Sylvain Chavanel. Le champion de France Sylvain Chavanel (Omega Pharma-Quick Step) ne se déplacera pas en Italie samedi pour aider Tom Boonen à remporter enfin Milan-San Remo. Toujours amoindri par une bronchite qui l’a handicapé tout au long de Paris-Nice – dont il a néanmoins pris la 8ème place finale – le Châtelleraudais a renoncé à la première classique de l’année après un dernier entraînement hier. « Je suis sorti m’entraîner pour une longue séance avant Milan-San Remo, raconte Sylvain Chavanel. Après quelques heures de travail, j’ai commencé à tousser et j’ai rencontré les mêmes problèmes respiratoires que ceux que j’ai eus durant Paris-Nice. En accord avec le staff médical de l’équipe nous avons décidé de ne pas prendre de risques en vue de la campagne des classiques flandriennes et d’observer ainsi quelques jours de repos. »

Salaires. Fin février, un audit de Ernst & Young révélait que le salaire moyen d’un coureur WorldTour s’élevait à 22000 euros. Des chiffres qui ont alerté l’Union Nationale des Cyclistes Professionnels (UNCP), qui a présenté ceux du cyclisme français. Loin des 22000 euros mensuels annoncés comme moyenne mondiale, un coureur d’une équipe WorldTour en France (Ag2r La Mondiale et FDJ-BigMat) touche 10250 euros brut par mois. « Il convient de préciser qu’en France tous les coureurs bénéficient d’un contrat de travail qui leur reconnaît le statut de salarié, avec pour conséquence le paiement de charges patronales et salariales, leur garantissant une couverture sociale inégalée dans les autres pays », ajoute l’UNCP, constatant qu’à l’étranger une très large proportion de coureurs dispose d’un contrat de prestation de service et non d’un contrat de travail, exerçant son métier sous un statut de travailleur indépendant.

Dries Devenyns. Impliqué dans la chute fatale à Levi Leipheimer samedi dernier dans la descente du col de Vence, en direction de Nice, le Belge Dries Devenyns (Omega Pharma-Quick Step) s’est fait bien plus mal qu’il ne le pensait. Après vérification à l’hôpital lundi, au retour de Paris-Nice, il a constaté qu’il s’était fracturé l’omoplate gauche. « Ça arrive au pire moment pour moi, a regretté celui qui est un atout précieux pour ses leaders dans les grands rendez-vous. J’arrivais dans une période de grande condition et j’étais prêt pour Milan-San Remo. Malheureusement ce sont des choses qui arrivent et il n’y a rien d’autre à faire. Compte tenu de la gravité de la chute, ça aurait pu être bien pire. Maintenant mon objectif est d’essayer de bien récupérer pour retrouver les courses aussi vite que possible. »

Greg Van Avermaet. Les choses ne tournent pas comme elles le devraient dans l’équipe BMC Racing Team. Philippe Gilbert n’est pas dans son assiette depuis le début de la saison, Cadel Evans est loin de sa forme optimale comparé à l’année passée, et Greg Van Avermaet à son tour a été rattrapé par des douleurs inquiétantes à quelques jours de Milan-San Remo. Le vainqueur de Paris-Tours souffre du talon et n’a pas pris part à la dernière étape de Tirreno-Adriatico mardi. Incertain pour la classicissima samedi, il comptait sur un jour de repos supplémentaire pour reposer son talon. Il reste un atout à l’équipe BMC Racing Team pour bien faire après-demain. A moins d’un brusque retour aux avant-postes de Philippe Gilbert, c’est sur un sprint pour l’ancien champion du monde Thor Hushovd que misera la formation américaine.