Andrey Amador. Cité parmi les favoris du Tour des Asturies, qui a démarré hier, le Costaricain Andrey Amador (Movistar Team) est tombé dès la première journée de course. Les coureurs de l’équipe Movistar étiraient le peloton avant la dernière difficulté quand un virage mal négocié a envoyé trois d’entre eux à terre, parmi lesquels le leader de la formation. Andrey Amador n’a pas pu repartir, il souffre d’une fracture de la clavicule gauche qui l’écartera évidemment d’un Tour d’Italie qu’il était spécialement venu préparer dans les Asturies. Un coup dur pour ce coureur de 24 ans, 4ème du GP de Llodio et du Tour de la Rioja le week-end passé, et qui avait fait parler de lui en début d’année après une agression sauvage dont il avait été victime sur les routes de son pays. En mars, il était passé tout près d’une victoire d’étape sur Tirreno-Adriatico.

Christophe Laborie. Victime d’une chute sur la Roue Tourangelle le 20 mars dernier, le néo-pro Christophe Laborie (Saur-Sojasun) fait actuellement son retour dans les pelotons sur le Tour de Bretagne. La fracture du quart externe de la clavicule droite dont il souffrait s’est résorbée et il lui faut à présent retrouver la forme. « Ca va mieux de jour en jour, je ne ressens plus de douleurs au niveau de la clavicule, nous a-t-il confié. Il ne me reste qu’à retrouver un peu de force car j’ai été arrêté trois semaines dont deux sans vélo. Je n’ai repris l’entraînement sur la route que depuis quinze jours. Mon début de saison avait bien commencé avec une 4ème place sur la Clasica d’Almeria. Je ne savais pas à quoi m’attendre, surtout que des coureurs comme les Schleck et Voigt étaient au départ. Mes débuts ont été encourageants. Il faut maintenant que je retrouve de l’intensité car les efforts chez les professionnels sont plus intenses. »

HTC-Highroad. La formation américaine HTC-Highroad s’articulera autour d’un sprinteur pour leader sur le Tour d’Italie puisqu’elle a décidé de faire entièrement confiance à Mark Cavendish. En dépit d’un parcours qui ne fera pas forcément les affaires des sprinteurs, l’équipe croit en son finisseur, à la peine depuis le début de la saison. « L’Italie est comme une seconde maison pour Mark Cavendish, fait savoir le directeur sportif Valerio Piva. Il aime profondément le Giro et il est très motivé. On verra ce qu’il peut faire. L’équipe entière le soutiendra et avec Mark Renshaw pour poisson-pilote il pourrait être difficile à battre. » La formation sera composée de Lars-Ytting Bak, Mark Cavendish, Patrick Gretsch, Craig Lewis, Marco Pinotti, Frantisek Rabon, Alex Rasmussen, Mark Renshaw et Kanstantsin Siutsou.

Tour de Bretagne # 4. Avant la traversée des monts d’Arée, le Tour de Bretagne se courait hier entre Saint-Avé et Fouesnant (158,9 km), en Sud-Finistère. L’étape a été marquée par une échappée de dix coureurs lancée après 12 kilomètres et emmenée notamment par Pirmin Lang (Atlas Personnel), bien placé au classement général, mais aussi Matthieu Boulo (Roubaix Lille Métropole), Romain Hardy (Bretagne-Schuller), Vincent Ragot (Bretagne) et Paul Poux (Saur-Sojasun). A l’amorce du circuit de Fouesnant, ce dernier a été le seul à se maintenir en tête de course pour résister au peloton et s’imposer avec 8 secondes d’avance sur le paquet, réglé par Arnaud Demare (CC Nogent-sur-Oise). Paul Poux s’est ainsi imposé au terme d’une échappée de 147 kilomètres. Peter Kusztor (Atlas Personal) a conservé le Maillot Blanc.

Classement 4ème étape :

1. Paul Poux (FRA Saur-Sojasun) les 158,9 km en 3h36’26 » (44,1 km/h)
2. Arnaud Demare (FRA, CC Nogent-sur-Oise) à 8 sec.
3. Morgan Kneisky (FRA, Roubaix Lille Métropole) m.t.
4. Romain Mathéou (FRA, Saur-Sojasun) m.t.
5. Jetse Bol (PBS, Rabobank Continental) m.t.
6. Andrei Solomennikov (RUS, Itera-Katusha) m.t.
7. Josef Benetseder (AUT, Team Vorarlberg) m.t.
8. Jérémie Galland (FRA, Saur-Sojasun) m.t.
9. Benjamin Giraud (FRA, La Pomme Marseille) m.t.
10. Kenneth Bultynck (BEL, EFC Quick Step) m.t.

Classement général :

1. Peter Kusztor (HON, Atlas Personal) en 15h02’04 »
2. Rene Mandri (EST, Endura Racing) à 8 sec.
3. Evaldas Siskevicius (LIT, La Pomme Marseille) à 18 sec.
4. Mikhail Antonov (RUS, Itera-Katusha) à 29 sec.
5. Jetse Bol (PBS, Rabobank Continental) à 1’10 »
6. Pirmin Lang (SUI, Atlas Personnel) à 1’23 »
7. Kevin Cherruault (FRA, UC Nantes-Atlantique) à 1’25 »
8. Gilles Devillers (BEL, Wallonie Bruxelles-Crédit Agricole) à 1’27 »
9. Mathieu Halleguen (FRA, Bretagne-Schuller) m.t.
10. Anthony Delaplace (FRA, Saur-Sojasun) à 1’28 »

3 questions à… Romain Hardy (Bretagne-Schuller)

Romain, comment jugez-vous votre début de saison ?
Très bon car j’ai fait un bon Paris-Nice et terminé trois fois dans le Top 10 d’une Coupe de France, où je me situe au 5ème rang du classement général pour l’instant. On va voir ce que ça donnera sur la suite de la Coupe de France car j’en fais un objectif. J’aimerais bien faire un Top 5 au général, même si ce sera plus difficile en fin de saison car les manches seront plus plates.

Vous préférez à l’évidence les parcours accidentés à ceux dédiés aux sprinteurs ?
Je préfère les circuits en bosse et les arrivées en côte. J’ai une bonne pointe de vitesse mais sur le plat je suis un peu juste. Il me manque de la force. J’ai fait une bonne première saison l’année dernière et je confirme cette année.

Le Tour de Bretagne, que vous disputez cette semaine, représente-t-il un objectif ?
Nous sommes sur nos terres donc c’est un objectif pour l’équipe. Personnellement, j’ai un peu du mal à me mettre dans le rythme de ces courses mêlant amateurs et professionnels. Je me sens mieux sur des courses pros car là ça court différemment. A titre personnel je mise davantage sur une épreuve comme la Route du Sud puis sur le Championnat de France.

Propos recueillis par Pierre Arz.