Le dimanche 10 janvier prochain, le champion de France Espoirs Arnaud Jouffroy (BKCP-Powerplus) remettra son titre en jeu sur le circuit nordiste de Liévin, dans le Pas-de-Calais. Une occasion de retrouver le jeune héraultais sur les circuits de cyclo-cross nationaux, lui qui a choisi cet hiver l’exil en Belgique, dans l’équipe BKCP-Powerplus du champion du monde Niels Albert. Désormais, l’ambition d’Arnaud Jouffroy est claire : devenir spécialiste de la discipline hivernale, qui jouit d’une énorme notoriété en Belgique. En attendant, ses adversaires français pourront mesurer les progrès accomplis par l’espoir tricolore le 10 janvier prochain à Liévin. A l’approche de l’échéance, Arnaud Jouffroy nous donne des nouvelles de sa condition physique après une manche de Coupe du Monde ratée samedi dernier en Belgique, la faute à un mauvais départ.

Arnaud, tu as terminé 11ème de la Coupe du Monde Espoirs de Zolder samedi dernier, comment juges-tu ce résultat ?
Ce week-end à Heusden-Zolder, j’ai loupé mon départ. Et après j’ai eu du mal à me mettre en action. Je pense ne pas m’avoir assez échauffé avant le départ. Après, je suis remonté, mais il y avait de gros écarts entre les groupes de coureurs.

11ème à Zolder, trouves-tu cela inquiétant compte tenu de ton mauvais départ ?
Non, mais il ne faut pas que je refasse de mauvais départs sur les courses à venir… J’ai eu beaucoup de chance finalement car je suis toujours 3ème au classement général de la Coupe du Monde Espoirs.

A une douzaine de jours du Championnat de France, dans quelle forme te trouves-tu ?
Je suis en bonne forme mais j’attends le déclic pour être plus régulier et gagner.

Comment vas-tu préparer l’échéance de Liévin ?
Je vais participer à trois courses d’ici au Championnat de France Espoirs. Je serai au départ de cyclo-cross à Diegem, Loenhout et Baal.

A Liévin, tu partiras grandissime favori chez les Espoirs. Qu’est-ce qui serait pour toi une contre-performance ?
Pour moi, ne pas gagner serait une contre-performance !

Surveilles-tu tes adversaires en France ?
Oui, mais sans plus. Je connais Matthieu Boulo, il progresse bien en ce moment mais moi aussi. Au France, à Liévin, je souhaite faire une belle course avec Matthieu, comme un deuxième épisode de la série qui à commencé à Quelneuc en 2008… Mais c’est une course d’un jour, il ne faut pas se focaliser que sur un seul coureur.

Depuis ta signature chez BCKP, dans quels domaines penses-tu avoir progressé ?
J’ai progressé en technique, dans la boue, et surtout j’ai bien progressé dans le sable. Je pense avoir davantage progressé sur le plan sportif en sortant du cocon français car je cours tous les week-ends au niveau international et parfois avec les Elites. Ca roule très fort !

Qu’est-ce qui t’a le plus surpris depuis ton arrivée en Belgique ?
Ce que je retiens avant tout, c’est que les gens sont vraiment passionnés par le cyclo-cross. C’est un sport vraiment important pour les Flamands.

Quel est le coureur qui t’impressionne le plus depuis le début de la saison ?
Chez les Espoirs, c’est Tom Meeusen. Il a beaucoup progressé, il est le meilleur en ce moment en Espoirs et il commence à faire des podiums avec des Elites comme Sven Nys…

Avec ton expérience, qu’est-ce qui différencie le cyclo-cross en France et en Belgique ?
Les courses en Belgique sont beaucoup plus relevées qu’en France. Tous les week-ends, c’est comme une Coupe du Monde Espoirs et si on veut passer un cap, il faut y aller. En France, il n’y a pas assez de grande course de cross et les équipes comme les sponsors ne vivent pas pour le cross mais pour la route.

Propos recueillis le 28 décembre 2009.