Zdenek Stybar. Sa carrière sur route n’a débuté qu’il y a quatre ans et pourtant, c’est en fin tacticien que Zdenek Stybar (Etixx-Quick Step) a remporté les Strade Bianche hier. Le Tchèque n’a fait qu’une bouchée de Greg Van Avermaet et Alejandro Valverde présents avec lui au pied de la montée finale vers la ville haute de Sienne. « Davide Bramati et l’équipe ont eu confiance en moi et j’ai été nommé leader de l’équipe, relate le Tchèque. C’était une grande responsabilité et je suis heureux de leur avoir prouvé que je valais cet honneur. J’adore ce genre de parcours en toboggan très technique. Je sais bien manier mon vélo et j’étais vraiment dans mon élément en Italie. Cette victoire est unique parce qu’elle intervient après une période compliquée après mes chutes à l’Eneco Tour et sur le seul cyclo-cross auquel j’ai participé cet hiver. »

Alejandro Valverde. La montée finale vers Sienne n’a fait que confirmer ce que l’on pouvait voir à l’image : Alejandro Valverde (Movistar Team) en a trop fait sur les Strade Bianche. L’intéressé le confirme. « J’ai pris les commandes de la course loin de l’arrivée en sautant dans tous les coups et en en créant moi-même, explique l’Espagnol. C’est peut-être la raison pour laquelle je ne suis pas arrivé dans le final aussi fort que j’aurais voulu. J’ai sûrement fait un peu trop d’efforts, mais il faut aussi saluer la performance de Van Avermaet et de Stybar. Ce sont des spécialistes de ces courses. Ils sont peut-être en meilleure condition que moi si l’on considère que leur pic de forme doit se situer au Tour des Flandres ou à Paris-Roubaix et qu’ils ont  couru une épreuve aussi importante que le Circuit Het Nieuwsblad la semaine dernière. »

Vincenzo Nibali. En s’alignant au départ des Strade Bianche, Vincenzo Nibali (Astana) ne pouvait pas couper aux questions quant à l’avenir de sa formation. Après avoir donné une fin de non-recevoir à un journaliste britannique, le vainqueur du Tour de France s’est ensuite montré plus loquace. « Tout ceci n’est qu’une question de politique, a exprimé l’Italien. Cela n’a rien à voir avec les coureurs. Nous allons voir ce qu’il se passe dans les prochaines semaines. Je ne suis pas inquiet, mais si notre licence est retirée, nous devrons demander des invitations. Mon professionnalisme ne doit pas être discuté. » Selon certaines rumeurs relayées par la Gazzetta dello Sport, l’Union Cycliste Internationale serait prête à accorder une seconde chance à l’équipe Astana en cas de démission d’Alexandre Vinokourov.

Simon Gerrans. À peine est-il de retour à la compétition que Simon Gerrans (Orica-GreenEdge) en est déjà écarté. L’Australien qui faisait son retour sur les Strade Bianche hier a chuté en cours d’épreuve. Une chute apparemment anodine, mais qui a des conséquences bien fâcheuses. Victime de douleurs au niveau du coude, le vice-champion du monde a passé des examens radiologiques en Italie hier soir qui ont révélé une fracture au niveau de la tête du radius. La durée de son indisponibilité n’est pas encore connue. À un mois et demi du début de la période des classiques, il n’est pas acquis que le vainqueur sortant de Liège-Bastogne-Liège puisse défendre ses chances à 100 % de ses moyens.

Tour de Langkawi. Pour des raisons de sécurité, le Tour de Langkawi devra faire sans sa difficulté emblématique : Genting Highlands. Prévue au cours de l’avant-dernière étape, la montée longue de 19,5 kilomètres sera remplacée le samedi 14 mars par l’escalade de Frasers Hill. Le départ de l’étape sera toujours donné à Shah Alam et le kilométrage sera considérablement rallongé. Il passera de 105 à 177 kilomètres. En 2008, cette ascension à la difficulté moindre s’était déjà substituée à Genting Highlands et s’était soldée par la victoire de Filippo Savini. « Nous voyons cette modification apportée au parcours comme un changement positif, tente de convaincre le directeur de course Geoff Kronenburg. Cela ouvre la course à plus de types de grimpeurs. Le classement général est maintenant ouvert à davantage de coureurs. »