Cédric, la Caisse d’Epargne et les athlètes qu’elle soutient a pris ses quartiers sur le Belem durant les Jeux Olympiques. Pourquoi ?
Le Belem, c’est notre Club France à nous. Nous sommes très fiers de l’avoir à Londres pour mettre en avant la Caisse d’Epargne, partenaire d’un team d’athlètes présents aux Jeux Olympiques, que nous soutenons en organisant des événements et en recevant leur famille. Les parents, les frères et sœurs, ont ainsi l’occasion de venir à Londres pour soutenir leur champion. Ils sont hébergés sur le Belem.

La Caisse d’Epargne a été partenaire d’une équipe cycliste jusqu’en 2010. Désormais elle est partenaire du Comité National Olympique et Sportif Français. Pourquoi ce basculement ?
Nous avons été partenaires de cette équipe pendant de nombreuses années, avec de grandes victoires. Ça a été une vraie réussite. La Caisse d’Epargne est très fière de cette histoire avec le cyclisme, mais cette équipe était internationale. Elle allait faire des courses dans tous les pays. Aujourd’hui notre priorité est de montrer notre proximité avec les territoires, notre ancrage dans chaque région, dans chaque village. Il ne s’agissait plus tant de se faire connaître à l’international mais de montrer que nous sommes une banque de proximité.

C’est pourquoi vous avez choisi un team d’athlètes…
Oui, et un team composé d’athlètes représentant chacun leur région, leur territoire, leur Caisse d’Epargne régionale. On peut ainsi voir ces athlètes dans nos différentes opérations sportives. Nous sommes plus souples qu’avec l’équipe cycliste, dont nous étions dépendants d’un calendrier qui n’était pas compatible avec les besoins de chaque caisse régionale.

A l’heure où l’on parle d’internationalisation, ce partenariat orienté vers le terroir n’est-il pas paradoxal ?
Terroir et modernité, ce n’est pas contradictoire. L’innovation se fait dans les territoires, la modernité toujours quelque part. La performance en sport est d’ailleurs toujours portée par un individu originaire d’un endroit, d’un terroir et d’une région. Et quand on va chercher dans les fondamentaux qui créent sa force, sa conviction, et forgent sa victoire, on retrouve des choses qu’il a vécues liées à ses origines, à son entourage. Notre but, c’est de montrer le lien qui existe entre la Caisse d’Epargne, l’athlète et la proximité.

Comment avez-vous choisi vos athlètes ?
Il y a dix-sept Caisses d’Epargne en France. Chacune a choisi son athlète, l’une ayant jeté son dévolu sur l’aviron à deux. En plus, nous avons un capitaine national, Christophe Lemaître. Nous arrivons ainsi à dix-neuf athlètes. Chaque Caisse d’Epargne est aujourd’hui engagée dans le sport. En Alsace par exemple, elle est engagée dans le hand. Il était donc important qu’elle continue à creuser ce lien, et c’est pourquoi elle a choisi Thierry Omeyer. Les athlètes, eux, ont trouvé plus simple et plus valorisant d’être associés à des Caisses d’Epargne qui portent un territoire plutôt qu’à une très grande marque internationale qui n’aurait pas ces valeurs de proximité.

Les bicrosseuses Laëtitia Le Corguillé et Manon Valentino font partie de vos dix-neuf athlètes, pourquoi n’y a-t-il pas de pistards ou de vététistes ?
Notre objectif de départ était de représenter toutes les disciplines. Le vélo l’est par le biais du BMX. Nous avons onze disciplines différentes, c’est large. Avec dix-neuf athlètes, on ne pouvait pas en avoir beaucoup plus de deux sur le vélo. C’est aussi la rencontre d’un athlète avec un dirigeant de Caisse d’Epargne et le choix d’un territoire.

Au-delà de ce partenariat, travaillez-vous aussi sur la reconversion des athlètes ?
Oui, nous y pensons beaucoup. Par le passé, quand nous étions partenaires de la Fédération Française d’Athlétisme, de nombreux athlètes pouvaient poursuivre leur carrière au sein des Caisses d’Epargne. Ce sera à nouveau le cas en septembre prochain avec quelques sportifs à qui nous allons proposer des CDI, donc de vrais contrats de reconversion, au sein du monde bancaire. Nous allons également mettre en place des actions de coaching et d’accompagnement pour aider nos athlètes à préparer leur après-carrière.

La Caisse d’Epargne est partenaire du CNSOF pour ces Jeux de Londres. Le sera-t-elle encore aux Jeux de Rio en 2016 ?
Il y a de l’envie, de la passion, de la volonté, mais il faut d’abord passer par une étape de bilan, que nous effectuerons tranquillement en septembre. Nous verrons alors si nos objectifs sont atteints. De là, nous déciderons si nous reconduisons ou pas notre partenariat avec le CNOSF. Ce sera une vraie question basée sur un vrai bilan.

Propos recueillis sur le Belem à Londres le 8 août 2012.