à la place tant convoitée. Mais les choses ne sont absolument pas finies pour Grégory Baugé, qui compte bien sur la manche de Londres ce week-end pour retrouver des sensations et par la force des choses retrouver les honneurs. La balle est dans son camp. A un mois des Mondiaux, il sera très vite fixé.

Si François Pervis manquera la manche finale de la Coupe du Monde, d’autres feront leur retour à Londres pour la conclusion de la Coupe du Monde. On retrouvera ainsi Mickaël Bourgain, Michael D’Almeida et Kévin Sireau côté garçons, Sandie Clair et Clara Sanchez côté filles. Le trio Baugé-D’Almeida-Sireau, démis de son titre mondial en vitesse par équipes, se réunira pour la première fois ce soir. Il sera capital de voir comment les trois hommes sont parvenus à préserver leur osmose malgré les erreurs commises par l’un des leurs, et s’ils ont conservé leurs réflexes dans le but de redevenir champions du monde le mois prochain… puis champions olympiques. L’équipe d’endurance sera représentée par Vivien Brisse, Bryan Coquard, Pascale Jeuland, Kevin Labèque, Kévin Lesellier et Laurent Pichon.

Le programme des finales :

• vendredi 17 février : scratch Dames
• vendredi 17 février : vitesse par équipes Dames
• vendredi 17 février : poursuite par équipes Dames
• vendredi 17 février : vitesse par équipes Messieurs
• vendredi 17 février : course aux points Messieurs
• vendredi 17 février : kilomètre Messieurs
• samedi 18 février : keirin Messieurs
• samedi 18 février : poursuite individuelle Dames
• samedi 18 février : vitesse individuelle Dames
• samedi 18 février : omnium Messieurs
• dimanche 19 février : poursuite par équipes Messieurs
• dimanche 19 février : omnium Dames
• dimanche 19 février : keirin Dames
• dimanche 19 février : vitesse individuelle Messieurs

La délégation française à Londres :

• sprint : Grégory Baugé (Ile de France), Mickaël Bourgain (Provence), Sandie Clair (Ile de France), Michael D’Almeida (Ile de France), Clara Sanchez (Provence) et Kévin Sireau (Centre)
• endurance : Vivien Brisse (Rhône-Alpes), Bryan Coquard (Pays de la Loire), Pascale Jeuland (Vienne-Futuroscope), Kevin Labèque (Ile de France), Kévin Lesellier (Normandie) et Laurent Pichon (Bretagne)