Pierre, vous vous apprêtez à prendre le départ de votre premier Grand Tour avec la Vuelta, demain, comment estimez-vous votre condition à l’aube de ces trois semaines ?
Je ne m’estime pas encore tout à fait à 100 % de ma forme, n’ayant pas beaucoup couru depuis le Championnat de France. J’ai disputé la Clasica San Sebastian, sur laquelle j’ai forcément manqué un peu de rythme, sans parler de la distance. J’ai poursuivi ma reprise au Tour de l’Ain, sur lequel les jambes ont bien répondu en montagne (NDLR : 3ème à 1 seconde). Mais j’espère atteindre mon pic de forme sur la Vuelta.

Dans quel état d’esprit abordez-vous votre premier Grand Tour ?
Je viens avant tout pour découvrir et voir comment ça se passe. J’aurai Jean-Christophe Péraud à mes côtés. Ce sera une bonne expérience. J’aurai pour mission de l’aider au maximum. Jicé est en bonne forme lui aussi, on verra si l’on peut faire quelque chose de bien au classement général. Si c’est possible d’aller chercher une victoire d’étape, il ne faudra pas la laisser passer, mais ça reste compliqué. Un Grand Tour, ce doit être spécial. Chaque effort compte et je pense qu’il faudra rester vigilant à cela.

Que pensez-vous prendre de garçons comme Jean-Christophe Péraud d’un côté, Romain Bardet de l’autre ?
Jicé est appliqué dans ce qu’il fait et bénéficie d’une expérience qui est toujours bonne à prendre. Romain, lui, est toujours à 100 %, il fait attention à chaque détail. Ce sont vraiment des modèles. Je ne me sens pas plus proche de l’un ou de l’autre, même si j’ai davantage couru avec Jean-Christophe Péraud, ce qui crée un peu plus d’affinités.

On vous avait découvert dans les roues d’Alberto Contador et Nairo Quintana sur la Route du Sud il y a un an. Comment pensez-vous avoir évolué par rapport à eux ?
Je l’ignore, les jours à venir nous le diront. Eux sortent ou presque du Tour de France. Alberto Contador a bâché dans les Pyrénées mais il était bien au Tour de Burgos. Quant à Nairo Quintana, il a de nouveau terminé sur le podium. Je pense qu’ils seront en grande forme.

Sur quels domaines vous devez-vous encore de progresser pour viser régulièrement les classements généraux ?
Sur le contre-la-montre et sur le placement. Je dois encore apprendre à mieux frotter. Mais la progression, elle est nécessaire dans tous les domaines, même en bosse.

Avec sept arrivées annoncées pour 2017, l’équipe Ag2r La Mondiale est actuellement la plus active sur le marché des transferts. Quel regard portez-vous sur les arrivées de grimpeurs comme Mathias Frank, Alexandre Geniez ou Clément Chevrier ?
Ce seront avant tout des renforts plus que des concurrents à une éventuelle sélection ici ou là. Là, je vais faire la Vuelta, et l’année prochaine selon l’état de forme j’aimerais pouvoir disputer mon premier Tour de France. Leur venue sera bonne à prendre car plus l’équipe a un bon niveau, mieux c’est.