Vincenzo Nibali. L’Italien Vincenzo Nibali (Astana) s’est parfaitement défendu hier dans l’ascension épique du Galibier. 7ème de l’étape, il a plus cherché à marquer ses adversaires qu’à les distancer. « Plusieurs étapes longues et difficiles nous attendent encore dans ce Giro, mais c’est bien d’avoir franchi cette étape du Galibier sans heurts, s’est réjoui celui qui porte le maillot rose depuis le contre-la-montre de Saltara. Nous avons abordé cette étape avec un avantage qui nous a permis de regarder la course et de travailler ensemble pour atteindre le sommet sans perdre la moindre seconde sur les principaux favoris. Le plus dur aujourd’hui était le froid, mais heureusement les routes étaient sèches et nous avons échappé à la pluie et à la neige le plus clair de la journée. » Vincenzo Nibali n’est plus aujourd’hui qu’à six jours d’un sacre.

Cadel Evans. Il s’était senti un peu juste pour accompagner Vincenzo Nibali vers Bardonèche, hier Cadel Evans (BMC Racing Team) s’est rassuré sur son potentiel, attaquant à 700 mètres de l’arrivée sans parvenir à déposer ses adversaires. A six étapes du terme du Giro, il se maintient au 2ème rang du classement général à 1’26 » de Nibali. « Les conditions n’étaient pas vraiment favorables à ce type d’attaque, a déclaré Cadel Evans. En tant que coureur, le simple fait de rester en bonne santé est vraiment difficile avec les changements météorologiques. Le temps change tellement vite que nous avons à peine le temps de changer de vêtements. La troisième semaine de course arrive après une première semaine plus difficile que prévu et une deuxième semaine rendue plus dure en raison de la météo. Je n’ai pas passé une mauvaise journée mais au moins je suis de retour à mon niveau. Je n’ai pas gagné de temps, mais je n’en ai pas perdu non plus. »

Giovanni Visconti. Personne n’avait vraiment misé sur lui, or c’est bien le puncheur Giovanni Visconti (Movistar Team) qui est allé s’imposer en haut, ou presque, du Galibier. Premier à atteindre le hameau des Granges, après s’être échappé au sommet du Mont Cenis pour s’isoler définitivement dans le Télégraphe, l’ancien champion d’Italie a inscrit une étape de légende à son palmarès. « Je n’arrive pas à croire que j’ai gagné en haut d’un col aussi mythique, a-t-il déclaré. Ça a été une année difficile pour moi jusqu’à présent et j’ai mis tout mon cœur à remporter cette étape. Je n’avais plus d’énergie dans le final mais c’est ma tête qui m’a donné la force de me hisser jusque-là. Pour moi c’est un honneur de gagner devant la stèle Marco Pantani. Je suis né un 13 janvier, comme lui, et je suis sûr qu’il m’a aidé un peu dans cette ascension. »

Rigoberto Uran. On attendait certainement plus de Rigoberto Uran (Team Sky) dans les deux étapes alpestres du Tour d’Italie. Lui qui s’est installé sur la troisième marche provisoire du podium après s’être adjugé la première étape de montagne à Altopiano del Montasio n’a pas été en mesure de mettre Vincenzo Nibali et ses autres adversaires en péril dans les Alpes, 5ème à Bardonèche, 10ème au Galibier. « Je m’attendais à ce que ces deux étapes se passent comme ça, a-t-il précisé. Nibali, Evans et Santambrogio courent bien et sont en forme. C’était difficile de gagner du temps dans le Galibier parce que nous étions tous aussi forts les uns que les autres. Maintenant il va être important de bien récupérer et on verra ce qui se passera dans les dernières étapes. J’espère seulement que le temps s’améliorera. »

Carlos-Alberto Betancur. Il ne cesse de tourner autour, 2ème à Florence, 2ème à Montasio, 2ème au Galibier, 3ème à Bardonèche… S’il s’affirme cette saison comme l’un des meilleurs grimpeurs du monde, c’est par sa volonté d’endosser le maillot blanc de meilleur jeune du Giro que Carlos Betancur (Ag2r La Mondiale) s’est encore démarqué hier. A maintes reprises, le Colombien a secoué le peloton « Le maillot blanc était un objectif pour moi et toute l’équipe a très bien travaillé pour que j’y parvienne aujourd’hui, a commenté le coureur de 23 ans. C’est dommage que Domenico Pozzovivo soit tombé dans la descente du Télégraphe sinon nous aurions pu jouer également la victoire d’étape. Je vais continuer à tenter ma chance pour décrocher une étape et je vais me battre jusqu’au bout pour conserver ce maillot. »