« Chasse gardée », c’est en gros ce que Nicolas Roux pourrait afficher sur le visuel de la Scott-1000 Bosses. Avec lui, c’est simple, depuis que la marque américaine est devenue partenaire majeure des 1000 Bosses, il vient, il gagne et il se tire ! Cinq ans qu’il est devenu Addict à ces Monts du Lyonnais qu’il affectionne tellement qu’il rajoute chaque année une marche aux 1000 Bosses déjà franchies, la plus haute, celle du numéro un. A vrai dire, ça fait plaisir de le voir à cette place, même à ceux qui sont battus chaque fois, tant il représente la bonne image du cyclosport, conviviale, amicale et bon esprit. La même qu’on retrouve en VTT, son « autre » discipline d’expression.

Le VTT, c’était encore la nouveauté proposée cette année par les organisateurs pour faire des 1000 Bosses un rendez-vous complet du vélo. Succès relatif pour les deux randonnées de 25 et 35 kilomètres, tout comme les essais de vélos, comme quoi les habitudes sont bien ancrées et il faut pas mal d’éditions pour les faire évoluer.

Deuxième année à Grézieu-la-Varenne, et succès confirmé pour ce qui est de la qualité de l’accueil, la facilité d’accès et la gestion logistique de l’événement dans son ensemble, que ce soit douches, parkings, restauration, parc à vélos, etc. De Grézieu à Grézieu-le-Marché, le point le plus extrême du parcours 135 kilomètres, on est à la campagne, au vert, et quand on a une météo comme dimanche, c’est du plaisir d’un bout à l’autre, avec suffisamment de difficultés pour éparpiller les paquets et surtout un équilibre de parcours qui fait qu’on en a toujours sous la pédale pour finir sans trop de dégâts.

Si les parcours restent immuables dans leurs distances, 135 kilomètres dont 67 d’ascension (2800 mètres de dénivelé), 85 kilomètres dont 37 d’ascension (1700 mètres), chaque année les organisateurs du CT Lyon et du Cycloteam 69 nous concoctent de petites surprises pour rendre un peu corsés les parcours et nous faire goûter quelques bosses qu’ils sont allés dénicher au hasard de leurs sorties d’entraînement. C’était le cas cette année avec le col ou la côte de Faverges, une route étroite de 3 kilomètres environ, en très mauvais état au pied, avec les passages sans doute les plus costauds du parcours, où il vaut mieux que la circulation soit la plus limitée possible !

A part cette petite nouveauté, les grandes lignes des parcours ont été gardées, que ce soit Saint-Bonnet-Le Froid, les cols de la Croix du Ban, de la Luère, des Brosses, ou encore la côte d’Aveize, celle qu’a mis à profit Nicolas Roux pour prendre la poudre d’escampette, lui qui était resté bien sagement dans le paquet de tête, à l’affût de la bonne opportunité plutôt que s’échapper presque dès le départ comme les années passées. Il avait vu que le niveau était élevé, comme toujours à la Scott certes, mais cette année peut-être encore un peu plus, et qu’il fallait garder des réserves.

Chez les féminines, c’est encore une vététiste, la récente 3ème des Championnats de France de Marathon à Laissac, Danièle Troesch, qui l’emporte en 4h14’22 ». Elle efface un peu sa relative déception du week-end passé où elle s’attendait à être plus près d’Hélène Marcouyre.

Sur le parcours 85 kilomètres, c’est un sprint qui a départagé les six cadors de devant. Les difficultés sont moindres et les puncheurs peuvent s’accrocher jusqu’au bout. Le plus rapide a été Olivier Guth, qui l’emporte en 2h19’56 ». En féminines, 49ème place pour Sandrine Favre en 2h36’33 ».

La Scott-1000 Bosses est un des rendez-vous incontournables du début de saison. On n’y affronte pas encore les grands cols, les distances sont très abordables, et l’organisation est celle de cyclosportifs pour des cyclosportifs, autant dire que tout est dit ! Côté accueil, là aussi, c’est le top, mais chaque année on le souligne et c’est sans doute le plus de cette cyclosportive, côté sécurité, on a affaire à des spécialistes. Et il vaut mieux qu’ils le soient car passer les derniers carrefours à l’allure où ça va « à l’aveugle », il vaut mieux que les signaleurs soient au top et les automobilistes respectueux. En tous cas, un immense bravo à eux. Certes, dimanche, ils ont pris des couleurs, mais quand c’est le déluge, ils bossent tout autant, alors grand respect.

En conclusion, on dira que cette Scott-1000 Bosses, c’est chaque fois un beau dimanche à la campagne, un beau rendez-vous, bref une belle journée de vélo ou même un beau week-end de Pâques à vélo. Finalement, ceux qui venaient de loin n’auront eu qu’à déplorer les embouteillages sur l’autoroute pour aller et repartir. Rendez-vous pour la 25ème édition.

Classement 135 km :

1. Nicolas Roux (Team Scott Evian Vélo) en 3h30’16 »
2. Jean-Christophe Currit (Team Ekoï) en 3h30’28 »
3. Nicolas Ougier (Team Scott-Les Saisies) en 3h33’16 »
4. Jérémy Laby (Team Scott-Les Saisies) en 3h37’20 »
5. David De Vecchi (Pédale Semuroise) en 3h37’25 »
6. Nicolas Fritsch (Saint-Nicolas de Macherin) en 3h37’27 »
7. Jean-Luc Chavanon (Chamrousse Team Cyclo) en 3h37’28 »
8. David Polveroni (Voreppe) en 3h38’12 »
9. Frédéric Ostian (Chamrousse Team Cyclo) en 3h38’30 »
10. Hervé Gilly (Team Scott-Vélo 101-Risoul) en 3h38’33 »

174 et 1ère féminine. Danièle Troesch (EPFIG) en 4h14’22 »

Classement 85 km :

1. Olivier Guth (EPFIG) en 2h19’56 »
2. Rémi Girardet (Team Baltinois) en 2h19’56 »
3. Patrice Halgand (Vetraz Monthoux) en 2h19’58 »

49 et 1ère féminine. Sandrine Favre en 2h36’33 »