Alberto Contador. De l’aveu même du futur vainqueur du Tour 2010, cette édition aura été l’une des plus dures à remporter. A l’arrivée à Pauillac, Contador s’est montré particulièrement ému. « J’ai eu du mal à me contenir. J’ai repensé à tous mes sacrifices pour en arriver là. » Alberto Contador avoue à demi-mots avoir vraiment souffert tout au long du Tour. »Je ne dirais pas à quels moments j’ai rencontré des difficultés terribles et connu mes pires de doutes. Car je sais que c’est en bluffant que j’ai gagné ce Tour. » 35ème du contre-la-montre, le Madrilène ne s’attendait pas à souffrir autant sur le parcours. « J’ai passé une très mauvaise nuit avec des maux d’estomac. Je ne pensais pas souffrir à ce point. C’est presque ma plus mauvaise journée sur le Tour. Je me suis mis minable pour sauver ce qui pouvait l’être. »  Quand il a entendu que Schleck était revenu à deux secondes, Contador a vu son Maillot Jaune s’effilocher. »Je n’avais plus de marge. Les jambes étaient lourdes. J’ai essayé de rester concentré et faire abstraction des différences qui m’étaient transmises. J’ai cru que c’était perdu. J’avais mal mais j’ai lutté jusqu’au dernier mètre. »

Euskaltel. Le manager de l’équipe Euskaltel-Euskadi, Igor Gonzalez de Galdeano a admis ne pas avoir imaginé que Samuel Sanchez allait perdre tant de temps sur les 52 kilomètres du contre-la-montre de Pauillac. « Nous sommes un peu surpris par le résultat de ce contre-la-montre. Bien sûr nous savions que nous allions tomber sur un grand Menchov, mais nous attendions mieux de Samuel Sanchez. » Le manager est déçu par la performance de son poulain. « C’est honteux, mais on ne peut que congratuler Denis Menchov ». Toutefois, le manager de l’équipe Basque tire un bon bilan sur l’ensemble du Tour. « Nous pouvons être fier du travail de l’équipe car c’est le meilleur résultat d’un coureur de l’équipe dans notre petite histoire sur le Tour de France. » En 2003, Haimar Zubeldia avait achevé le Tour de France à la 5ème place.

Ivan Basso. S’il y’en a un pour qui le Tour ne s’est pas bien passé, c’est bien Ivan Basso. Le Varésan finit le Tour exténué, vidé à cause d’une bronchite tenace depuis l’arrivée dans les Pyrénées. « Rien n’est allait comme je le voulais. De toute façon, même sans cette bronchite, je ne serais pas dans les 5 premiers aujourd’hui. J’ai retenu la leçon pour les prochaines années. » Malgré son échec, le vainqueur du Giro 2010 ne remet pas en cause ce qu’il affirmait au départ du Tour sur sa capacité de doubler Giro et Tour. « Je peux faire ces deux grands Tours à un très haut niveau, c’est possible. » Rendez-vous en 2011 ?

 

La phrase du jour. »Tous les ans, on sort de notre chapeau un nouveau coureur dans le top 10, c’est notre marque de fabrique. » Jonathan Vaughters, manager de Garmin Transitions, au sujet de la 7ème place au classement général du Canadien Ryder Hesjedal (notre photo).

 

 

 

Le road-book étudié par Stéphane Augé :

20ème étape : Longjumeau-Paris-Champs-Elysées (102,5 km). Capitaine de route de l’équipe Cofidis, le Palois Stéphane Augé dispute son huitième Tour de France. Il nous livre chaque matin son regard sur le parcours du jour. « C’est l’apothéose ! L’étape a été réduite à une centaine de kilomètres par Amaury Sport Organisation, ce qui est une bonne chose car comme le veut la tradition, plus rien ne se passe sur cette étape. On est tous contents d’avoir fini, on a plus du tout envie de faire la course. Elle ne se lance qu’au premier passage sur les Champs. C’est un circuit tellement rapide et tellement beau que ça roule plein pot et qu’une arrivée au sprint est quasiment inévitable. C’est la journée la plus sympa du Tour parce que quand on en est là, on est sûr de le finir ! Pour un coureur c’est l’un des meilleurs moments de l’année. Ce soir on retrouvera la famille et on savourera la fin du Tour au champagne ! »