Le départ unique est donné à 8h00 dans la cité azuréenne, à quelques mètres du pied du col de Vence. Le peloton long et étiré de 360 unités n’aura pas le temps de tergiverser avec les premières rampes à 8 % d’une montée longue de 10 kilomètres, pour une déclivité moyenne de 7 %. La mise en jambes est donc très tonique avec quelques banderilles lancées par Tony Mesure (VS Hyérois). Après la rampe initiale, on tourne autour des 5 % pendant 2-3 kilomètres avant un nouveau raidard à négocier. Après quoi ce sera la régularité de la pente (7 %) qui fera sa difficulté. A mi-col, toujours sous l’impulsion du coureur varois, le peloton de tête s’étire et s’écrème. Ils seront moins d’une dizaine en tête au sommet et, derrière, de petits groupes se forment durant les cinq kilomètres de faux-plat précédant la descente.

La montée suivante vers les clues de Gréolières (7 km à 6 %) se monte à un rythme plus régulier mais l’écrémage se poursuit. Les routes tracées le long de la roche nous offrent une vue imprenable sur la vallée du Loup. Le soleil est bien présent après un début de saison difficile sur le plan météorologique. Au sommet, il ne faut pas s’attendre à redescendre de sitôt. En effet, on atterrit sur le plateau de l’arrière-pays grassois pour effectuer l’une des deux boucles proposées par l’organisation du Cyclo Club de Vence. Les plus courageux prendront à droite à la bifurcation des Quatre Chemins, direction Saint-Auban par le Col de Bleine (5 km à 6 %)  avant de revenir sur les traces du petit parcours avec le col Bas (2 km à 7 %), le col de Cornille (3 km à 9 %), le col du Castellaras (3 km à 5 %) et la montée finale vers Coursegoules (7 km à 5 %) précédant le sommet du col de Vence. Le dénivelé total est de 2700 mètres pour le grand parcours (135 km) et de 2300 mètres pour le petit parcours (105 km).

A l’avant de la course, le groupe est toujours composé de sept hommes et ceux-ci franchissent le col de Bleine sans grande bataille. Après le col Bas, on s’attaque aux redoutables pentes du col de Cornille. Une courte montée sèche qui aura marqué l’ensemble des participants à l’arrivée. Sur un bitume granuleux, la route se fléchit sans offrir aucun répit et très peu de virages (seulement deux). On arrive au bout après le second lacet qui nous projette dans la descente vers Andon. Une descente rectiligne et très rapide qui permet à Benoît Culiez (MS Mandelieu) et Maxime Folco (Véloroc Cavaillon), lâchés dans cette difficulté, de regagner le groupe de tête. Tony Mesure aura craqué le premier et ne reviendra pas. Les autres protagonistes sont Jean-Noël Sarlin (RO Sisteron), Richard Scales (OCC Antibes), Fabrice Collado (AS Corbeil Essonnes) et Patrick Fiorentino (CS Ciotaden).

Après avoir franchi le col du Castellaras, on reboucle la boucle pour redescendre vers Gréolières. Notre attention est focalisée sur la descente sinueuse et rapide plus que sur le paysage, qu’on aura néanmoins pu admirer à l’aller. La dernière ascension sera moins difficile que les précédentes. A l’avant de la course, de nombreuses attaques ont lieu mais c’est la descente du col de Vence qui marque l’ultime difficulté. Au terme de celle-ci, il ne reste que 3 kilomètres pour rallier l’arrivée où s’impose le coureur francilien Fabrice Collado devant Benoît Culiez et Patrick Fiorentino. Sur le petit parcours, le col de Cornille aura à nouveau joué son rôle puisqu’il écarte Thomas Talon (OC Raphaëlois) du duo de tête formé par Jérémy Dastaud (UC Grasse) et Mathias Rose (VCM). Les deux hommes n’auront pas réussi à s’expliquer sur l’ensemble du parcours et c’est finalement le coureur grassois qui l’emporte au sprint.

