Pour la première soirée des Six Jours de Grenoble 2011, hier soir, la chasse de 35 minutes n’avait rien d’une simple prise de contact. En effet, les équipes leaders ont tout de suite affiché leurs ambitions. C’est l’équipe suisse, vainqueur en 2010, qui a imposé le tempo. Malgré une moyenne de 53,1 km/h, l’équipe helvétique composée des talentueux Alexander Aeschbach et Franco Marvulli a pris un tour accompagné de l’équipe franco-belge Iljo Keisse-Morgan Kneisky. Ces deux équipes ont rapidement été rejointes par quatre duos : les Tchèques Blaha-Hochmann, les Danois Morkov-Hester, les Belges De Ketele-Mertens et l’équipe composée de l’Australien Robert et du Hollandais Stam. Avec six équipes dans le même tour, il aura fallu attendre les trente derniers tours et les sprints intermédiaires pour voir se dessiner un classement.

Lors du premier sprint, rudement disputé, c’est l’impressionnant Iljo Keisse qui a devancé les Tchèques sur la ligne, après une remontée phénoménale. Les Suisses, mis à l’écart lors de ce premier sprint, avaient à cœur de bien faire lors des sprints restants. Avec le culot de leur jeunesse, les régionaux Fouache-Pijourlet ont pris la tête à trois tours du second sprint mais se sont fait déborder dans la dernière ligne droite par un Franco Marvulli impérial. A ce stade de la course, l’équipe suisse se retrouve en tête du classement, suivie de très près par l’équipe franco-belge. Le dernier sprint était donc important pour déterminer le classement. Cependant, à trois tours de l’arrivée, le benjamin de ces Six Jours, Clément Carisey, 19 ans, a été victime d’une chute, sans gravité, qui a tout de même neutralisé le dernier sprint. Le classement reste donc inchangé.

Au terme de cette première soirée, les Suisses Marvulli-Aeschbach ont donc pris le maillot jaune Work 2000, suivis de très près par l’équipe franco-Belge Keisse-Kneisky ainsi que l’équipe tchèque Blaha-Hochmann. Ce maillot, rudement acquis, devrait être difficile à conserver lors de la deuxième soirée, tant la convoitise est grande.

La suprématie des « anciens ». Pour les 40 ans des Six Jours de Grenoble, Guy Chanal offre un plateau plein de jeunesse chez les sprinteurs. Cinq des sept sprinteurs ayant tout juste 20 ans, la relève du sprint français est là. Cependant, Grégory Baugé et François Pervis voulaient montrer que les « anciens » sont toujours présents. Après des demi-finales où Pervis se retrouvait face à Lafargue, et Baugé à Palma, c’est l’expérience qui a primé. Les deux ténors Baugé et Pervis se sont donc imposés pour se retrouver en finale. Après un tour d’observation, c’est Grégory Baugé qui a lancé le sprint et est arrivé à maintenir Pervis dans son sillage. Au terme de cette soirée, Grégory Baugé a endossé le maillot Golden Sprint La Metro devant Pervis et les jeunes Lafargue et Palme.

« La Franche-Comté au commandement ». C’est avec cette phrase de Daniel Mangeas que l’on pourrait résumer la première soirée du National Piste des Jeunes 2011, autant chez les Juniors que les féminines. Chez les féminines, le plateau est très relevé avec la présence de la championne de France Laudine Genée (Bretagne) et la vice-championne de France de vitesse Soline Lamboley (Franche-Comté). Au terme de la course aux points, Soline Lamboley a réalisé un magnifique numéro en remportant tous les sprints et de ce fait la course aux points. Lors de la vitesse scratch, Laudine Genée a remporté le sprint final de peu devant la jeune Marion Borras et la Bisontine Soline Lamboley, qui a pris du même coup la tête du classement général.

Côté Juniors, le public grenoblois a pu une nouvelles fois admirer la suprématie des Bisontins. Après un premier sprint remporté par Mickaël Brun, trois des quatre coureurs de l’Amicale Bisontine, Guillaume Gauthier, Thomas Greco et Philémon Marcel-Millet, ont pris la fuite accompagnés des deux coureurs de Lyon, Valentin Jury et Alexandre Paccalet. Ils ont pris du même coup les points du sprint. Après quelques tours, le coureur de Besançon, Philémon Marcel-Millet, accompagné de Valentin Jury, a pris un tour au peloton. Après ce coup de maître, Philémon Marcel-Millet a remporté le sprint final, magnifiquement emmené par son coéquipier Guillaume Gauthier. Lors de la vitesse scratch, Thomas Greco, en partant à cinq tours de l’arrivée, est parvenu à résister au peloton et s’en est allé chercher une victoire plus que méritée. Philémon Marcel-Millet a réglé le sprint du peloton. Il prend du même coup la tête du classement général devant son coéquipier Thomas Greco et le redoutable lyonnais Valentin Jury. – Anaïs George-Molland