Des deux équipes WorldTour ayant accepté de maintenir leur déplacement habituel en Turquie, quand les autres s’en sont détourné pour divers motifs, c’est la formation Lotto-Soudal qu’on attendait prioritairement dans les rues d’Istanbul, d’où le nouvel organisateur de la course des deux continents a choisi de faire partir l’épreuve cette année. L’équipe belge s’est présentée dans la cité turque avec son sprinteur attitré, André Greipel. L’Allemand avait lancé sa saison sur deux rushs victorieux à Majorque, mais il en est resté là. Trois mois plus tard, son compteur ne bouge plus. La faute notamment à une fracture d’une côte au Tour d’Algarve qui a impacté une partie de son printemps.

Sans redoutable adversaire sur les routes turques, où les sprints massifs devraient être monnaie courante avant les traditionnelles étapes montagneuses repoussées en fin de semaine prochaine, André Greipel avait une occasion de reprendre ses marques aujourd’hui. Plus encore que les autres, l’étape d’Istanbul (129,2 km) était promise à un sprint massif. Mais un homme en a décidé autrement.

Ce coureur, c’est Przemyslaw Niemiec (Lampre-Merida). Le grimpeur polonais, dont le dernier fait de gloire remontait à l’étape de la Vuelta remportée aux Lacs de Covadonga il y a deux ans, s’est glissé peu après le départ dans une échappée renforcée par Rémy Di Gregorio (Delko Marseille Provence KTM), Adam Hansen (Lotto-Soudal), Luis Mas (Caja Rural-Seguros RGA) et Nikita Stalnov (Astana City). Une échappée contrôlée dont l’avance n’a jamais paru insurmontable, contenue à 2’30 » par le peloton, et même redescendue sous la minute à l’entame de la dernière heure.

C’est à cet instant précis que Przemyslaw Niemiec a saisi une opportunité. Plutôt que de s’en remettre à la décision du paquet et de se relever comme s’apprêtaient à le faire ses compagnons de fugue, il a choisi d’insister à 40 kilomètres de l’arrivée. Derrière, personne n’a semblé vouloir aider les Southeast-Venezuela, seuls à chasser, si bien que l’écart a subitement remonté en faveur de l’échappé solitaire, qui a entamé les 20 derniers kilomètres crédité de trois bonnes minutes d’avance. Un avantage largement suffisant dont Niemiec aura su profiter jusqu’au bout pour rejoindre la ligne d’arrivée seul en tête, quelques secondes devant le peloton.

Demain lundi, les sprinteurs pourront se racheter autour de Kapadokya (154,1 km).

Classement 1ère étape :

1. Przemyslaw Niemiec (POL, Lampre-Merida) les 129,2 km en 3h10’18 » (40,7 km/h)
2. José Gonçalves (POR, Caja Rural-Seguros RGA) à 11 sec.
3. Marco Zanotti (ITA, Parkhotel Valkenburg) à 16 sec.
4. Mauro Finetto (ITA, Unieuro-Wilier) m.t.
5. Matteo Malucelli (ITA, Unieuro-Wilier) m.t.
6. Grzegorz Stepniak (POL, CCC Sprandi Polkowice) m.t.
7. Manuel Belletti (ITA, Southeast-Venezuela) m.t.
8. Quentin Pacher (FRA, Delko Marseille Provence KTM) m.t.
9. Daniele Colli (ITA, Nippo-Vini Fantini) m.t.
10. Pello Bilbao (ESP, Caja Rural-Seguros RGA) m.t.

Classement général :

1. Przemyslaw Niemiec (POL, Lampre-Merida) en 3h10’18 »
2. José Gonçalves (POR, Caja Rural-Seguros RGA) à 11 sec.
3. Marco Zanotti (ITA, Parkhotel Valkenburg) à 16 sec.
4. Mauro Finetto (ITA, Unieuro-Wilier) m.t.
5. Matteo Malucelli (ITA, Unieuro-Wilier) m.t.
6. Grzegorz Stepniak (POL, CCC Sprandi Polkowice) m.t.
7. Manuel Belletti (ITA, Southeast-Venezuela) m.t.
8. Quentin Pacher (FRA, Delko Marseille Provence KTM) m.t.
9. Daniele Colli (ITA, Nippo-Vini Fantini) m.t.
10. Pello Bilbao (ESP, Caja Rural-Seguros RGA) m.t.