Domenico Pozzovivo. Des favoris, c’est Domenico Pozzovivo (Ag2r La Mondiale) qui a réalisé hier la meilleure opération en démarrant dans la montée vers Sestola pour ravir 30 secondes (dont 4 secondes de bonification) aux leaders du classement général et remonter au 4ème rang du classement à 1’20 » de Cadel Evans. « Dans le final, dit-il, j’ai vu qu’il restait encore pas mal de coureurs dans le peloton et j’ai demandé à Alexis Vuillermoz d’essayer d’attaquer pour voir ce qu’il se passait. J’ai tenté ma chance, je savais qu’il y avait un faux-plat mais j’avais en tête de gagner le plus de secondes possible sur mes concurrents et ça a payé. C’est dommage que la victoire d’étape nous échappe mais l’équipe est parvenue à appliquer la tactique mise en place ce matin et tout le monde a bien travaillé. »

Cadel Evans. Cadel Evans (BMC Racing Team) n’aura pas beaucoup été mis en danger par ses adversaires durant la traversée des Apennins. Seul Domenico Pozzovivo aura su lui reprendre 30 secondes à la faveur de son démarrage vers Sestola. « Je ne suis pas le seul coureur intéressé par la victoire finale dans le Giro à devoir réagir, s’est défendu l’Australien pour légitimer sa timide réaction. Pozzovivo sera certainement plus contrôlé à présent. Après les deux premières étapes de montagne, il est trop tôt pour dire qui sera le plus fort à la fin du Tour d’Italie. Quintana n’a pas l’air aussi bien qu’on l’annonçait, mais je pense qu’il sera là dans les étapes à venir. Pozzovivo et Ag2r ont l’air forts aussi. »

Pieter Weening. Trois ans après sa victoire d’étape à Orvieto sur les routes blanches et poussiéreuses de Toscane, ce qui lui avait permis d’endosser pour quatre jours le maillot rose, Pieter Weening (Orica-GreenEdge) a retrouvé la victoire au Giro en gagnant hier à Sestola. Une victoire qui incarne surtout l’incroyable réussite de la formation australienne depuis Liège-Bastogne-Liège. « Nous n’avons absolument plus de pression et c’est comme ça que ça marche le mieux, a-t-il déclaré. Samedi nous savions que nous n’avions plus à défendre le maillot rose, alors je me suis laissé décrocher pour perdre un peu de temps, ce qui m’a permis de prendre l’échappée. Dans le final j’ai joué avec les nerfs de Davide Malacarne. Il craignait que ça revienne de l’arrière, je savais que ça ne rentrerait pas, ça m’a permis d’attendre dans sa roue. »

Julien Bérard. Déjà devant samedi, Julien Bérard (Ag2r La Mondiale) a repris un ticket pour l’échappée matinale hier dans le Giro. « Je sentais bien que ça irait au bout cette fois, explique-t-il. J’étais à la fois dans l’échappée pour représenter l’équipe et servir de point d’appui pour Pozzovivo dans la dernière ascension. Je me suis fait rejoindre par lui dans les pourcentages les plus forts et j’ai jeté les dernières forces qui me restaient pour lui servir de relais. Il a pris la 3ème place de l’étape, les bonifications avec, rajouté à l’écart qu’il avait créé lors de son attaque. C’est une très belle opération pour lui, car il remonte en 4ème position au général avec 1’20 » de retard maintenant. » Pour sa part Julien Bérard a terminé 38ème à 2’05 » du vainqueur de l’étape et est 46ème à 23’39 » du maillot rose.