UCI Europe Tour. La saison reprise, l’Union Cycliste Internationale a édité son premier classement européen de l’année. Ce classement tient compte des résultats obtenus par les coureurs des équipes Pro Continentales et Continentales sur les courses européennes ne faisant pas partie du circuit mondial. Aussi, c’est Samuel Dumoulin (Cofidis) qui en a pris la tête au terme du premier mois de compétition. Vainqueur d’une étape de la Tropicale Amissa Bongo, de l’Etoile de Bessèges avec une étape et du GP dell’Insubria, le Lyonnais est le premier leader du classement UCI Europe Tour devant Matteo Montaguti (De Rosa-Stac Plastic) et Francisco-José Ventoso (Carmiooro-NGC). Sa formation Cofidis, auteur d’un très beau début de saison, a quant à elle pris la tête du classement par équipes dès la rentrée.

Classement UCI Europe Tour au 25 février :

1. Samuel Dumoulin (FRA, Cofidis) 141 pt
2. Matteo Montaguti (ITA, De Rosa-Stac Plastic) 140 pt
3. Francisco-José Ventoso (ESP, Carmiooro-NGC) 93 pt
4. Johnny Hoogerland (PBS, Vacansoleil) 89 pt
5. Francesco Ginanni (ITA, Androni Giocattoli) 80 pt
6. Jonathan Hivert (FRA, Saur-Sojasun) 80 pt
7. Sergio Pardilla (ESP, Carmiooro-NGC) 72 pt
8. Bert De Waele (BEL, Landbouwkrediet) 68 pt
9. Borut Bozic (SLO, Vacansoleil) 67 pt
10. Alberto Loddo (ITA, Androni Giocattoli) 56 pt

Classement UCI Europe Tour par équipes au 25 février :

1. Cofidis (FRA) 256 pt
2. Carmiooro-NGC (ITA) 186 pt
3. Vacansoleil (PBS) 176 pt
4. De Rosa-Stac Plastic (IRL) 172 pt
5. Androni Giocattoli (ITA) 136 pt
6. Saur-Sojasun (FRA) 115 pt
7. Landbouwkrediet (BEL) 95 pt
8. An Post-Sean Kelly (IRL) 89 pt
9. Bbox Bouygues Telecom (FRA) 85 pt
10. Colnago-CSF Inox (IRL) 81 pt

Alessandro Petacchi. Le sprinteur italien Alessandro Petacchi (Lampre-Farnese Vini) a été rattrapé par une affaire de fraude fiscale. La police italienne, qui enquêtait sur une autre affaire, est tombée sur le coureur toscan, qui n’aurait pas déclaré trois millions d’euros de droits d’image et autres contrats du temps où il courait pour le Team Milram. Le journal Il Giornale, qui a révélé l’affaire, explique que Petacchi aurait placé cet argent sur un compte suisse et ne l’aurait donc pas déclaré au fisc italien. Si ces allégations sont confirmées, le sprinteur s’expose à des poursuites pénales. D’autres coureurs transalpins avant lui ont fait l’objet d’enquêtes similaires. Récemment, la police italienne a enquêté sur les comptes de Mario Cipollini, Davide Rebellin et Paolo Bettini. En Italie, Alessandro Petacchi a déclaré ne pas être au courant de cette affaire.

Peter Sagan. Le Slovaque de l’équipe Liquigas-Doimo, tout juste âgé de 20 ans, n’a pas tardé à confirmer. Deux jours après son succès d’étape à Aurillac, il s’est imposé de manière encore plus spectaculaire hier à Aix-en-Provence. Et quelle plus belle récompense que l’hommage dressé par Alejandro Valverde. « Cette arrivée me convenait plutôt bien mais avec Sagan devant il n’y a pas eu grand-chose à faire, a reconnu l’ancien numéro un mondial. C’est un jeune coureur très fort et en toute bonne condition. Il l’avait déjà montré mercredi et il a confirmé qu’il est un des coureurs avec qui il va falloir compter dans le futur. Il a démarré à deux kilomètres de l’arrivée et je crois que personne ne pensait qu’il résisterait seul jusqu’au bout. Et pourtant nous n’avons pas été capables d’aller le rechercher. »

4 questions à… Yvon Sanquer (manager d’Astana)

Yvon, depuis votre nomination à la tête de l’équipe Astana, on vous a peu entendu. Est-ce une volonté délibérée ?
J’ai d’abord été bien occupé, même si par tempérament et par philosophie il faut plutôt agir et parler ensuite, éventuellement si on nous pose des questions ! L’important c’est ce qu’on fait, pas forcément ce qu’on dit. Bien sûr, il faut ensuite expliquer où nous en sommes et, par étapes, expliquer la progression et l’évolution du groupe. Mais je pense qu’il y avait vraiment – et il y en a encore – beaucoup de travail et je me suis concentré là-dessus.

Près de cinq mois après votre nomination, quel premier bilan pouvez-vous tirer ?
Nous avons déjà réussi à constituer un groupe qui fonctionne bien. Je pense qu’il y a une bonne entente parmi les coureurs, un bon état d’esprit. Ca, c’est important. Je pense qu’au niveau d’Alberto Contador, il y a une certaine sérénité. Ce sont à mon sens des points importants. Maintenant, il faut continuer de travailler. Chaque grand rendez-vous est une étape en direction du Tour de France. Le mot d’ordre c’est le travail, la solidarité, et puis essayer de garder cet esprit de convivialité entre les coureurs et le groupe.

Vous entamez enfin le programme sportif mais on imagine que vos tâches à la base ont été surtout administratives ?
Bien sûr, il y avait beaucoup de choses à faire à ce niveau-là. La première priorité quand je suis arrivé a été aussi de travailler et de construire avec Alberto Contador pour qu’il soit en mesure de bien travailler et qu’il puisse envisager une collaboration en 2010 avec l’équipe Astana. A partir de là, les choses se sont mises en place petit à petit. On a eu la chance aussi d’avoir des partenaires très motivés qui nous ont accompagnés. Ca a permis d’évoluer au point de vue matériel dans les meilleures conditions pour se présenter sur la ligne de départ dans des conditions satisfaisantes.

Quel a été le plus gros chantier ?
Concernant le recrutement, une partie des choses était faite. Quand je suis arrivé, nous n’avions pas non plus énormément de marge de manœuvre. Je pense que c’est un ensemble de choses qu’il a fallu gérer de manière parallèle, qui étaient toutes aussi importantes les unes que les autres parce qu’elles constituaient le fonctionnement du groupe. Il fallait contribuer à faire avancer la structure.

Propos recueillis à Pernes-les-Fontaines le 12 mars 2010.