La journée a été bonne pour vous aujourd’hui et pour Rudy Molard qui remporte surement la plus belle victoire de sa carrière. 

Pour l’équipe c’est une magnifique victoire. C’est la deuxième déjà sur ce Paris-Nice donc c’est très bien. Et c’est surtout un vrai plaisir que Rudy gagne, parce que c’est quelqu’un qui donne beaucoup pour l’équipe toute l’année et pour ses leaders. Gagner sur ses routes d’entrainements c’est magnifique.

C’est une sorte de récompense pour lui ?

Oui. Puis au-delà de cela, c’est quelqu’un qui ne gagne pas souvent. C’est seulement la deuxième fois de sa carrière chez les pros qu’il lève les bras. Il y a trois jours, il était frustré quand Jonathan Hivert (Direct Energie) gagne sur la troisième étape. Il avait les jambes pour aller dans le coup mais il a hésité quand il a vu Sanchez partir. Il pensait que les leaders allaient accompagner l’Espagnol. Donc il était déçu. Il a su saisir la nouvelle opportunité sur cette étape. Il claque et c’est très bien.

Vous étiez derrière le groupe de tête dans le final. Avez-vous donné des consignes à Rudy Molard dans les derniers kilomètres ?

Il a tout fait comme un grand, tout seul. Il n’y avait aucune consigne pendant la course. Les consignes étaient au briefing ce matin. Il savait qu’il devait attendre que la course se décante, que les leaders n’aient plus d’équipiers. Et puis s’il était encore au contact avec eux,  il devait être opportuniste. C’est ce qu’il a fait. Il a juste été magique.

Il est désormais 13ème au classement général. Allez-vous le protéger dans les prochaines étapes de montagnes ?

Si Rudy peut faire un top 10 sur le Paris-Nice avec une victoire d’étape, on prend. Ca va être plus dur à partir de demain, mais cela va être dur pour tout le monde. C’est les premiers gros efforts de début de saison. Il connait l’arrivée à la Colmiane. Il sait que c’est un col qui peut lui convenir. Mais ils annoncent des conditions climatiques très mauvaises ce week-end. Ca va être compliqué pour lui et pour les grimpeurs en général. En tout cas, ce qui est pris est pris. Maintenant, si on peut faire un bon général, ça serait top.

-Propos recueillis par Léo Labica