Mark Cavendish. Le maillot bleu de leader de Tirreno-Adriatico sur les épaules après la victoire de son équipe dans le contre-la-montre, Mark Cavendish (Omega Pharma-Quick Step) est revenu hier soir sur un incident que les caméras de télévision ont mal intercepté, donnant lieu à une mauvaise interprétation : un geste de Tony Martin passé pour une rétropoussette. « Lorsque nous avons tourné à gauche au bas de la descente et que nous avons remis les gaz, ma chaîne a sauté et j’ai déchaussé à 50 à l’heure. Tony Martin était juste derrière moi, il a tendu la main et touché mon dos. Ce n’était pas pour que nous allions plus vite mais vraiment pour nous empêcher de tomber. » Les commissaires ont affirmé n’avoir rien relevé d’anormal, sans quoi ce geste mal interprété aurait pu avoir des conséquences sportives.

Sylvain Chavanel. C’est un incident mécanique qui a coûté du temps, 57 secondes, à Sylvain Chavanel (IAM Cycling) hier. Les efforts consentis par l’ancien champion de France pour revenir dans le peloton juste avant le Mont Brouilly sont venus pénaliser le chef de file tricolore dans une ascension menée tambour battant. Eddy Seigneur a expliqué ce mauvais scénario. « Nous sommes déçus car l’équipe a bien travaillé. L’incident mécanique est tombé au plus mauvais moment. Et même si nous avons pu ramener Sylvain en bonne position avant la bosse, il n’est pas arrivé à tenir la roue des meilleurs quand les favoris ont accéléré. Avec les 57 secondes concédées, il lui sera difficile de jouer le général mais une victoire d’étape est toujours envisageable. » Mardi à Nevers, Sylvain Chavanel avait déjà perdu 7 secondes sur le peloton, gêné par une chute survenue dans le dernier virage, ce que les commissaires n’avaient pas considéré.

Geraint Thomas. Nouveau leader du classement général de Paris-Nice, Geraint Thomas (Team Sky) roule sur les traces de Bradley Wiggins et Richie Porte, ses coéquipiers auxquels il espère succéder dimanche à Nice. « Paris-Nice, c’est l’une des plus grandes courses après les Grands Tours, a-t-il souligné hier à Belleville. Alors c’est grand de porter le maillot jaune, surtout après le travail que les gars ont abattu pour moi ces derniers jours. J’aurais aimé gagner l’étape aussi mais quand j’ai vu que le peloton revenait dans le dernier kilomètre j’ai tout donné pour que nos efforts soient récompensés. Maintenant ça va être dur jusqu’à Nice, avec quatre jours solides à venir. Il y a toujours beaucoup de bons coureurs qui se tiennent en quelques secondes. Ça va donner lieu à une course intéressante. »

John Degenkolb. Vous êtes ce matin 43 % à estimer que Paris-Nice constitue cette année une meilleure préparation que Tirreno-Adriatico à Milan-San Remo. Un choix que partage en tout cas John Degenkolb (Giant-Shimano), qui a marqué les esprits hier à une dizaine de jours de la Primavera. Distancé sur les hauteurs du Mont Brouilly, le sprinteur allemand a réalisé une véritable démonstration pour ramener son groupe sur les talons du peloton des favoris dans les 10 derniers kilomètres. Faute de beaucoup de soutien, John Degenkolb a dû rendre son maillot jaune pour 3 secondes, mais il a prouvé qu’il serait un candidat sérieux dans un Milan-San Remo qu’on annonce moins dur que les précédents et plus favorable aux sprinteurs. A condition de franchir les capi, la Cipressa et le Poggio. Au vu de ce qu’il a démontré hier dans la quatrième étape de Paris-Nice, John Degenkolb a soigné sa cote à une semaine et demie de la classique.