Lucie Chainel (EC Stéphanois), 7ème :

« J’étais venue pour me faire mal du début à la fin. J’ai pris un super départ, mais dans le premier virage, je me suis rendu compte que je n’avais pas de frein. J’ai failli tomber. J’ai perdu pas mal de places. Mais ensuite, je me suis battue pendant toute la course. Le circuit était vraiment exigeant. Je termine à 2’44 ». Sur un circuit comme celui-là, je suis à ma place. Je gagne deux places dans la dernière ligne droite. C’est quand même sympa, moi qui ai toujours du mal à finir fort. Généralement les filles sont plus fortes que moi sur le final. Là, elles étaient un peu plus fatiguées. Je sentais que j’avais de la force ! Je ne suis pas super heureuse de ma place, mais le but c’était de me battre jusqu’à la fin. Physiquement, je me suis vraiment fait mal. Cette année, le cyclo-cross se développe chez les filles. On sent que le niveau se resserre. Il y a beaucoup de filles devant. L’année dernière je fais 3ème aux Mondiaux. Il ne fallait pas que le stress me bloque les jambes et la tête. Je me suis libérée. Et j’ai fait la meilleure place que je pouvais. Ce n’est pas comme l’année dernière à Louisville où j’avais énormément misé sur la technique. Ici, si tu n’es pas bien physiquement, tu n’es pas devant. »

Caroline Mani (Raleigh-Clement), 10ème :

« C’est une bonne perf ! Ce n’est pas la meilleure que j’ai faite au niveau mondial, mais je retrouve un niveau correct. C’est bien de finir sur une bonne note. Un Top 10 Mondial, ce n’est pas si mal. J’étais en quatrième ligne et je n’étais pas tout à fait l’extérieur. J’ai eu un départ désastreux. Mais je n’ai pas paniqué. Je n’ai pas fait d’erreurs. J’ai bien géré ma course. Avec un tour de plus, j’aurais peut-être pu viser plus haut. Mais je suis satisfaite du Top 10. Je voulais prouver à mon équipe que je n’étais pas revenue en Europe pour rien. J’ai eu deux dernières années assez difficiles. Ce n’a pas été très brillant au niveau international. J’ai voulu travailler avec un entraîneur américain, mais ça n’allait pas. Depuis que je bosse avec Laurence Leboucher, ça va mieux. Elle m’a remis dans le bain, mentalement et physiquement. Je suis contente de finir sur une note positive. Maintenant ce sont les vacances, je peux manger du chocolat ! »

Pauline Ferrand-Prévot (Rabo Women Cycling Team), 17ème :

« Je suis extrêmement déçue. J’étais fatiguée. La semaine dernière à Nommay, j’ai eu des ennuis mécaniques. Depuis que je suis rentrée de stage en Espagne, la fatigue s’est accumulée. Je me suis battue comme j’ai pu. »

Marlène Morel-Petitgirard (VCC Morteau-Montbenoit), 27ème :

« Je ne suis pas trop satisfaite, mais je n’ai rien à regretter. J’ai tout donné. J’ai fait plein d’erreurs techniques. J’ai eu un petit accrochage au début et j’ai perdu mon frein. En plus, j’ai loupé l’entrée du poste de dépannage. Je n’étais pas assez concentrée. J’aurais préféré finir sur une meilleure note, comme à Nommay où je termine 10ème. Mais je n’aimais pas trop le circuit. Il me manquait des forces dans les passages boueux. C’était un peu trop technique pour moi. »

Emeline Gaultier (Hennebont Cyclisme), 40ème :

« C’était dur. Je suis tombée sur le dos dans le deuxième tour comme la semaine dernière à Nommay, mais je n’y étais déjà plus. J’avais peur dès le départ. J’ai fait ma course comme je le pouvais. Je n’ai pas de regrets parce que j’ai tout donné. J’étais bien dans le premier tour, mais dès que j’arrivais sur la route, je n’avançais plus. Je manque de puissance, mais c’est normal. C’est mon premier Championnat du Monde et l’objectif c’était de découvrir. L’ambiance, c’était un truc de dingue ! Que tu sois première ou dernière, tu es tout de même encouragée. Et puis porter le maillot tricolore, ce n’est pas tous les jours qu’on nous le propose. C’est une chance. C’est le résultat d’une bonne saison. Il est prévu que je fasse quelques courses en Belgique la saison prochaine. On verra l’année prochaine pour les déplacements en Coupe du Monde. »

Yan Gras (EC Stéphanois), 8ème :

« Je n’avais pas de bonnes jambes. Je termine 8ème, mais ça aurait pu être mieux. Habituellement, dès qu’il y a de la boue, je suis mentalement au top. Mais pour le coup, ça n’a pas voulu marcher. On ressaiera plus tard. »

Sébastien Havot (Argenteuil Val de Seine 95), 15ème :

« Je ne suis pas tombé au départ, mais j’ai été gêné par la chute. Au premier virage, j’avais une cinquantaine de mètres de retard sur les autres. Je n’ai pas fait un super départ. C’était possible de remonter. Mais c’était un circuit très dur avec la boue. Un peu trop dur pour moi. C’est pour tout le monde pareil, mais j’aurais préféré un parcours plus technique et plus rapide. Quand on prend le départ d’un Championnat, on espère toujours un podium. Surtout après le Championnat de France. Mais il me manquait peut-être un peu de force pour être devant. »

Florian Vidal (Charvieu-Chavagneux IC), 25ème :

« Lucas (Dubau) a cassé sa chaîne et a déchaussé. Derrière, ça s’est empilé. J’ai fait un vol plané. Je suis un peu éraflé sur le côté gauche et au niveau du bras droit. Mais je n’ai rien de cassé, c’est l’essentiel. J’ai déjanté de la roue avant et ma roue arrière était voilée. Je suis parti au poste à pied. Le tour d’après, c’était dur à cause de la course à pied. Mais ensuite, j’avais de bonnes sensations. Au niveau technique, j’étais pas mal. Je réussis à remonter à la 25ème place, mais je suis déçu de la chute au départ. Si j’avais accroché le bon wagon au début, j’aurais peut-être pu faire un Top 10. Quand je repars, à pied, ça cogitait dans la tête. C’était mon premier Championnat du Monde. Mais on est sous les couleurs de l’équipe de France. Beaucoup de Français sont venus pour nous voir. On ne peut pas abandonner. Je me suis donné à fond jusqu’à la fin pour honorer ma sélection. »

Propos recueillis à Hoogerheide le 1er février 2014.