C’est dans une ambiance bon enfant que les Pommiers se sont présentés au départ de la première épreuve de la saison 2011, dimanche au Grand Prix La Marseillaise. Pourtant rien ne les prédisposait à une telle décontraction. En effet, rappelons que la nouvelle équipe « franco-lettone » jouait à domicile en effectuant ses premiers pas dans la cour des pros sous le regard bienveillant de la Bonne Mère. Il faut dire que l’ensemble du staff supervisé par Frédéric Rostaing et Benoît Salmon contribuait à cette atmosphère détendue, comme exempte de toute pression. L’autre nouveauté à laquelle nos jeunes Pommiers étaient confrontés sur ce premier rendez-vous de la saison résidait dans le fait que le port des oreillettes n’était plus autorisé, ce qui a eu pour conséquence de faire du briefing un moment clef.

La tactique adoptée par l’équipe consistait à prendre de l’avance dans la descente du Petit Galibier afin d’engendrer une cassure et attaquer l’Espigoulier avec un avantage. Les pensionnaires de La Pomme connaissaient leur partition sur le bout des doigts à la faveur d’entraînements consciencieux effectués sur le parcours. « Notre but est que l’un d’entre nous, au moins, fasse une bonne place, confiait Mathieu Delarozière. Mais nous sommes conscients que nous ne pouvons pas tous marcher. »

Toujours est-il que nos jeunes coureurs avaient des fourmis dans les jambes et ils étaient déterminés à prouver qu’ils avaient bel et bien leur place au sein de ce peloton ! Pour preuve, la première tentative d’échappée était à mettre à l’actif du jeune letton Toms Skujins, au 4ème kilomètre. Mais la course prenait une tournure qui nuisait aux plans de nos Pommiers. Trois échappés (Jérémy Roy, Sylvain Georges et Julien Guay) se dégageaient en effet, ce qui généra ensuite une certaine passivité du paquet, les grosses écuries se complaisant dans une certaine apathie.

Julien Antomarchi, quant à lui, ne baissa pas les armes et dans un ultime effort, il essaya de s’extraire de son groupe dans la montée de la Gineste… Hélas sans succès ! Jérémy Roy, beau vainqueur de ce Grand Prix d’ouverture, arrivait 2’43 » avant le groupe où figuraient Julien Antomarchi à la très honorable 9ème place et Yohan Cauquil au 18ème rang. Le reste de l’effectif terminait l’épreuve dans le gros du peloton et nous n’avions pas à déplorer d’abandon malgré la douloureuse chute de Thomas Vaubourzeix.

Au moment du débriefing final, Frédéric Rostaing conclut que l’équipe était au niveau, mais on pouvait tout de même tirer une leçon de cette journée : les coureurs doivent pallier une petite lacune au cours des prochaines épreuves, en l’occurrence « peser sur la course et attraper les coups tant qu’il n’y a pas quelqu’un devant ». De riches enseignements qui devraient permettre rapidement aux Pommiers de récolter le fruit de leurs efforts. – Kim Caritoux