Ça y est, le grand événement annuel est sur le point de commencer. La grande redistribution toujours passionnante des titres mondiaux débute demain. Comme l’an dernier, c’est le contre-la-montre par équipes qui ouvre le bal. Réintroduit à Valkenburg après des années d’absence, il s’agira de la seule épreuve disputée par équipes de marque et non par sélection… même s’il l’a été entre 1962 et 1994. Depuis, le cyclisme a bien changé et les automatismes sont cruciaux sur cette épreuve particulière. Des automatismes qu’il est bien évidemment impossible de recréer en l’espace de quelques jours en sélection. Regrettable diront certains attachés aux équipes nationales, logique diront les plus pragmatiques, toujours est-il que l’on verra à l’œuvre des équipes de six coureurs demain en Toscane, chez les hommes comme chez les dames.

L’autre particularité de ce Mondial, c’est qu’il s’agira d’un événement totalement inédit cette saison, du moins sur une telle distance. Les organisateurs de Grands Tours, friands de ce type d’exercice, ont choisi de réduire le kilométrage pour limiter l’impact qu’il peut avoir sur le classement général. Les trois épreuves de trois semaines ont proposé un contre-la-montre par équipes cette saison, mais celui du Giro faisait 17,4 kilomètres, celui du Tour, 25 kilomètres et celui de la Vuelta 27,4 kilomètres. Celui de Florence ? 56,8 bornes, soit plus de deux fois plus long. Qui plus est, chacun de ces exercices s’est déroulé à neuf, et celui-ci se disputera à six (les temps seront pris sur le 4ème coureur franchissant la ligne). En bref, tout est très indécis et difficile de cerner les véritables favoris de ce premier titre décerné en Italie, et attribué aux Pays-Bas l’an dernier à Omega Pharma-Quick Step.

Les vainqueurs sortants seront évidemment à suivre demain. Surtout qu’ils aligneront six gros moteurs avec le champion du monde individuel (Tony Martin), et les champions de France (Sylvain Chavanel), de Belgique (Kristof Vandewalle), et de Slovaquie (Peter Velits), en plus du 2ème du Championnat de Pologne (Michal Kwiatkowski) et d’un ancien pistard (Niki Terpstra). Mais il faudra faire attention à leurs dauphins l’an dernier, les BMC, emmenés par Taylor Phinney et Tejay Van Garderen, aux Australiens d’Orica-GreenEdge, aux Britanniques du Team Sky, voire aux Américains de Garmin-Sharp. En revanche, on ne prend pas grand risque en affirmant que l’or ne reviendra pas à une équipe française, tant l’exercice n’est pas dans l’ADN de nos formations.

Le classement de l’édition 2012 :

1. Omega Pharma-Quick Step (BEL) en 1h03’17 »
2. BMC Racing Team (USA) à 3 sec.
3. Orica-GreenEdge (AUS) à 47 sec.
4. Liquigas-Cannondale (ITA) à 1’05 »
5. Rabobank (PBS) à 1’08 »
6. Movistar Team (ESP) à 1’18 »
7. Team Katusha (RUS) m.t.
8. RadioShack-Nissan (LUX) à 1’21 »
9. Team Sky (GBR) à 1’32 »
10. Garmin-Sharp (USA) à 1’35 »