Rein Taaramae. Il y avait deux ans et demi que Rein Taaramae (Cofidis) ne s’était plus imposé sur une épreuve d’envergure comme hier au Tour de Turquie. 12ème du Tour de France en 2011 et présenté comme un coureur d’avenir, l’Estonien a mis du temps à éclore. Il s’est en fait rendu compte en début d’année qu’il souffrait d’une obstruction du larynx. « J’avais trop de peau dans le larynx et du coup je faisais de l’asthme, précise-t-il. L’air ne passait pas, je respirais mal. Un médecin m’a opéré en Estonie le 12 mars dernier et ça a tout changé. Mais je ne m’attendais pas à retrouver si vite mon niveau. J’ai cru que je ne le retrouverais jamais. Quand je me retrouvais à grimper avec les sprinteurs et que je me faisais parfois lâcher par eux, j’ai même pensé que mon moteur avait explosé. C’est magnifique de retrouver une telle condition. »

Romain Hardy. Toujours très à l’aise sur le Tour de Turquie, l’équipe Cofidis a non seulement redonné de l’élan à Rein Taaramae hier à Elmali, mais elle a aussi vu Romain Hardy retrouver toute sa confiance après deux années difficiles. « J’ai commencé à bien marcher il y a un mois, constate Romain Hardy, 3ème en haut de la principale difficulté du Tour de Turquie après avoir imprimé un faux tempo dans l’ascension pour protéger son leader échappé. J’ai terminé 4ème à Paris-Camembert et j’étais bien au Tour du Finistère. Ma course d’aujourd’hui marque la fin de deux années de galère. J’ai eu une toxoplasmose en 2012. J’ai vécu huit mois sans vélo et je n’ai rien pu faire jusqu’à l’été 2013. L’équipe m’a adapté un programme pour que je revienne en forme, et voilà, j’ai enfin le sentiment de retrouver mon niveau. »

Tour de Romandie. Moins capricieuse que l’an passé, quand nombre de courses avaient été tronquées voire annulées, la météo fera sa première victime aujourd’hui puisque la neige qui doit tomber au sommet du col du Simplon en empêchera l’accès par le Tour de Romandie. La première étape devait relier Ascona à Sion (200,9 km) après avoir gravi le col du Simplon et ses 2005 mètres d’altitude. Mais les chutes de neige annoncées dès hier soir et toute la journée d’aujourd’hui ont invité les organisateurs suisses à revoir leurs plans. C’est en train que les coureurs et les véhicules officiels franchiront le Simplon par le tunnel ferroviaire jusqu’à Brigue en Valais, de l’autre côté du géant alpin. Le départ y sera alors donné à 15h15 pour une première étape réduite à 88 kilomètres jusqu’à Sion, que les coureurs approcheront par la montée de Lens située à 17,5 kilomètres du but et désormais seul obstacle à une arrivée massive dans le Valais.

Tejay Van Garderen. L’Américain Tejay Van Garderen (BMC Racing Team) a payé un lourd tribut dans le prologue du Tour de Romandie, lâchant 3’21 » au vainqueur Michal Kwiatkowski après 5,5 kilomètres… la faute à une chute ! Le coureur de 25 ans, qui nourrissait de grandes ambitions au départ, a perdu le contrôle de son vélo dans une courbe à droite et a dérapé de tout son long. L’accident a été suffisamment vif pour brûler le coureur sur tout le côté droit. Tejay Van Garderen est reparti le maillot et le cuissard en lambeaux laissant apparaître des éraflures superficielles à la cheville, à la hanche, à l’épaule et au coude. Hier soir l’Américain se montrait surtout anxieux vis-à-vis de sa blessure à la hanche, qui n’a occasionné heureusement aucune fracture. Et il en est fini de ses ambitions au classement général.

La Course by Le Tour de France. Le dimanche 27 juillet prochain, ASO intégrera pour la première fois les championnes du peloton féminin à la grande fête que constituera l’arrivée de la 101ème édition du Tour de France sur les Champs-Elysées. Avant que les coureurs du Tour ne fassent leur entrée sur le circuit mythique, ce sont 120 filles qui s’y mesureront au matin à l’occasion d’une course de 90 kilomètres, soit treize tours du circuit des Champs. « Ce sera une journée historique, avance la championne olympique Marianne Vos, marraine de cette 1ère édition. Je suis ravi de voir qu’ASO ait compris et adhère à l’enjeu majeur du développement du cyclisme féminin : nous avons besoin d’une scène, et elle nous est offerte. Voilà une occasion de construire notre rêve ! » A noter en outre que l’encadrement de la course sera 100 % féminin et que la prime de victoire équivaudra à celle d’un vainqueur d’étape sur le Tour : 22 500 euros !