Christophe, après « la fracture » avec Garmin, que recherchiez-vous dans votre future équipe ?
Je ne peux pas dire que c’était une fracture avec Garmin, car j’ai continué à avoir de très bons rapports avec eux et un programme de course intéressant. J’étais sans aucun doute déçu de ma non-sélection au Tour 2012, mais je suis très vite passé à autre chose. Sur le moment, j’ai pensé qu’il fallait que je retrouve une équipe dans laquelle je serais un peu plus sûr de faire le Tour du centenaire. Avec Garmin je savais pertinemment que si je restais en 2013, je serais sûr de ne pas faire le Tour 2013 à cause de leur objectif de victoire sur le contre-la-montre par équipes.

Votre souhait était-il de revenir en France ?
Mon premier souhait, était de retrouver un projet intéressant avec cette possibilité de refaire le Tour, mais pas forcément de revenir en France. J’ai beaucoup aimé cette expérience à l’étranger je crois que si je n’étais pas allé chez Cofidis cette année, je serais resté à l’étranger.

Pourquoi avoir choisi le projet d’Yvon Sanquer chez Cofidis ?
Je me suis rendu compte que Cofidis était en pleine « mutation ». Je connais Yvon, c’est un caractère très fort. Je me suis dit que ce serait une motivation supplémentaire d’arriver dans cette équipe-là et d’essayer de lui redonner, avec mes coéquipiers, la grandeur qu’elle a pu avoir par le passé. C’est une équipe qui a vécu de bons moments, mais aussi de très mauvais et elle a continué malgré tout. Je suis vraiment fier de faire partie de cette équipe. Ce projet est très intéressant sportivement, mais aussi humainement.

Qu’attend l’équipe Cofidis de vous l’an prochain ?
Je pense que l’équipe Cofidis avait besoin d’un coureur d’expérience, qui peut guider les jeunes. J’aurai sans doute un rôle de capitaine de route dans les courses à étapes pour épauler Jérôme Coppel, Rein Taaramäe ou d’autres coureurs qui vont sûrement créer de bonnes surprises.

Selon vous que peut réaliser l’équipe cette saison ?
J’aimerais que Cofidis réintègre le WorldTour en 2014 et pour cela il va falloir gagner des courses. Nous avons de jeunes talents qui sont capables de faire des classements dans toutes les courses du calendrier. Nous sommes tous motivés pour donner le maximum de nous-mêmes, et je suis sûr qu’on y arrivera.

Que vous ont apporté ces deux années chez Garmin ?
Je suis très heureux d’avoir été chez Garmin. J’avais le souhait d’aller à l’étranger durant ma carrière et ce souhait s’est réalisé. J’ai rencontré des gens super, j’ai voyagé partout comme j’aime le faire et en plus j’ai appris l’anglais. Sportivement aussi j’ai pris beaucoup de plaisir chez Garmin car je me suis retrouvé aux avant-postes sur des monuments tels que le Giro, la Flèche Wallone et San Sebastien. Le seul bémol a été le Tour de France 2012 avec cette non-sélection.

Pensez-vous que le parcours du centième Tour de France est à votre convenance ?
Oui c’est vrai que je pense à ce Tour du centenaire, même s’il n’y a pas que ça durant toute une saison. Avant ça, il y a beaucoup de courses, et notre sélection n’est malheureusement pas encore sûre. Le parcours me plaît, mais il faudra d’abord mériter sa place !

Si vous retournez sur le Tour cette année, ce sera avant tout pour aider Rein Taaramäe et Jérôme Coppel ?
Oui, nous avons deux jeunes qui sont capables d’être dans le Top 10 du Tour. Mon rôle sera bien sûr de les accompagner pour accomplir cet objectif commun. Après, cela ne m’empêchera pas de réaliser un beau Tour, bien au contraire ! Quand j’ai fait mon Top 10 en 2009, je n’avais pas un rôle déterminé et j’ai tout fait à l’instinct. Le vélo c’est un sport d’équipe et plus nous sommes forts ensemble, mieux nous serons au fil de la course.

Quel sera votre programme de courses du début de saison ?
Je vais commencer par le Tour Med’, le Tour Haut Var et les Boucles du Sud-Ardèche. Paris-Nice sera un premier grand objectif. Je souhaite aussi que l’équipe soit sélectionnée pour la Flèche Wallonne, car j’adore cette course ! J’ai à coeur de briller sur le Tour du Haut Var et aussi sur le Critérium International. C’est simple, je vais essayer de faire un bon début de saison.

Quels sont vos souhaits pour les années futures : gagner une étape du Tour, par exemple ?
Mon souhait sportif serait d’être épanoui dans ma nouvelle équipe. Bien sûr, gagner une étape du Tour de France serait fabuleux, mais aussi pourquoi pas un titre de champion de France…

Propos recueillis par Alexis Rose le 11 janvier.