Pour la seule fois des cinq jours de course, ce n’est pas par une arrivée en côte que se conclut cette étape du Tour de Burgos. Après la rampe du Castillo, domptée par Simone Ponzi (Astana) et les deux victoires d’étape de Jens Keukeleire (Orica-GreenEdge) au terme d’un dernier kilomètre à 6 % de moyenne, place à une arrivée plus classique. C’est au terme d’une longue ligne « droite » qu’est tracée la ligne d’arrivée du jour. En théorie, le terrain de jeu idéal pour assister à un sprint, mais avec un parcours si difficile, les sprinteurs n’ont pas fait le déplacement. Qui plus est, il y a une belle bosse, non répertoriée au classement de la montagne à franchir, dont le sommet est situé à une quinzaine de kilomètres de l’arrivée. Fort logiquement, si on assiste à un sprint, ce n’est pas pour autant un habitué des emballages massifs qui s’imposera.

Sur cette étape, ils ne sont pas nombreux à croire aux chances de l’échappée d’aller au bout. Quatre hommes vont se contenter du costume d’animateur de la journée. Sans leur faire injure, ils sont loin du statut d’Amets Txurruka et de Janez Brajkovic hier qui espéraient créer la surprise. Il y a là deux jeunes coureurs d’équipes continentales espagnoles, Aritz Bagues (Euskadi) et Efren Carazo (Burgos-BH), accompagnés de deux coureurs plus expérimentés, Ricardo Garcia (Euskaltel-Euskadi) et le Français Romain Hardy (Cofidis). Le peloton fait bien comprendre aux quatre hommes qu’ils n’ont aucune chance d’aller au bout en ne leur accordant que 3’30 » d’avance au maximum. Sans surprise, leur fugue, débutée une fois que le drapeau s’est baissé, prendra fin à 20 kilomètres de l’arrivée, tout rond.

Le peloton prend sereinement la direction de l’arrivée et augmente progressivement son allure sous l’impulsion de l’équipe Astana. Le peloton file à toute allure pour le sprint massif, mais il faudra attendre une bonne dizaine de minutes après l’arrivée pour que le vainqueur soit désigné. En cause, un sprint quelque peu houleux et une arrivée tracée à l’entame d’une courbe. Daniele Ratto (Cannondale) et Anthony Roux (FDJ.fr) sont littéralement au coude à coude. L’Italien coupe la ligne le premier, mais tasse le Lorrain. Ni une ni deux, la FDJ.fr porte réclamation et obtient gain de cause auprès des commissaires. Une juste récompense pour Anthony Roux qui s’est toujours classé dans le Top 5 depuis le départ. Il conserve ainsi son maillot violet de leader avant la dernière étape.

Celle-ci arrivera au sommet, à Lagunas de Neila après 160 kilomètres.

Classement 4ème étape :

1. Anthony Roux (FRA, FDJ.fr)
2. Simone Ponzi (ITA, Astana)
3. Francesco Lasca (ITA, Caja Rural)
4. Luke Rowe (GBR, Team Sky)
5. Lloyd Mondory (FRA, Ag2r La Mondiale)
6. Daniele Colli (ITA, Vini Fantini-Selle Italia)
7. Leigh Howard (AUS, Orica-GreenEdge)
8. Edwin Avila (COL, Colombia)
9. Carlos Barbero (ESP, Euskadi)
10. Mikael Chérel (FRA, Ag2r La Mondiale)

Classement général :

1. Anthony Roux (FRA, FDJ.fr) en 15h02’08 »
2. Simone Ponzi (ITA, Astana) à 2 sec.
3. Sergei Chernetckii (RUS, Team Katusha) m.t.
4. Benoît Vaugrenard (FRA, FDJ.fr) à 7 sec.
5. Samuel Sanchez (ESP, Euskaltel-Euskadi) à 10 sec.
6. Mauro Finetto (ITA, Vini Fantini-Selle Italia) m.t.
7. Rinaldo Nocentini (ITA, Ag2r La Mondiale) à 11 sec.
8. Dario Cataldo (ITA, Team Sky) m.t.
9. Daniele Ratto (ITA, Cannondale) m.t.
10. Giampaolo Caruso (ITA, Team Katusha) m.t.