L’organisation, présente tout au long du parcours avec près de 70 bénévoles, se déploie également à l’arrivée avec un grand buffet bien garni présenté aux participants. Des douches sont également mises à disposition. On félicitera donc l’organisation du C CC Vençois ainsi que l’ensemble des bénévoles, motards et signaleurs pour cette belle journée dans un cadre admirable et une ambiance conviviale. – Théo Conte

Le témoin Vélo 101… Maxime Folco (Véloroc Cavaillon)

Maxime, comment s’est déroulée ta course ?
Aujourd’hui j’étais vraiment là dans une optique de préparation pour la Transvésubienne, qui aura lieu le week-end prochain. Je n’ai pas pu faire beaucoup de foncier avec la préparation VTT. C’est parti très fort dans le col de Vence. Jean-Noël Sarlin, du RO Sisteron, a imprimé un rythme très soutenu jusqu’au sommet. J’ai tenu un col, deux cols, et au col de Cornille j’avais les jambes vraiment dures et ils sont partis à trois devant. J’ai réussi avec Benoît Culiez à rentrer dans la descente vers Gréolières. Mais dans la montée suivante vers Coursegoules ils sont repartis à quatre. J’ai donné tout ce que j’avais dans la partie plate précédant la descente et je suis revenu sur le coureur de Sisteron pour finir 4èm.

Comment s’est passé ton début de saison avec ce changement d’équipe ?
Le début de saison s’est très bien passé, on a une super ambiance. Au niveau des résultats j’ai été malade en début d’année donc ça n’a pas été le top. Sur la première manche de Coupe de France XC à Saint-Raphaël j’étais mal placé sur la ligne et ça a été très difficile. C’était mieux à Saint-Pompon où je fais 26ème. J’ai aussi pu prendre part à une Coupe de France DN3 sur route, l’équipe nous propose beaucoup de courses par étapes, c’est vraiment sympa.

Comment se profile la suite de ta saison ?
Je vais courir la Transvésubienne la semaine prochaine, j’espère être prêt également pour la troisième manche de Coupe de France VTT en Bretagne dans un mois. Ensuite j’enchaînerai avec un peu de route et les Championnats de France XC à Auron en juillet. Je vais essayer de faire un Top 15 et pourquoi pas si j’ai vraiment les jambes un Top 10. En fin de saison il restera la dernière manche de Coupe de France et enfin les Championnats de France Marathon à la Forestière.

3 questions à l’organisateur… René Gallezot (Cyclo Club de Vence)

René, vous coorganisez la Vençoise en compagnie de Maurice Duba, président du CC Vence, comment a évolué le nombre de participants cette année ?
Nous avons 80 personnes en moins par rapport à l’an passé. Nous pensons que cela est essentiellement dû au long week-end et aux organisations concurrentes, notamment le Tour des Alpes-Maritimes cyclotouriste. C’est quand même une belle journée et ça fait plaisir de voir les retours positifs.

Pouvez-vous nous présenter l’organisation et le personnel déployé pour l’épreuve ?
L’organisation se fait à deux personnes, Maurice Duba, président du CC Vence, et moi-même, ainsi qu’évidemment l’ensemble des bénévoles qui étaient plus de 70 sur le parcours samedi. On essaie de faire avec nos moyens, de faire vivre l’épreuve, et je pense que nous avons réussi à offrir une belle journée de vélo.

Pourtant, l’épreuve a une grande renommée, et pas seulement dans la région…
En effet, la caractéristique de cette épreuve est que nous avons énormément de coureurs extérieurs à la région. Plus de 80 % des participants ne résident pas dans le département. Nous avons une équipe italienne venue de Milan avec une vingtaine de coureurs, des Danois, des Britanniques. L’an dernier on avait même le bonheur d’avoir une douzaine de Canadiens.

Classement 135 km :

1. Fabrice Collado (AS Corbeil Essonnes) en 4h00’22 »
2. Benoît Culiez (MS Mandelieu) en 4h00’39 »
3. Patrick Fiorentino (CS Ciotaden) en 4h00’50 »
4. Maxime Folco (Vélo Roc Cavaillon) en 4h01’02 »
5. Jean-Noël Sarlin (RO Sisteron) en 4h01’33 »
6. Richard Scales (OCC Antibes) en 4h03’09 »
7. Pascal Bousquet (Non Licencié) en 4h13’11 »
8. Christophe Richeda (CS Ciotaden) en 4h13’13 »
9. Kenny Nijssen (SC Nice) en 4h13’16 »
10. Julien Pesce (VS Hyerois) en 4h16’57 »

75 et 1ère féminine. Isabelle Mitrotti (Cassinis Team Milan) en 5h01’17 »

Classement 105 km :

1. Jérémy Dastaud (UC Grasse) en 3h18’08 »
2. Mathias Rose (VCM) en 3h18’08 »
3. Thomas Talon (O.C.Raphaëlois) en 3h23’28 »

101 et 1ère féminine. Magali Neremhausen (SPOC Nice) en 4h27’31 »