Alberto Contador. Le maillot rose qu’il avait perdu 24 heures auparavant n’a pas tardé à être récupéré par Alberto Contador (Tinkoff-Saxo). En dépit des douleurs dont il est victime au bras et au genou, l’Espagnol a réalisé un chrono canon, signant le premier temps de tous les favoris. C’est que le Madrilène avait soigneusement préparé son affaire. « Je suis venu reconnaître le parcours après le Tour de Catalogne avec Ivan Basso, révèle Alberto Contador. Je voulais à nouveau le voir vendredi, mais je n’ai pas pu le faire après ma chute. Je n’ai même pas pu aller sur les rouleaux après l’étape. Hier matin, après avoir pu voir comment allait mon genou, j’ai fait l’étape en voiture pour m’en souvenir et je l’ai filmée. Après que je me sois habillé pour m’échauffer, j’ai à nouveau regardé la vidéo. Il était important que je voie où j’allais. »

Fabio Aru. La première expérience en rose de Fabio Aru (Astana) aura tourné court. Le Sarde n’était pas franchement dans son élément hier sur un chrono de près de 60 bornes sans pour autant démériter. 29ème à 3’03 » du vainqueur, il concède 2’47 » à Alberto Contador et se retrouve à 2’28 » de l’Espagnol au classement général. « Alberto a bien montré qu’il se sentait bien, a commenté celui qui retrouve le maillot blanc. Quant à mes jambes, nous verrons bien à Madonna di Campiglio. Je veux toujours gagner et je n’ai rien perdu de ma volonté. »

Vasil Kiryienka. Le chrono qui aurait dû lui permettre de se parer de rose a finalement achevé tous les espoirs de Richie Porte (Team Sky) quant à une éventuelle victoire finale. La formation britannique sauve malgré tout l’honneur en remportant l’étape grâce à Vasil Kiryienka. « Nous avions décidé que nous remporterions ce contre-la-montre, comme Dave Brailsford l’avait dit en conférence de presse, affirme le Biélorusse. La course de Richie s’est passée comme elle s’est passée. Je suis un coéquipier important et j’ai fait mon travail pour l’équipe. Je suis content de ce résultat et je pense que l’équipe l’est aussi. Depuis plusieurs années, elle attendait que je réalise une performance de ce type. J’ai reçu le feu vert car je savais que j’avais une chance. Je suis toujours à la disposition de l’équipe, je le serai encore en montagne. »

Rigoberto Uran. Après sa performance dans un chrono du même type à Barolo l’année dernière, on attendait mieux de Rigoberto Uran (Etixx-Quick Step) hier à Valdobbiadene, 23ème à 2’45 » de Vasil Kiryienka. Le Colombien aussi manifestement puisqu’il s’est montré très critique à l’égard de sa prestation. « Ce n’était pas un bon jour pour moi, affirme le 2ème des deux dernières éditions. J’attendais beaucoup de ce contre-la-montre et j’espérais bien figurer. Je n’ai jamais su trouver le bon rythme dans la première partie. Je n’étais pas en parfaite condition. La chute dont j’ai été victime m’a sans doute affecté. J’ai immédiatement ressenti des douleurs et je n’ai pas pu m’exprimer comme je le voulais. »

Jurgen Van Den Broeck. Discret avant d’aborder ce rendez-vous décisif, Jurgen Van Den Broeck (Lotto-Soudal) a géré sans trop d’encombres sa première partie de Giro. Comme le laissait entendre le chrono final du Tour de Romandie, le Belge a largement progressé dans l’exercice chronométré. 2ème favori de l’étape à 1’11 » d’Alberto Contador, il en profite pour remonter au 5ème rang au général. « J’ai eu de bonnes sensations durant ce contre-la-montre, mais je suis aussi surpris que je ne sois devancé que par Contador parmi les coureurs qui jouent le classement général, note le Flamand. Avant le départ de ce contre-la-montre, j’ai dit que le Giro commençait ici. Je me sens un peu plus détendu après ce résultat. Mon objectif a toujours été d’être à mon mieux lors de la deuxième partie du Giro. C’était ma tâche principale. »

L’étape du jour :

15ème étape : Marostica-Madonna di Campiglio (165 km). Les Dolomites que le peloton entraperçoit depuis quelques jours malgré d’épais nuages gris vont être toisées d’un peu plus près à compter d’aujourd’hui. C’est la première vraie étape de montagne de ce Giro. C’est en tout cas la première à proposer un réel enchaînement dans sa partie finale. Les 120 premiers kilomètres sont loin d’être faciles, mais c’est à 40 kilomètres de la ligne que les choses sérieuses commencent avec le Passo Daone et ses 8,4 km à 9,2 % et ses pointes à 14 % ! Après une descente technique sur de petites routes de montagne comprenant de nombreuses épingles, la route commence à s’élever doucement jusqu’aux premières rampes de la montée finale vers Madonna di Campiglio. Les 15,5 kilomètres à 5,9 % sont le dernier obstacle avant la deuxième journée de repos.

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