Les feuilles mortes sont tombées sur la Lombardie avec Nibali, voilà le temps pour les écureuils de revenir chasser dans les derniers vélodromes couverts européens comme le magnifique Palais des Sports de Grenoble du 28 octobre au 2 novembre. Cela fait désormais quarante ans que cette aventure, devenue unique en France, a commencé. Et nombreux sont les grands coureurs qui ont laissé leur empreinte sur le parquet grenoblois. A l’exemple d’Eddy Merckx ou encore Bernard Thévenet, désormais chef de piste, tous deux vainqueurs du Tour de France. Des routiers, qui ont marqué l’histoire du cyclisme sur route et des Six Jours de Grenoble, laissant désormais la place à des spécialistes, mais pas seulement. Car pour rester les derniers Six Jours français, l’organisateur grenoblois Guy Chanal a dû et su dépoussiérer son épreuve pour réussir un mixte, sport et spectacle, de très haute voltige. Il est donc là, le secret de ces derniers Six Jours français ! Désormais, finis les longues chasses d’une heure et demie, mais place aux sprinteurs et aux chasseurs rapides et efficaces !

Voilà donc une belle occasion de passer une bonne soirée, entre amis, en famille, ou entre collègues, car les Six Jours de Grenoble sont l’endroit où il faut être vu. Au milieu de la piste, autour d’un menu de haute gastronomie, crustacés et fruits de mer frais ou encore poulet fermier aux écrevisses, en admirant des spectacles de main à main ou de cirque comme les frères Iroshmikov ou la magicienne Jinie, sans oublier les Paris-Folies ou les tours de piste sur la moto de Jean-Pierre Goy, grand cascadeur français et notamment doublure de James Bond. Mais Grenoble, ce sont aussi des épreuves « made in Palais des Sports » comme l’élimination à la Dauphinoise ou encore le contre-la-montre par équipes pour messieurs les grands chasseurs.

Et parmi tous ces professionnels, que ce soit de la chasse ou du sprint, se hisse en ouverture, tous les jours, une dizaine de jeunes par catégorie, avec le trophée national piste. Minimes, Cadets, Juniors et féminines chauffent la piste et le public avant l’arrivée des grands chasseurs. La relève est donc assurée et a déjà porté ses fruits puisque Jérôme Neuville avait commencé sur la piste de Grenoble avec le trophée national piste, et mis un terme à sa carrière sur cette même piste en 2008, lui, le Grenoblois, qui était devenu trois fois champion du monde (américaine, scratch). Plus que du sport et une histoire, c’est désormais du spectacle et du rêve qu’apportent les Six Jours de Grenoble, pour un public novice ou connaisseur et cela depuis quarante ans cette année ! – Anaïs George-Molland