Denis Menchov. Le Russe du Team Katusha s’est imposé hier au terme d’une échappée, d’abord avec 20 coureurs, puis avec Richie Porte (Team Sky). « C’était prévu que je m’échappe et que j’essaie de rester devant le plus longtemps possible. Je me disais qu’on ne sait jamais ce qu’il peut arriver et que Purito pourrait avoir besoin de moi dans le final. Nous finissons la Vuelta très bien avec le podium et cette victoire d’étape et je pense que prendre plus aurait été impossible. Je suis très heureux de cette victoire, c’est un soulagement. C’est vrai que ces derniers temps, je ne réussissais pas à faire ce que je voulais. Mais cette Vuelta, qui est un grand succès pour l’équipe Katusha, fait tout oublier. Purito a démontré qu’il est un grand champion. Il n’a cessé de combattre et il peut être heureux de lui, même s’il voulait gagner et était prêt de le faire. »

Romain Sicard. Le Français de la formation Euskaltel-Euskadi faisait partie de l’échappée du jour, avant d’être lâché par ses compagnons. Il prend finalement la 5ème place. « Je suis déçu du résultat parce que seule compte la victoire. Je pense que les coureurs qui ont fini devant moi étaient simplement plus forts que moi. J’étais tout prêt de revenir sur eux avant de prendre la rampe finale vers Bola del Mundo mais je connaissais bien ce col pour être venu en stage ici et je me doutais que je ne pourrais pas le faire sur cette pente. Je suis en revanche satisfait de finir mon premier Grand Tour ainsi, en démontrant de grandes facultés de récupération. Cette cinquième place, c’est positif pour l’avenir. »

Simon Clarke. Le coureur de la formation Orica-GreenEdge est parvenu, en prenant la bonne échappée, à passer en tête au sommet de toutes les difficultés, excepté la dernière. Il remporte donc le classement de la montagne. « Aussi bien que je pouvais être, il était nécessaire d’avoir de la réussite pour marquer des points aux sommets des cols de cette étape. Et j’ai eu de la chance. J’étais très nerveux, avec la peur de rater la bonne échappée parce que les étapes passées, il avait fallu attendre parfois deux heures. Je redoutais que ce ne soit impossible. Je me suis concentré sur ma course, sachant que Joaquim Rodriguez allait marquer plus de points que moi à l’arrivée. Je n’avais que deux points d’avance sur lui et si je n’avais été dans cette échappée, pour moi, c’était fini. A la fin, je gagne ce maillot à pois mais ça représente beaucoup de stress. Je ne suis pas un grimpeur mais un opportuniste ! »

Alberto Contador. En sauvant son maillot rouge hier, malgré l’attaque de Rodriguez (Team Katusha), Contador s’est emparé de la victoire de cette 67ème édition de la Vuelta. « L’étape était très dure et compliquée dès le départ. Movistar et Katusha semblaient très motivées pour placer des hommes dans l’échappée et rendre ma course difficile. Heureusement, mes équipiers ont de nouveau été fantastiques et Euskaltel a également beaucoup travaillé pour essayer de faire gagner Igor Anton. Je me suis contenté de contrôler mais j’ai été inquiet en comprenant que Valverde voulait attaquer. Ensuite, calé dans son sillage, je me disais que chaque kilomètre qui passait me rapprochait de la victoire finale. Quand Rodriguez a attaqué, je me suis dit que la différence serait minime, me souvenant de la course de Nibali et Mosquera dans la Bola del Mundo en 2010. Mes jambes me faisaient mal mais beaucoup de fans m’ont encouragé. Désormais, je veux apprécier ce que j’ai fait. »

L’étape du jour :

21ème étape entre Cercedilla et Madrid (115 kilomètres)

Aujourd’hui, 21ème et ultime étape de cette Vuelta. Comme pour l’arrivée du Tour de France à Paris, un accord tacite existe entre les coureurs : les maillots distinctifs sont joués, il n’y aura donc pas d’attaque. La course devrait se disputer à petite allure dans un premier temps, afin de savourer la dernière journée de l’épreuve. Les choses sérieuses commenceront lorsque le peloton entamera les dix tours de circuit dans Madrid, où la vitesse devrait augmenter. La victoire d’étape devrait se disputer entre sprinteurs.