A la découverte du Tour d’Oman il y a un an, il était apparu évident que la topographie du Sultanat moyen-oriental se prêtait à l’élaboration d’une épreuve pour costauds, très différente dans le style du Tour du Qatar, auquel on assimile un peu trop facilement la course d’Oman. Si la première édition avait boudé la montagne, voilà que la seconde s’y aventure avec une quatrième étape dessinée aujourd’hui entre Sultan Qaboos University et Jabal al Akhdhar (157 km), un village situé à 1235 mètres d’altitude et que l’on atteint au prix d’une ascension de 5,8 kilomètres à 10,3 %. Ce sera raide, ce sera rude, et ce le sera d’autant plus que la chaleur est pesante aujourd’hui, le thermomètre atteignant les 30°. Après trois premières journées réservées aux sprinteurs, ce sont donc les grimpeurs vers qui se tournent les regards au moment du départ.

Avant d’en arriver à la confrontation entre les favoris de ce Tour d’Oman, sept coureurs s’illustrent en tête de course. A l’attaque après 40 kilomètres, Koen De Kort (Skil-Shimano), Marko Kump (Geox-TMC), Matthieu Ladagnous (FDJ), Mark McNally (An Post-Sean Kelly), Tomas Vaitkus (Astana), Preben Van Hecke (Topsport Vlaanderen-Mercator) et Kevin Van Impe (Quick Step) parviennent bien à prendre trois minutes d’avance sur le peloton, mais celui-ci a bien trop de vues sur l’étape du jour pour laisser filer sept échappés. L’écart est donc contenu et le peloton se reforme à 25 kilomètres de l’arrivée. Toutefois, le groupe n’est alors plus composé que d’une quarantaine d’éléments après que le vent de côté ait scindé le peloton en plusieurs bordures quelques kilomètres plus tôt. Mais tous les favoris sont encore là.

L’ascension finale vers Jabal al Akhdhar se présente alors. La pression monte car les meilleurs sont devant et la pente est vraiment raide, avec des passages à plus de 15 %. Tandis que le peloton de tête se réduit comme peau de chagrin, Alexandre Vinokourov (Astana) tente sa chance. Mais il manque encore un peu d’explosivité au Kazakh, qui est repris et contré par Robert Gesink (Rabobank) à 2 kilomètres de l’arrivée. Le Néerlandais s’extraie alors d’un groupe d’une dizaine d’hommes pour augmenter son avance dans des proportions importantes. Il atteint ainsi le sommet en vainqueur, offrant une troisième victoire d’étape à l’équipe Rabobank sur ce Tour d’Oman, avec 47 secondes d’avance sur l’étonnant Edvald Boasson-Hagen (Team Sky), bien plus qu’un simple finisseur. Robert Gesink s’empare par la même occasion du Maillot Rouge.

Demain samedi, les meilleurs s’expliqueront dans le contre-la-montre individuel, long de 18,5 kilomètres autour d’Al Jissah.

Classement 4ème étape :

1. Robert Gesink (PBS, Rabobank) les 157 km en 4h03’58 »
2. Edvald Boasson-Hagen (NOR, Team Sky) à 47 sec.
3. Dries Devenyns (BEL, Quick Step) à 51 sec.
4. Christian Vande Velde (USA, Garmin-Cervélo) à 53 sec.
5. Giovanni Visconti (ITA, Farnese Vini-Neri Sottoli) m.t.
6. Greg Van Avermaet (BEL, BMC Racing Team) à 1’02 »
7. Maxime Monfort (BEL, Team Leopard-Trek) à 1’05 »
8. Michael Albasini (SUI, HTC-Highroad) m.t.
9. Juan-Antonio Flecha (ESP, Team Sky) à 1’12 »
10. Patrik Sinkewitz (ALL, Farnese Vini-Neri Sottoli) à 1’29 »

Classement général :

1. Robert Gesink (PBS, Rabobank) en 16h15’18 »
2. Edvald Boasson-Hagen (NOR, Team Sky) à 44 sec.
3. Dries Devenyns (BEL, Quick Step) à 57 sec.
4. Christian Vande Velde (USA, Garmin-Cervélo) à 1’03 »
5. Giovanni Visconti (ITA, Farnese Vini-Neri Sottoli) m.t.
6. Greg Van Avermaet (BEL, BMC Racing Team) à 1’09 »
7. Maxime Monfort (BEL, Team Leopard-Trek) à 1’15 »
8. Michael Albasini (SUI, HTC-Highroad) m.t.
9. Juan-Antonio Flecha (ESP, Team Sky) à 1’22 »
10. Patrik Sinkewitz (ALL, Farnese Vini-Neri Sottoli) à 1’33 »