Emmanuel, comment sentez-vous l’équipe Bretagne-Schuller en ce début de saison ?
Très bien. Je n’ai qu’un blessé pour le moment mais qui est en voie de guérison, c’est Geoffroy Lequatre, qui a eu une grosse otite. Ça l’a rendu indisponible pratiquement trois semaines. Sa rentrée va donc être différée. Pour les autres, tout va bien. Tout le monde est opérationnel et ça laisse présager une belle saison.

Quel regard portez-vous sur le retour de Dimitri Champion dans l’équipe qui l’a révélé ?
C’est d’abord une fierté, un gros plus par rapport à son expérience. Le savoir-faire et l’expérience qu’il va apporter aux jeunes coureurs va leur être profitable. Dans un final de course, nos jeunes auront certainement besoin de sa maturité et de sa science de la course pour pouvoir briller.

L’effectif de Bretagne-Schuller, derrière ses deux nouveaux capitaines de route, Dimitri Champion et Geoffroy Lequatre, reste jeune. Qu’attendez-vous d’eux cette année ?
Je n’ai plus de coureur néo-professionnels cette année. Nous arrivons donc avec des coureurs qui, cette année plus que les autres, savent où ils mettent les pieds. Il faut qu’ils brillent. 2012, pour certains, pourra être le départ d’une grande carrière.

Quels sont les coureurs qui peuvent sortir du lot ?
On les connaît, ce sont des garçons comme Florian Vachon, Laurent Pichon ou Romain Hardy, mais je ne veux pas sortir de nom. Chez nous, tout le monde a sa chance. On a des gars qui doivent vraiment montrer cette année qu’ils ont la santé. J’attends aussi beaucoup de Guillaume Blot après sa victoire à Fourmies. Ce n’est pas du hasard qu’il ait gagné là-bas. Vu comment il s’y est imposé, et si la chance est avec lui, il va réitérer des coups dans le genre et réaliser une grosse année.

Où avez-vous placé vos objectifs ?
L’objectif avoué, c’est la Coupe de France par équipes, que nous avions remportée il y a deux ans. Sur le plan individuel, on peut compter sur deux ou trois coureurs. Ils ont vraiment le profil pour briller sur un classement général qui s’étend sur une quinzaine d’épreuves toute l’année. Mais à plus large échelle, l’objectif reste de gagner le plus de courses cette saison. Toutes les courses sont bonnes à prendre.

En revanche il n’y aura pas de Paris-Nice pour Bretagne-Schuller cette année. Avez-vous digéré cette non-sélection ?
Je suis bien obligé de me plier au fait. En tant que directeur sportif, je retrousse les manches. On va essayer de pédaler plus fort pour apporter la meilleure réponse qui puisse être, celle de gagner des courses, de lever les bras au maximum, d’offrir une belle gueule et une belle image au cyclisme.

Vous êtes à nouveau candidat à l’une des quatre invitations pour le Tour de France, y croyez-vous réellement ?
A partir du moment où une lucarne est ouverte, on va essayer d’aller vers elle. Ce sont aussi aux coureurs de montrer qu’ils y ont leur place. Je me souviens qu’une année, avec Agritubel, notre participation au Tour de France était très discutable. Grâce aux résultats de nos coureurs en début de saison, nous avions été retenus. Ça, c’est un très bel exemple pour les coureurs de Bretagne-Schuller. Aujourd’hui, je nous situe dans le même contexte. Il y a une brèche, à nous d’aller le plus haut et le plus loin possible en levant les bras.

Propos recueillis à Rennes le 26 janvier 2012.