Alberto Contador (Tinkoff), à l’attaque en début d’étape avant de se raviser et de quitter la course, blessé depuis le Grand Départ dans la Manche et déjà à 3’12 » (20ème) avant son abandon. « J’ai fait de mon mieux. J’ai essayé d’attaquer très tôt mais ça m’était impossible. Mes jambes ne répondaient tout simplement plus après les deux chutes dont j’ai été victime il y a une semaine. En outre, j’ai eu dans la matinée une petite fièvre avec une douleur à la gogre. Malgré ça j’ai décidé de me tester. Mais après l’attaque que j’ai portée, mes jambes étaient vraiment vides. Je me suis alors laissé décrocher vers la voiture de l’équipe pour en discuter avec les directeurs sportifs. Et nous avons convenu que la meilleure décision à prendre était d’abandonner la course pour se reposer et procéder à des examens médicaux complémentaires. Nous réévaluerons alors mon calendrier jusqu’en fin de saison. »

Chris Froome (Team Sky), Maillot Jaune à la sortie des Pyrénées mais encore talonné par huit coureurs classés dans la même minute. « Cette dernière étape pyrénéenne a été vraiment difficile, au lendemain d’une étape qui avait déjà laissé des traces. On est passé de la chaleur extrême, un temps très chaud et étouffant, à une tempête de grêle par 10° à l’arrivée, ce qui a accentué la difficulté de cette journée. Je suis toutefois très heureux. Il aurait été agréable de prendre un peu plus de temps et d’avoir une marge de manœuvre un peu plus importante dans la défense du maillot jaune, mais dans l’ensemble tout s’est bien passé et je suis ravi d’atteindre la première journée de repos en jaune. Je dispose d’une équipe fantastique autour de moi, qui roule pour moi du départ à l’arrivée tous les jours. »

Daniel Martin (Etixx-Quick Step), 3ème du classement général à 19 secondes et l’un des rares à avoir tenté de défier Chris Froome sur les pentes menant à Andorre-Arcalis. « Je ne me considère pas comme un prétendant à la victoire dans le Tour de France. Chris Froome et Nairo Quintana restent les favoris. Mais je voulais voir ce dont j’étais capable, si bien que j’ai attaqué plusieurs fois. Dans le dernier kilomètre, on a pris le vent de face, et c’est devenu difficile d’y tenter quelque chose. Je suis 3ème du classement général à présent, mais je veux toujours prendre les choses au jour le jour et essayer de gagner une étape. J’aime la haute montagne, et j’ai réappris chez Etixx-Quick Step à tirer profit de mes caractéristiques. Je suis un coureur offensif, c’est dans ma nature, et j’aime attaquer et me battre pour la victoire même si ça doit me coûter d’être distancé un peu plus haut. Rester dans les roues pour faire 2, ce n’est pas moi. »

Fabio Aru (Astana), qui a abandonné une minute à Chris Froome et au groupe des favoris dans l’ascension d’Andorre-Arcalis. « Ça n’a pas été mon meilleur jour mais nous avons réussi à gérer cela en ne perdant au final qu’une minute sur les prétendants au classement général. J’ai un peu payé le fort rythme imposé à l’avant du peloton et dans la montée finale, quand il a commencé à pleuvoir puis à grêler, j’ai perdu du terrain. Grâce à mes coéquipiers et à Vincenzo Nibali dans le dernier kilomètre, nous avons pu limiter les dégâts à une minute sur le groupe Maillot Jaune. La première journée de repos arrive à point nommé. Je suis désormais 13ème du général à 1’23 » mais je ne suis pas inquiet quand à la suite de ce de Tour de France car la course est encore longue et que nous avons encore deux semaines devant nous. »

Romain Bardet (Ag2r La Mondiale), 6ème et premier Français du classement général à 44 secondes de Chris Froome à la sortie des Pyrénées après avoir concédé 21 secondes au groupe Maillot Jaune dans le final vers Arcalis. « On a connu une amplitude thermique importante pendant l’étape. On est partis sous une chaleur étouffante, et nous avons fini sous la grêle ! Avec un courant un peu plus favorable, je pense que j’aurais pu accompagner les quatre coureurs du groupe Maillot Jaune qui finissent devant moi. J’ai manqué d’un peu de bravoure. Je ne leur concède cependant qu’une vingtaine de secondes. J’avais prévu de monter en pression la troisième semaine. La première partie du Tour de France est positive. Les Pyrénées sont passées. Il faut maintenant se projeter sur le Ventoux et les Alpes. »

Richie Porte (BMC Racing Team), qui a tenté de refaire un peu du retard pris à Cherbourg (1’45 » sur crevaison) en attaquant dans l’ascension d’Andorre-Arcalis sans parvenir à décrocher le groupe Maillot Jaune. « J’ai repris un peu de temps à une partie des coureurs jouant le classement général, alors c’est une bonne journée (NDLR : il est actuellement 14ème à 2’10 »). J’ai besoin de reprendre du temps et c’est ce à quoi je pensais quand j’ai attaqué dans le final. L’équipe a été fantastique aujourd’hui, nous avons très bien travaillé ensemble. Ça aurait été bien de creuser un peu plus l’écart mais j’imagine qu’on ne me laissera pas filer comme ça. La première moitié du Tour de France, jamais facile à négocier, est passée, et je me sens bien. Physiquement je sais où j’en suis et tout est en ordre de marche. »

Thibaut Pinot (FDJ), auteur d’une nouvelle échappée dans les Pyrénées et nouveau porteur du maillot à pois de meilleur grimpeur. « Je n’ai toujours pas de jambes, alors j’ai essayé sans pouvoir faire plus. Je donne le maximum mais je suis déçu chaque jour. A 4 kilomètres de l’arrivée, j’étais vidé et c’était fini pour la victoire d’étape, qui constituait mon objectif à Andorre-Arcalis. Je n’ai pas fait la différence sur Rafal Majka dans la dernière ascension et même si je prends le maillot à pois, ce sera dur d’en faire un objectif. J’ai raté une occasion. Je sais qu’il y aura d’autres échappées à prendre dans ce Tour de France. Ce sera mon but car je sais désormais qu’à la pédale il ne me sera pas possible d’aller chercher une victoire d’étape face aux meilleurs. Je compte sur les prochains jours pour récupérer et retrouver de vraies sensations avant de ressayer dans les Alpes. »

Tom Dumoulin (Giant-Alpecin), lauréat d’une étape du Tour de France à Andorre-Arcalis après avoir conquis deux étapes du Tour d’Espagne en 2015 et une étape du Tour d’Italie en mai dernier. « Gagner l’étape-reine des Pyrénées est juste fantastique. Si quelqu’un m’avait dit il y a quelques jours que j’allais m’imposer à Andorre-Arcalis, j’aurais dit qu’il était fou. Je me suis senti de mieux en mieux au fil de l’étape et j’ai pu saisir l’opportunité de prendre l’échappée. La pluie dans l’ascension finale ne m’a pas inquiété, j’étais juste déterminé à faire de mon mieux et j’ai vite fait abstraction des conditions climatiques. J’étais concentré sur mon effort et je suis forcément ravi d’avoir obtenu une telle performance. La première semaine du Tour ne s’est pas tellement bien passée. Je n’étais pas forcément satisfait de mon rendement. Maintenant que j’ai gagné l’une des étapes les plus dures, je suis très fier. »