Alberto Contador. Heureux mais fatigué, voilà comment Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) se décrit à sa descente du podium où il a reçu son dernier maillot rose. En revenant sur le Tour d’Italie, l’Espagnol savait qu’il serait attendu au tournant.  Un autre résultat que la victoire finale ne l’aurait pas satisfait. Si sa préparation a été idéale, le déroulement de la course le fut beaucoup moins. « J’ai tout connu durant ce Giro, explique-t-il. C’était intense. C’est vraiment une belle édition. J’avais dit que ce serait mon dernier Tour d’Italie, mais … On ne sait jamais. » Déjà tourné vers son prochain objectif, le Tour de France, Alberto Contador sait que le plus dur reste à venir : « Je sors de la course très fatigué, je ne sais pas combien de temps cela va me prendre pour récupérer. »

Maillots distinctifs. Bien qu’il aurait aimé échanger son maillot blanc contre le rose, Fabio Aru (Astana) devient pour la deuxième année consécutive le meilleur jeune du Tour d’Italie. Anecdotique pour lui qui ne visait que la victoire finale. « Je vais surtout retenir de ce Giro mes deux victoires d’étapes et ma deuxième place derrière Alberto, dixit l’Italien. » Le maillot rouge du classement par point revient à Giacomo Nizzolo (Trek Factory Racing). « J’ai le regret de ne pas avoir remporté d’étape mais ce maillot me console car il a beaucoup de valeur à mes yeux. » Enfin, c’est encore un Italien qui rafle le dernier maillot mis en jeu, bleu, du classement de la montagne. Giovanni Visconti (Movistar Team) l’endosse après l’avoir conquis seulement vendredi.

Iljo Keisse. C’est un véritable coup de force qu’ont réalisé Iljo Keisse (Etixx-Quick Step) et Luke Durbridge (Orica-GreenEdge) sur le circuit final de Milan. Le Néerlandais à lancé son attaque à 28 kilomètres de l’arrivée, suivi de l’Australien. « J’ai ressenti un moment de flottement dans le peloton quand nous sommes entrés sur le circuit. C’est pourquoi j’ai décidé d’attaquer. Luke Durbridge a été un super compagnon d’échappé. Quand j’ai entendu que nous avions 30″ d’avance à 2,5 kilomètres de l’arrivée, j’ai arrêté de passer mes relais. Je lui ai mis la pression en le prévenant que je n’allais plus rouler. J’ai déjà vu Mark Cavendish (Etixx-Quick Step) le faire, je m’en suis inspiré. C’est ma plus belle victoire ! »

Alexandre Geniez. Il avait pour objectif d’intégrer le top 10. Au terme des 3 semaines de course, Alexandre Geniez (FDJ) aura réussi son pari. 9ème cette année, c’est quatre places de mieux que l’année dernière quand il s’était classé 13ème. Son directeur sportif, Martial Gayant, commente sa progression : « Cette année, nous n’avions pas de sprinteur comme c’était le cas en 2014 avec la présence de Nacer Bouhanni. Alexandre a donc pu se concentrer seulement sur le classement général. Il avait aussi plus d’équipiers pour l’aider. » Le coureur attend désormais de savoir s’il participera ou non au Tour de France.