N°1 : Kris Boeckmans miraculé

Il n’existe pas, sur un Grand Tour, de journée off où il est permis de baisser la garde. Dans les artères de Murcie bordées de palmiers, une importante chute massive va faire beaucoup de mal. Très vite, on comprend que tous les coureurs au sol ne repartiront pas. Il y a là Dan Martin et Tejay Van Garderen, deux favoris blessés. Mais c’est l’état de santé de Kris Boeckmans (Lotto-Soudal) qui paraît le plus préoccupant dans ce chaos. Le sprinteur est temporairement plongé dans un coma artificiel afin de soulager ses souffrances, des lésions aux poumons l’empêchant de respirer correctement. Il souffre en outre d’un traumatisme facial avec plusieurs fractures, d’un traumatisme crânien, de trois côtes fracturées et d’une hémorragie pulmonaire. « Neuf fois sur dix, avec de telles blessures, vous ne vous en sortez pas », dit-il aujourd’hui alors qu’il poursuit sa lente convalescence. Une rééducation qui lui permettra, dans le meilleur des cas, de faire un retour dans les pelotons en juin pour le Championnat de Belgique.

N°2 : strike en direction du Mur

Ce troisième jour de Tour de France, le peloton file à haute vitesse vers le Mur de Huy quand une impressionnante chute massive va entraîner avec fracas une partie du peloton au sol. En accrochant la roue du coureur qui le précède, William Bonnet (FDJ) s’écrase sur la chaussée, entraînant avec lui un grand nombre de concurrents qui viennent s’enrouler autour d’un lampadaire. Principale victime, le Berruyer souffre d’une fracture d’une vertèbre cervicale. Le Maillot Jaune Fabian Cancellara (Trek Factory Racing) se casse deux vertèbres, Tom Dumoulin (Giant-Alpecin) souffre de l’épaule, Simon Gerrans (Orica-GreenEdge) et Dmitriy Kozontchuk (Team Katusha) doivent quitter la course avec la clavicule brisée, Laurens Ten Dam (Team LottoNL-Jumbo) souffre d’une luxation de l’épaule, Daryl Impey (Orica-GreenEdge), d’une fracture de la clavicule et Johan Vansummeren (Ag2r La Mondiale) de plaies superficielles au dos, sur la hanche et au genou droit. Devant la gravité de la situation, la direction du Tour de France prend l’initiative de neutraliser la course pour permettre le retour des blessés.

N°3 : Domenico Pozzovivo KO

Auteur d’une prestation tout juste passable dans le chrono par équipes de San Remo puis impliqué dans une chute dans les rues de Gênes, Domenico Pozzovivo (Ag2r La Mondiale) a plutôt mal entamé son Giro. Mais la chute dont il va être victime dans la descente de Barbagelata à une trentaine de kilomètres de Sestri Levante au troisième jour de course va lui être fatale. Une large courbe à droite, une roue avant qui fuit sur la chaussée, et voilà l’Italien qui s’en va frapper le sol du visage. Cette fois le temps qui s’écoule n’a plus la moindre importance. Pour le grimpeur de 32 ans qui ambitionnait un podium, il s’est arrêté. Semi-conscient et sévèrement touché, le leader d’Ag2r La Mondiale est évacué avec un traumatisme cranio-facial grave. Il sera finalement sur pied plus vite que prévu, et même de passage quelques jours plus tard dans la salle de presse du Giro pour donner des nouvelles rassurantes. De retour au Tour de Suisse, il ira chercher la 5ème place un mois après son accident.

N°4 : un obstacle en plein rush !

Les coureurs qui se présentent dans le final de la première étape du Tour du Pays Basque à Bilbao vont payer un lourd tribut alors qu’une chute massive met au sol une dizaine d’entre eux. En cause, la présence en plein cœur de la dernière ligne droite de petits poteaux métalliques coiffés de plots pour seule signalisation quand l’organisation aurait dû prendre le parti de réduire la largeur de la chaussée pour les contourner. Les coureurs lancés au sprint ne vont les voir sur leur chemin qu’au tout dernier moment. L’Américain Peter Stetina (BMC Racing Team) se casse la rotule droite et quatre côtes. Il restera indisponible de longs mois. L’Espagnol Sergio Pardilla (Caja Rural-Seguros RGA) souffre d’un traumatisme crânien, d’une hémoptysie (sang dans les voies respiratoires) et d’une fracture du poignet gauche. Côté français, Pierre-Henri Lecuisinier (FDJ) se fracturé le coude droit, Nicolas Edet (Cofidis) se brise une côte et l’extrémité distale de la clavicule gauche. Adam Yates se fracture un doigt.

N°5 : chaos au Tour de Pologne

Le rush qui oppose les sprinteurs à l’arrivée de la deuxième étape du Tour de Pologne à Dabrowa Gornicza ne concerne que neuf coureurs, les seuls passés entre les gouttes alors que l’emballage massif houleux vient de virer au cauchemar. C’est en tentant de prendre l’aspiration des coureurs de l’équipe Lampre-Merida et en touchant la roue arrière de Sacha Modolo que Caleb Ewan (Orica-GreenEdge) provoque la chute. L’Australien s’écrase sur le bitume, entraîne avec lui quelques coureurs et bloque brusquement la majeure partie du peloton, coincé dans un embouteillage. Seuls neuf hommes ont réchappé au carnage pour se disputer la victoire dans les derniers hectomètres. Pour éviter la chute, Marcel Kittel (Giant-Alpecin) et Matteo Pelucchi (IAM Cycling) doivent se déporter sur leur gauche et trouver une nouvelle trajectoire. Celle pour laquelle opte l’Italien est la meilleure. Il sort victorieux de ce final aux images saisissantes.