La RideLondon Classic a pris l’habitude, sur ses premières éditions, de se terminer par un sprint. Pourtant, le profil de la toute récente classique WorldTour britannique est loin d’être entièrement plat. Si les premiers kilomètres partant de Londres ne mènent pas le peloton à haute altitude, c’est un terrain de jeu idéal pour qu’une échappée puisse se lancer. La bataille fut rude, et trois coureurs ont réussi à s’extirper du paquet qui semblait déjà avoir le sprint en tête. Twan Castelijns (Team LottoNL-Jumbo), Iljo Keisse (Quick-Step Floors), Mads Wurtz Schmidt (Katusha-Alpecin) ne sont pourtant pas restés très longtemps à l’avant et n’y ont tout simplement pas cru lorsque le Team Sky a donné une forte impulsion dans les cent derniers kilomètres.

Parce que la formation britannique, qui n’évolue pas souvent sur ses terres, était décidée à exploiter le terrain accidenté qui se dressait sous les roues des coureurs. La grosse accélération Sky mis fin aux espoirs des échappés mais un contre de trois coureurs fit trembler les sprinteurs qui crurent un long moment que la victoire pouvait leur échapper. Daryl Impey (Orica-Scott), Jesper Stuyven (Trek-Segafredo) et Matteo Trentin (Quick-Step Floors) n’ont que rarement compté plus de trente secondes d’avance après les bosses, mais les cinquante derniers kilomètres de plat ralliant l’arrivée n’ont pas désavantagé les trois hommes. Leur entente est parfaite et même au moment où Daryl Impey craque, l’espoir est encore permis pour le Belge et l’Italien.

Car derrière, les coureurs de la formation Trek-Segafredo cassent la poursuite du peloton, menée par la seule Katusha-Alpecin pendant de longs kilomètres. Mais l’issue est cruelle pour les deux rouleurs et c’est sous la flamme rouge que leurs espoirs s’éteignent. La formation Bora-Hansgrohe prend la tête aux 500 mètres et Sam Bennett semble alors mis sur orbite pour lever les bras. Mais l’Irlandais craque et c’est un Alexander Kristoff (Katusha-Alpecin) peu en réussite cette saison qui arrivera le premier sur la ligne. Le Norvégien décroche pour la première fois la classique anglaise et lance ainsi de la meilleure manière possible la dernière partie de sa saison. – Adrien Godard

Classement :

1. Alexander Kristoff (NOR, Katusha-Alpecin) les 185,9 km en 4h05’52 » (45,4 km/h)
2. Magnus Cort Nielsen (DAN, Orica-Scott) m.t.
3. Michael Matthews (AUS, Team Sunweb) m.t.
4. Sep Vanmarcke (BEL, Cannondale-Drapac) m.t.
5. Wouter Wippert (PBS, Cannondale-Drapac) m.t.
6. Jean-Pierre Drucker (LUX, BMC Racing Team) à 1 sec.
7. Zakkari Dempster (AUS, Israel Cycling Academy) m.t.
8. Sam Bennett (IRL, Bora-Hansgrohe) m.t.
9. Rudy Barbier (FRA, Ag2r La Mondiale) m.t.
10. Oliver Naesen (BEL, Ag2r La Mondiale) m.t.