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Michel Baup, vous êtes à l’initiative de la création du Rhône Alpes Isère Tour. Comment est née l’idée de cette épreuve ?
Ça remonte à 1990. Avec Jean-Paul Bochatay, nous étions des amis qui aimions le vélo. Nous nous sommes dit que pour promouvoir notre discipline, il fallait organiser un événement qui fasse rêver les gamins et venir les jeunes vers notre sport. Nous avons voulu faire les choses correctement. De là est née l’idée d’une épreuve par étapes. D’abord régionale, elle a évolué pour devenir une course nationale puis internationale en 2005.

La première édition de ce qui s’appelait à l’époque le Tour Nord-Isère s’est révélée un fiasco financier. Pourquoi ?
Ça a été très compliqué car pour rassembler le budget nous nous étions fait aider par une agence de communication. Elle avait pris en charge la recherche des partenaires afin de nous permettre de nous occuper de la partie technique. Finalement, ils nous ont joué un mauvais tour et n’ont pas réussi à trouver les partenaires nécessaires sans nous alerter. Nous nous sommes retrouvés devant le fait accompli, face à des engagements de dépense réalisés par leurs soins et sans les ressources en face.

Comment avez-vous alors rebondi ?
A l’époque, j’ai mis 80 000 francs de ma poche (environ 12 000 euros). Ce n’est pas tout à fait la vocation d’un bénévole que d’avoir à mettre de l’argent de sa poche mais c’était le point de passage obligé. Des partenaires ont accepté de jouer le jeu et ont avancé de l’argent. Il a fallu faire face à ces impondérables et reprendre les choses en main complètement pour faire en sorte que l’épreuve devienne pérenne. Nous nous sommes crachés dans les pognes pour trouver de nouveaux partenaires. Finalement, nous nous sommes rendu compte que pour vendre notre épreuve, il n’y avait que nous qui puissions le faire, étant les mieux placés pour savoir de quoi on parle. Envoyer des dossiers dans une agence de com’ parisienne pour faire une épreuve dans le Rhône-Alpes, ça n’avait pas de sens. Nous avons bossé, fini de payer nos dettes et permis alors à l’épreuve de grandir. [Lire la suite]