Simon, après votre victoire d’étape hier à Calvi, vous attendiez-vous à endosser le maillot jaune aujourd’hui ?
Hier ça a été un jour fantastique pour moi. Ça a été la récompense du travail réalisé par toute l’équipe durant toute l’étape et j’ai été très fier de pouvoir les remercier par ce succès. Aujourd’hui avec le contre-la-montre par équipes nous avons passé un niveau supérieur. Toute l’équipe a été concentrée à 100 % pour faire le meilleur résultat possible dans ce contre-la-montre. C’est une grande fierté, un sentiment fantastique que de gagner cette étape avec toute l’équipe et d’endosser le maillot jaune.

Deux étapes victorieuses sur le Tour de France en quarante-huit heures, c’est fantastique pour le cyclisme australien ?
C’est vrai que nous avons eu deux journées formidables. On a eu la victoire d’étape hier à Calvi, qui était quelque chose que nous voulions décrocher sur ce Tour de France. Depuis la création de l’équipe l’an passé, nous avons plus de cinquante victoires à notre palmarès. Mais remporter une étape sur le Tour, c’était l’objectif suprême. En revanche prendre le maillot jaune, c’est quelque chose à laquelle on ne s’attendait pas. C’est surtout la récompense de l’effort de toute l’équipe. C’est très gratifiant pour un groupe de gagner un contre-la-montre par équipes. Tous les coureurs peuvent monter sur le podium, c’est une récompense pour tout le monde.

Quelle était la stratégie adoptée par l’équipe Orica-GreenEdge aujourd’hui ?
Il faut avouer que nous n’étions absolument pas les favoris au départ, mais notre équipe était très homogène et nous savions que si chacun jouait bien son rôle, sans en faire trop ou trop peu, on pouvait terminer très près de la première place. Lancaster, Tuft, O’Grady et Meyer ont pris les plus longs relais, les autres ont simplement maintenu le tempo. On savait que si nous faisions ça, que chacun se livrait à 100 %, nous pouvions finir très près, même si nous ne nous attendions pas à la victoire. Maintenant entre le penser et le faire, c’est très différent. On s’impose pour moins d’une seconde, c’est vraiment rien, mais je suis content que ce soit en notre faveur.

D’autres Australiens avant vous ont porté le maillot jaune : Cadel Evans bien sûr, Stuart O’Grady aussi, mais surtout Phil Anderson, qui fut le premier Australien en jaune en 1981. Quel lien entretenez-vous avec lui ?
Phil Anderson m’a mis sur un vélo, il a été mon premier entraîneur, et je l’en remercie énormément. C’est grâce à lui que j’ai pris la voie du cyclisme après une blessure au genou. C’est quelque chose de très spécial de suivre ses pas, puisqu’il a été le premier coureur australien à porter le maillot jaune.

Propos recueillis à Nice le 2 juillet 2013.