Ils arrêtent :

Thomas Lovkvist. A 30 ans, Thomas Lovkvist (IAM Cycling) ne semblait pas arrivé en fin de course. Pourtant, onze saisons chez les pros à très haut niveau ont épuisé le Suédois, qui avait offert à l’équipe IAM sa toute première victoire au Tour Med il y a un an. « J’ai pris ma décision après qu’on m’ait diagnostiqué une fatigue chronique cet été, annonce le  coureur. J’ai dû me retirer de Tirreno-Adriatico à cause d’une infection et depuis je n’ai fait que me sentir fatigué. J’ai réalisé que je ne passais pas seulement une sale journée ou une mauvaise semaine. Je n’avais plus d’énergie. Et plus les moyens de prendre part au Tour de France ou à la Vuelta en étant utile à l’équipe. Mon corps dit stop. » La carrière de Thomas Lovkvist restera marquée par le port du maillot rose sur le Giro et une victoire sur les Strade Bianche en 2009.

Nicki Sörensen. Dans les pelotons depuis quinze ans, le Danois Nicki Sörensen (Tinkoff-Saxo), dont la carrière aura été auréolée d’une victoire d’étape au Tour de France à Vittel en 2009, a décidé de terminer sa carrière alors que son contrat arrive à expiration. A 39 ans, et incertain quant à une prolongation dans l’équipe de Bjarne Riis, le coureur a estimé qu’il était temps de se retirer. « Je n’ai même pas sonder les possibilités d’un contrat pour l’année prochaine, reconnaît-il. Mais il est clair qu’avec les nouvelles recrues je n’aurais pu courir le risque de me retrouver sans prolongation. Avec l’âge les jambes répondent moins bien qu’avant et je me rends compte qu’on fait un métier dangereux. Je suis tombé deux fois cette saison et ça fait réfléchir. » Nicki Sörensen a participé dix fois au Tour de France, un record au Danemark.

Il reste… peut-être :

Carlos Betancur. Isolé chez lui en Colombie pendant quatre mois, ce qui lui a coûté sa place sur le Tour de France, Carlos Betancur ne devait plus honorer la fin de son contrat avec Ag2r La Mondiale. Or Vincent Lavenu a semble-t-il mis de l’eau dans son vin vis-à-vis du vainqueur de Paris-Nice. Le manager a échangé avec son coureur, qui participe actuellement au Tour d’Espagne avec quelques kilos de trop, et a décidé de lui renouveler sa confiance. « On a vraiment discuté du malaise et les tensions ont fini par s’apaiser, dit-il dans L’Equipe. Avec lui, on prend un nouveau départ. Il est encore sous contrat jusqu’en 2016 et il va rester, c’est une certitude. Carlos n’est pas un garçon facile, mais c’est un pur talent et il faut qu’il se comporte comme un athlète de haut niveau. Il faut repartir ensemble sur de nouvelles bases. »