Jean-Christophe, comment sont les jambes sur le Tour de Romandie ?
Malheureusement, pas terribles ! J’ai souffert dans le prologue mardi, 94ème à 21 secondes, pensant être plus en forme que cela. Je vais essayer de retrouver la forme au fil des jours pour essayer de briller en fin de semaine, les difficultés allant crescendo jour après jour.

Quelle est la place du Tour de Romandie dans votre préparation pour le Tour de France ?
J’avais l’impression que la forme allait crescendo après le Tour du Pays Basque (7ème) et la Coupe du Monde de VTT à Houffalize (8ème). Je venais ici pour performer. Force est de constater que ça ne marche pas comme j’en avais envie. Maintenant, je la prends plus comme une course d’entraînement pour retrouver des sensations.

L’équipe Ag2r La Mondiale n’a pas encore gagné cette saison, y a-t-il une pression supplémentaire ?
C’est sûr qu’on se met la pression par rapport à tout ça. On sait que notre première victoire est attendue. La pression, elle ne vient pas nécessairement de la part de Vincent Lavenu et du staff mais de notre part, les coureurs. Nous avons très envie de gagner.

La grosse impression, vous l’avez tout de même donnée à Houffalize il y a deux semaines. Vous avez terminé 8ème en Coupe du Monde de VTT malgré un départ lointain, comment jugez-vous votre prestation ?
Je suis satisfait, c’est une performance à laquelle je n’aspirais pas dès la deuxième manche de la Coupe du Monde. Je partais davantage pour un Top 15. J’ai eu un petit peu de chance sur la ligne de départ. J’ai pu m’élancer en quatrième ligne au lieu de la cinquième, ça a aidé, ensuite j’avais de bonnes sensations ce jour-là.

Vous serez mieux positionné sur la ligne pour les prochaines manches mondiales…
Les manches de Nove Mesto Na Morave le dimanche 13 mai puis de La Bresse le dimanche 20 mai restent gros deux objectifs. J’espère que la forme va revenir pour ces deux échéances.

Croyez-vous plus à une sélection olympique pour le VTT ou pour la route ?
En VTT peut-être. Sur la route, le coureur sélectionné pour le contre-la-montre devra être choisi parmi les quatre retenus pour la course en ligne. Je pense que Laurent Jalabert privilégiera des sprinteurs ou des puncheurs, or ce n’est pas mon cas.

Et à choisir, vous prenez la route ou le VTT ?
Je ne veux pas choisir, je veux faire les deux ! Maintenant, ce n’est pas moi qui décide.

Que savez-vous des différents parcours ?
De ce que j’ai entendu, de par la distance et le dénivelé, peut-être que la course sur route pourrait ne pas finir au sprint, contrairement à ce qui a été annoncé jusqu’ici. En ce qui concerne le VTT, ce sera un circuit assez artificiel et très physique.

Auparavant, il y aura le Tour de France. Par où passera votre préparation ?
Par le Critérium du Dauphiné bien sûr. Cette année encore, je viserai le classement général du Tour de France. Et le but est de progresser par rapport à ma 9ème place en 2011 (NDLR : après disqualification d’Alberto Contador). Un maillot comme le maillot à pois n’est pas un objectif pour moi.

Avez-vous déjà repéré quelques étapes, notamment les étapes franc-comtoises proches desquelles passe le Tour de Romandie ?
J’ai déjà grimpé la Planche des Belles Filles effectivement. C’est une montée difficile mais par rapport à ce qu’on m’en avait dit, je m’attendais à quelque chose de pire. Mais je n’ai pas vu le vrai final, qui sera prolongé de 400 mètres. D’autres reconnaissances sont à venir.

Propos recueillis à Montbéliard le 26 avril 2012.