Trois titres (le kilomètre pour Quentin Lafargue, la poursuite individuelle pour Corentin Ermenault et la poursuite par équipes pour le quatuor Denis-Ermenault-Maître-Thomas) et quatre médailles annexes, tel est le bilan tout à fait honorable de l’équipe de France à l’issue des vingt-deux épreuves européennes organisées durant cinq jours au Vélodrome National de Saint-Quentin-en-Yvelines. Un bilan qui témoigne surtout d’un meilleur réalisme pour les Bleus, qui étaient rentrés l’an passé de l’Euro avec un titre seulement pour cinq médailles d’argent. Surtout, il est à noter que les succès récoltés ont été obtenus par la jeune garde de la piste tricolore. Celle qui dès à présent se plonge sur l’échéance olympique de Tokyo, qui s’ouvrira jour pour jour dans… quarante-cinq mois !

De l’eau aura bien le temps de couler sous les ponts d’ici au 24 juillet 2020, mais l’enthousiasme avec lequel nos jeunes représentants nationaux se sont lancés dans ce nouveau cycle olympique ne peut qu’être encourageant. D’autant plus que la France ne se démarque plus exclusivement sur les épreuves du sprint mais tire largement son épingle du jeu sur les disciplines d’endurance.

Au dernier soir des Championnats d’Europe, ce sont deux nouvelles médailles – mais pas d’or – qui sont venues gonfler le tableau français. En keirin, c’est le bronze qu’a croqué Charlie Conord (passé au préalable par les repêchages) au terme d’une finale dominée par le Tchèque Tomas Babek. Concentré sur ce seul et unique tournoi au cours de la semaine, l’ancien champion du monde Juniors (2008) de la spécialité s’est incliné derrière Babek et l’Ukrainien Andriy Vynokurov, médaillé de bronze samedi en vitesse individuelle.

Un nouveau podium pour le camp français auquel ont fait écho Morgan Kneisky et Benjamin Thomas, décidément le Français de cet Euro 2016, puisqu’il aura conquis une médaille de chaque couleur : l’or de la poursuite par équipes, le bronze de l’omnium et donc l’argent de l’américaine. La paire française n’aura pu accrocher la locomotive espagnole (Sebastian Mora/Albert Torres), parvenue par deux fois à reprendre un tour aux autres équipages. Reste à espérer que la demande de l’Union Cycliste Internationale de réintroduire l’américaine au programme des Jeux Olympiques soit validée par le Comité International Olympique l’été prochain !

L’américaine, d’ailleurs, se déclinait hier au féminin, et ce pour la première fois. Ce sont les Belges qui ont été les premières à endosser le maillot étoilé, Jolien D’hoore et Lotte Kopecky reléguant les duos britanniques (Emily Kay/Emily Nelson), néerlandais (Nina Kessler/Kirsten Wild) et français (Laurie Berthon/Coralie Demay).

Le tournoi de vitesse individuelle, pour finir, est revenu à la Lituanienne Simona Krupeckaite. Une première pour celle qui s’est inclinée trois fois en finale pour le titre mondial dans la discipline, et qui n’avait jamais obtenu la consécration en vitesse sur quelque championnat que ce soit. A Saint-Quentin-en-Yvelines, la sprinteuse de 33 ans aura vaincu deux manches à rien la Russe Anastasiia Voinova, championne du monde en titre du 500 mètres et de la vitesse par équipes. La médaille de bronze est revenue à l’Espagnole Tania Calvo face à la Belge Nicky Degrendele.

L’an prochain, les Championnats d’Europe de cyclisme sur piste se tiendront à Berlin, en Allemagne. Prochain rendez-vous des pistards du 4 au 6 novembre à Glasgow, en Ecosse, pour l’ouverture de la Coupe du Monde.

Les champions de la soirée :

• américaine Dames : Belgique (D’hoore/Kopecky)
• vitesse individuelle Dames : Simona Krupeckaite (LIT)
• keirin Messieurs : Tomas Babek (TCH)
• américaine Messieurs : Espagne (Mora/Torres)