On a fait un pas en avant dans la résolution de l’affaire Alberto Contador. Hier, l’Union Cycliste Internationale a chargé la Fédération Espagnole de Cyclisme (RFEC) d’ouvrir une procédure disciplinaire à l’encontre du triple vainqueur du Tour de France. Le leader de l’équipe Astana avait été contrôlé positif au Clenbutérol le 21 juillet dernier, soit durant la deuxième journée de repos, mais les doses infimes de produit interdit retrouvées dans ses urines (0,000 000 000 05 grammes par millilitre, soit 400 fois moins qu’une dose normalement retrouvée en cas de dopage) laissaient planer le doute sur l’origine de la substance. Consciencieusement, l’Union Cycliste Internationale et l’Agence Mondiale Antidopage ont analysé les résultats et fait appel à des experts pour tâcher de déterminer s’il y avait eu dopage ou négligence. La RFEC va trancher.

Ces dernières semaines, l’UCI a donc procédé à l’analyse physiologique des échantillons obtenus auprès d’Alberto Contador le 21 juillet dernier, lesquels ont été comparés avec des tests antérieurs et postérieurs à ce contrôle antidopage. Les recherches à présent terminées, les résultats ont été transférés hier à la fédération espagnole. « L’UCI a transféré à la RFEC toute la documentation relative à ce cas, en sollicitant l’ouverture d’une procédure disciplinaire en vertu de notre règlement antidopage », a fait savoir la fédération internationale dans un communiqué parvenu en Espagne. Le lourd et délicat dossier Alberto Contador va donc être traité dans les jours à venir par le Comité de Compétition et de Discipline Sportive de la RFEC, qui a quant à elle annoncé l’ouverture de la procédure. « Nous allons mener à bien, de manière immédiate, toutes les actions nécessaires afin d’éclaircir et résoudre les questions issues du contrôle antidopage effectué par Contador, dans le respect de la procédure réglementairement établie. »

En d’autres termes, cela signifie qu’une sanction risque fort d’être promulguée à l’encontre d’Alberto Contador. C’est tout du moins ce qu’estime la fédération internationale en transmettant le dossier à une commission de discipline. Reste que la sanction que prononcera la RFEC, visiblement dans un délai bref ne devant pas excéder un mois, peut aller de l’acquittement (le pongiste allemand Dimitrij Ovtcharov, vice-champion olympique de tennis de table, a récemment été innocenté pour des faits similaires) à la suspension de deux ans avec suppression de la victoire finale obtenue dans le Tour de France. Des sanctions intermédiaires peuvent également être prononcées, l’incertitude reposant sur la mise hors course ou non de la Grande Boucle. La balle est maintenant dans le camp des Espagnols…